C'était hier aussi le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne où devaient s'affronter le président sortant, Laurent G'bagbo, 65 ans, historien de formation, et Alassane Ouattara, 68 ans, économiste, ex Premier ministre d'Houphouet Boigny en 1990 et ancien directeur général adjoint du FMI.
« En dépit de l’environnement qui l’a précédé et en dépit des incidents, parfois violents, signalés dans l’ouest et le nord du pays, le second tour de scrutin s’est lui aussi tenu globalement dans un climat démocratique », a déclaré le représentant spécial des Nations unies en Côte d'Ivoire, Youn Jin Choi.
Ce dernier n'a fait état que de trois morts dans l'ouest du pays.
Il appartient maintenant à la Commission électorale indépendante d'annoncer les résultats "provisoires" qui doivent être validés par le Conseil constitutionnel, avant que le diplomate onusien ne les certifie.
L'on s'attend aussi à ce que les deux candidats présentent leurs recours au Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à invalider les votes, qui doit en examiner la teneur et vérifier la véracité.
Les observateurs estiment que Ouattara a de grandes chances de remporter l'élection, grâce au report en sa faveur des voix qui s'étaient exprimées au premier tour pour Henri Konan Bédié, mais l'on se refuse à mettre de l'huile sur le feu pour ne pas voir ressurgir les violences.
Cependant, faute d'avoir annoncé jusqu'ici les résultats provisoires, chose que les Ivoiriens attendaient avant la tombée de la nuit, les autorités ne prennent-elles pas le risque de susciter de nouveaux troubles ?