Encore 45 autres émigrants clandestins ont trouvé la mort en mer, tandis qu'ils se dirigeaient vers les Canaries. 42 d'entre eux sont sénégalais, victimes du froid, de la faim et de la soif, indique le site Internet sénégalais
Sud Online.
Leur embarcation ayant perdu son capitaine, qui s'est noyé en tentant de réparer une panne de moteur, s'est échouée, il y a une semaine, en haute mer, aux abords de Laguerra (située à la jonction de la Mauritanie et du Sahara occidental).
N'eût été le passage impromptu de la marine mauritanienne à proximité des lieux où la pirogue ballotait au gré des eaux, 98 autres passagers n'auraient pu être secourus et confiés aux soins du Croissant rouge. Certes, deux de ces derniers ont rendu l'âme dans la nuit du lundi à mardi et quatre autres se trouvent toujours dans un état comateux critique. Il est vrai aussi que tous les rescapés souffrent de traumatisme et même de paralysies légères.
Le 25 octobre dernier, sept cadavres avaient été déjà retrouvés dans une barque au large du Cap-Vert et les traces de cinquante autres sont restées jusqu'ici perdues.
Ce dernier drame est signalé le jour même où deux nouvelles embarcations contenant 110 Africains étaient interceptées aux Canaries.
Apparemment, le Sénégal, la Gambie, la Guinée et même le Mali sont les pays qui déversent le plus en mer leurs flots de clandestins.
La grave dimension prise par ces aventures multiples et à haut risque interpelle désormais toutes les consciences à l'effet non seulement d'identifier les causes mais de répondre positivement aux attentes légitimes de ces millions de chômeurs que l'Afrique ne peut plus absorber.