Dans un pays, l'Arabie saoudite, vivant encore à l'ère préhistorique, les atteintes aux droits de l'homme ne sont pas seulement le fait des gens au pouvoir. Elles peuvent l'être par de simples religieux capables de donner une nouvelle interprétation, fût-elle discutable, à un texte coranique.
C'est ainsi que l'autorisation donnée en août dernier de recruter des caissières au niveau des supermarchés du pays est désormais remise en cause par une fatwa prononcée justement par l'un de ces interprètes de la foi.
Aux termes de cet édit religieux, les femmes "doivent rechercher des emplois où elles ne peuvent pas être attirées par les hommes ni les attirer". Et un avis du Comité de l'ifta, qui dépend du Haut comité des oulémas, avait déjà indiqué auparavant qu'il n'était "pas permis aux femmes de travailler dans des endroits où elles peuvent se trouver avec des hommes".
Quant au ministère du Travail, il a déclaré qu'il n'avait pas de commentaire à faire dans l'immédiat, ses services n'ayant pas encore reçu la fatwa via des canaux officiels.
Dans un monde qui avance à la vitesse grand V, les Saoudiens continuent de se démarquer par leur archaïsme fait surtout d'excès de religiosité. Et pourtant, l'on sait que ces princes et autres roitelets de foires ne s'empêchent jamais de s'adonner sans retenue à la luxure et autres vices dont ils trouvent le libre accès en se rendant en occident.