Une récente étude anglaise parue dans The Lancet, dont le Figaro reprend les principaux points, milite pour une diminution de la consommation de viande, afin de lutter contre l’effet de serre.
Elle préconise rien moins qu’une réduction de 10 % de la consommation actuelle, qui s’élève aujourd’hui à environ 100 grammes par personne et par jour à travers le monde. C’est une moyenne, estimée d’ailleurs excessive par des spécialistes de l’Université de Canberra et de Cambridge. La ramener à 90 grammes stabiliserait, tout juste, les émissions de la « filière bétail », considèrent-ils.
En effet, la FAO évalue à 18 % le volume des émissions mondiales de gaz, au niveau de l’élevage. En France, tout particulièrement, le bétail est compté pour 7 % du pouvoir de réchauffement global, derrière les véhicules particuliers, à hauteur de 11 %, mais devant les poids lourds, au taux de 5.3 %.
Les ruminants, qui rejettent énormément de méthane, polluent davantage, semble-t-il, que les non ruminants. Aussi, suggère-t-on de rabaisser à 50 gr par personne et par jour la consommation des viandes rouges.
Cet appel se destine plus directement à de gros consommateurs, comme les Américains, qui bouffent 257 gr de viande par jour, contre 215 en France, et à peine 11 gr au Congo.