La filiale algérienne de Henkel ayant décidé de se départir de deux terrains attenants aux usines de Chelghoum Laïd et Réghaïa dont la propriété lui aurait été transférée illégalement par la défunte entreprise publique ENAD, lors de son dépôt de bilan, les autorités judiciaires s'intéressent de près désormais au dossier qui a permis cette transaction à tout le moins louche.
L'on sait, en effet, que les terrains, particulièrement habitables, sont extrêmement prisés en Algérie. Et, dans le cas de Henkel, le problème est de savoir pourquoi, dans l'acte de vente qui lui a profité, aurait-on inclus les terrains vierges attenants aux usines en question.
Henkel, grosse firme allemande spécialisée dans la fabrication de détergents, ne s'est pas distinguée jusqu'ici par quelque malversation pouvant mettre en question ses investissements en Algérie. Mais, sachant que les Algériens sont passés maîtres dans les trafics en tous genres, rien n'assure que cette entreprise n'a pas lorgné et obtenu dès le départ, moyennant quelques compensations servies à l'étranger au profit des négociateurs de l'ex ENAD ou de quelque ministère, quelques dispositions l'ayant rendue illégalement propriétaire de terrains domaniaux incessibles en pareil cas.
Les prochains jours nous indiqueront en tout cas la suite de l'enquête judiciaire engagée à son encontre.