Deux mois de prison avec sursis requis contre J.M. Le Pen

Le président du Front National, poursuivi dans l'affaire des affiches jugées offensantes à l'égard des musulmans et de l'Algérie, risque deux mois de prison et un an inéligibilité, au terme du procès qui lui a été intenté par la Licra et SOS Racisme.

L'affiche en cause représente une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles, avec pour titre "Non à l'islamisme". Lors des dernières élections régionales, elle a été diffusée en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur le site Internet du Front national et enfin un peu partout en France.

Le tribunal de Marseille saisi aussitôt par la Licra avait condamné le parti de Le Pen à retirer ses affiches jugées "de nature à provoquer un sentiment de rejet et d'animosité à l'encontre d'un groupe de personnes dont sont visées les pratiques religieuses, les femmes et la nationalité".

"C'est une blessure qui est restée aux personnes musulmanes", observe l'avocat de SOS Racisme, Patrick Klugman. "La portée véritable de cette affiche, c'est maintenant qu'elle doit être jugée, en dehors de toute campagne électorale", a-t-il ajouté.

Le verdict est mis en délibéré à une date ultérieure.