De manière récurrente à l'occasion des grands événements comme les élections législatives ou présidentielles, le problème de l'éducation nationale en France réoccupe l'actualité.
La majorité de droite au pouvoir et l'opposition se lancent alors des batailles de chiffres mettant en exergue, pour la première, son efficience, ses réalisations, ses succès, ses choix longuement mûris dans un contexte dominé par des restrictions budgétaires ; pour l'autre, les insuffisances, les ratés et surtout les suppressions d'emplois, etc.
Pourtant, en termes financiers, Paris dépense autant sinon davantage que les pays de l'OCDE pour son éducation, quoique pour des résultats inférieurs.
Précisément, une statistique permet désormais d'aller au fond des choses : l'État a dépensé en 2009 : 8000 € par élève ou étudiant, soit 6,9 % du PIB, contre 6,7 % en 2008. Plus en détail, toujours pour 2009, un élève du primaire a coûté 5700 €, un collègien 8000 €, un lycéen 11 400 €, un étudiant 10 220 €. Et le coût théorique d'une scolarité de 18 ans, de la maternelle à bac + 3 est évalué à 141 900 €.
Dans ces chiffres, sont incluses toutes les dépenses des administrations centrales et locales, des entreprises et des ménages activant au profit de l'enseignement.
En 2009, on a compté 6,65 millions d'élèves du primaire, 5,3 au secondaire.
Avec La Tribune