A Stockholm, où vient de se tenir La Semaine mondiale de l’eau, la question de ce précieux liquide, tant indispensable à la vie, a été au centre des préoccupations de nombreux chercheurs réunis à cette occasion.
Il se trouve en effet que plus d’un milliard de personnes sont carrément privées d’eau aujourd’hui et que 2.06 milliards d’autres souffrent de l’absence de conditions sanitaires acceptables. L’acuité du problème a été particulièrement mise en lumière par l’impact désastreux du réchauffement climatique sur l’environnement, d’un côté, et sur l’assèchement des sources d’eau potable, de l’autre.
Parmi les problèmes débattus à Stockholm, celui particulièrement de la Russie où l’accès, à un prix dérisoire, à l’eau potable et son gaspillage, dans certaines régions, hors des grandes cités, interpellent plus que jamais les autorités russes que ne semblent pas trop déranger les graves pénuries de ce liquide qui affectent de grandes régions entières. L’âge avancé des conduites devenues inopérantes, les quantités énormes de tuyauteries demandant à être remplacées, le manque criant d’une politique correcte visant à exploiter les gigantesques ressources provenant d’une quantité incomparable de fleuves et de rivières, de lacs et autres sources, font que des dizaines de millions de Russes n’accèdent à l’eau qu’à des heures fixes et parfois seulement de nuit.
L’agence russe Ria Novosti, qui publie sur le sujet un papier essentiellement centré sur le problème posé à la Russie n’évoque hélas aucun lien avec les conflits nés bien souvent du partage inégal de l’eau par les pays limitrophes d’un fleuve ou d’une montagne, comme c’est le cas au Liban, sur le Golan ou ailleurs, là où des pays, comme Israël, entendent se servir de la force pour s’approprier les réserves naturelles.
Compte tenu du développement démographique, aujourd'hui encore croissant essentiellement dans le monde en développement, et de l’incidence inéluctable du réchauffement de la terre sur les eaux disponibles, il est fort à craindre que la question de l’alimentation en eau potable ne soit très bientôt au centre des préoccupations principales du monde.