Apparemment, les 2000 congressistes n'étaient là que pour se donner en spectacle. Comment d'ailleurs en pouvait-il être autrement, puisque, en grand nombre, ils se sont présentés dans des voitures noires et rutilantes, payées avec l'argent du contribuable ou offertes par des Etats, arabes ou occidentaux, à seule fin de jouer aux dandys devant leurs milliers de concitoyens affamés ou vivant carrément dans la rue.
Il y a, en fait, belle lurette que la révolution palestinienne a été dévoyée. Le coeur des militants n'est pas dans la lutte pour libérer leur pays et construire leur Etat, mais dans la recherche de biens matériels et ostentatoires, comme en a témoigné la veuve de Yasser Arafat, qui a préféré, depuis longtemps, opter pour la nationalité tunisienne, pour préserver l'héritage matériel de son défunt mari.
Boumedienne l'a d'ailleurs dit un jour à sa façon : "Lorsque les juifs de Palestine s'activaient à faire main basse sur les terres palestiniennes, parfois à vil prix, les Palestiniens, eux, passaient leur temps à danser et à s'amuser." Et c'est pour cela que les Arabes eux-mêmes paraissent si désabusés de soutenir une révolution morte en réalité depuis des lustres.