Les médias se font l'écho depuis hier d'une curieuse explosion multiple survenue dans une base secrète iranienne, le 12 octobre dernier.
On laisse particulièrement entendre qu'il s'agit là d'une "base de missiles Imam Ali des pasdarans", les gardiens de la révolution, située à Khorramabad, dans la province du Lorestan, dans l'ouest de l'Iran. Elle est supposée être constituée de galeries souterraines qui abritent des rampes de lancement Shabab-3, le fleuron de la technologie iranienne.
Protégé, dit-on, par des batteries de DCA et des missiles SAM, ce site serait malgré cela à portée des tirs israéliens ou américains venant des bases alentour.
Les explosions auraient coûté la vie à 18 personnes et blessé une dizaine d'autres, selon le bilan officiel des autorités de Téhéran qui les attribuent à un simple accident ayant enflammé un stock de munitions. Hors d'Iran, on conteste, bien sûr, cette version officielle ainsi que les chiffres des pertes humaines que l'on estime plus élevées.
Les médias occidentaux en mal de sensation ont vite fait d'attribuer plutôt ces dégâts à une attaque israélienne, dans le sillage de la guerre cybernétique déjà déclenchée avec le virus Stuxnet qui a fait de sérieux ravages dans les ordinateurs iraniens.
De toute cette montagne de suppositions, le message le plus clair à tirer est que du pays des mollahs plus rien ne transpire désormais, excepté ce que le régime veut bien publier au dehors. Tout y est rigoureusement cloisonné et fermé à la curiosité particulièrement des journalistes et autres espions qui auront tout tenté sans succès pour pénétrer les arcanes de ce pays.