Des dizaines de chômeurs venus de Laghouat et de ses environs se sont présentés ce matin à la Maison de la presse à Alger pour protester contre leur situation.
« II est anormal que les champs gaziers de Hassi Rmel soient situés dans notre région et qu’aucun de nos jeunes diplômés n’aient accès aux centaines d’entreprises d’hydrocarbures qui y activent », a déclaré l'un d'eux au micro d'un journaliste, avant de faire état de suicides chez nombre de chômeurs pourtant diplômés restés sans travail.
Laghouat est en effet très proche d'Hassi R'Mel, où un important gisement gazier est exploité depuis plus d'un demi-siècle et où pullulent une foultitude d'entreprises nationales et étrangères préférant le plus souvent opérer leurs recrutements au niveau de la capitale et non sur place.
Les policiers sont intervenus pour disperser les manifestants et empêcher les photographes d'en prendre des clichés.
Comme dit un proverbe bien arabe, l'Algérie officielle veut ainsi "cacher le soleil avec un tamis".
Le problème du chômage est en vérité beaucoup plus pesant que ne le laissent entendre les statistiques officielles maquillées à dessein dans un simple but de propagande. Ce n'est pas 10 % de chômeurs, un taux bien dérisoire, qui existent dans le pays mais bien 35 à 45 voire 50 %, et ce d'autant que les femmes y paient le plus lourd tribut.