Le journal El-Watan a mis en ligne les conclusions fort intéressantes d'une enquête du groupe Thompson Reuters portant sur les publications scientifiques recensées en Afrique et au Moyen-Orient.
Sous le titre "Web of Knowledge, Essential Science Indicators", cette enquête faite à partir du Web parvient à un classement quantitatif par pays de la zone couverte qui est loin d'être élogieux pour l'Algérie en particulier.
En dépit pourtant des importants efforts financiers fournis par l'État pour soutenir les travaux de recherche des étudiants algériens, les résultats, en bout de course, paraissent tout simplement décevants. Jugeons-en :
Ainsi, en 2009, la Tunisie se classe en tête avec ses 4300 publications, l'Arabie saoudite suit avec 4200 autres, puis vient l'Algérie avec 3200 et enfin le Maroc avec 3100. Mais, par rapport à l'Afrique du Sud et l'Égypte, l'écart est encore plus frappant, puisque la première plastronne avec 14 000 publications et la seconde avec 10 100 autres.
Rapportés proportionnellement à la population, pour un million d'habitants, la Tunisie caracole du haut de ses 430 publications/an, elle est suivie par l'Afrique du Sud avec 280 publications, l'Arabie saoudite avec 145, l'Égypte 119, l'Algérie et le Maroc ferment le peloton avec seulement 85 chacun.
Pour l'université algérienne, c'est là une véritable douche froide que les autorités gouvernementales devraient méditer en profondeur, tant il est vrai que les moyens colossaux mis à disposition de l'éducation nationale tout entière n'ont strictement rien de comparable avec ceux de Tunisie ou du Maroc.
Ne perdons pas de vue, enfin, le mot resté célèbre de Boudiaf : "l'école algérienne est sinistrée", qui explique sans doute sa faillite.