Très éloigné de ses illustres prédécesseurs et tout particulièrement des sages Sedar Senghor et Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, le président en exercice du Sénégal se conduit décidément en monarque absolu.
Peu satisfait d'avoir attribué à son fils - qui, par ailleurs, n'était même pas parvenu à se faire élire au niveau communal à Dakar - un super-ministère où il accumule la Coopération internationale, l'Aménagement du territoire, les Transports aériens et les Infrastructures, voici qu'il le dote encore du ministère de l'Énergie.
Au prétexte que son détenteur, depuis 3 ans, est incapable de parer aux coupures intempestives et récurrentes de courant qui empoisonnent l'existence des utilisateurs, il le limoge purement et simplement.
Rêvant comme tous les chefs d'État assoiffés de pouvoir d'Afrique et d'Asie de céder leur place à leur progéniture, fût-elle constituée de cancres et d'analphabètes sinon de gens indésirables comme c'est le cas de son fils pour les électeurs de Dakar, Wade croit pouvoir imposer ce dernier à sa succession en le couvrant de titres qui, au final, n'amélioreront en rien le couvert des Sénégalais qui croupissent sous des montagnes de privations.
Jusqu'à quand durera donc un tel cirque préjudiciable aux intérêts de l'Afrique ?