Dix-huit candidats à l'élection présidentielle haïtienne se sont disputés les suffrages de leurs concitoyens hier, dans une atmosphère émaillée d'incidents et de violences ayant coûté la vie à deux citoyens.
Au moins 12 candidats ont demandé l'annulation carrément du scrutin. Dans une déclaration commune, ils ont dénoncé "un complot du gouvernement et du Conseil électoral provisoire (CEP) pour trafiquer les élections au profit du candidat du parti au pouvoir", Jules Célestin.
Les résultats ont quand même été validés par le Conseil qui estime que "La journée électorale est bouclée et réussie". Certes, reconnaît-il, le scrutin a été annulé dans 56 centres de vote seulement sur les 1500. "On va étudier au cas par cas les endroits où il y a eu un problème", a déclaré le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont.
Pour sa part, Theleve Toussaint, vice-président du Conseil électoral provisoire, considère, lui, : "Nous n'avions pas la prétention d'organiser des élections sans irrégularités, lesquelles restent dues aux seules faiblesses des structures de l'État".
En attendant, la communauté internationale, qui se dit très préoccupée par les violences et les incidents signalés, exhorte la population et les candidats à garder leur sang-froid.
Les résultats du premier tour doivent être communiqués à partir du 5 décembre et un éventuel deuxième tour pourrait avoir lieu le 16 janvier.
avec Le Nouvelobs