L'assemblée générale de l'ONU, prévue pour demain, compte faire le point sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) retenus il y a juste dix ans.
En septembre 2000, les 189 membres de l'ONU d'alors s'étaient fixés un certain nombre d'objectifs à atteindre avant 2015. Au nombre de ces derniers, s'inscrivaient la réduction de moitié de la pauvreté, l'amélioration de l'accès à l'éducation et aux soins, la lutte contre le changement climatique, l'égalité hommes-femmes.
Malheureusement, depuis 2000, des événements imprévus sont venus bouleverser la quiétude notamment des pays riches, qui traversent une crise économique sans précédent. Ces derniers, contraints de réviser à la baisse leurs propres prévisions de développement, ne sont plus à même de contribuer financièrement, comme ils s'y étaient engagés, à la réalisation des objectifs ainsi arrêtés.
Certes, des peuples aussi considérables que ceux de la Chine et de l'Inde, qui accusent des progrès sensibles dans leur lutte pour le développement, sont plus ou moins exclus désormais du nombre des bénéficiaires de l'assistance des pays riches, mais il reste que la crise qui sévit encore déstabilise un grand nombre de ces derniers et affecte négativement leurs capacités d'aide aux pays pauvres.
Aussi, dans l'immédiat, seule la France s'est déclarée prête à faire des efforts supplémentaires, notamment pour financer à hauteur de 300 millions € par an le Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose, devenant ainsi le second contributeur mondial après les USA. Elle promet aussi de maintenir en 2011 le niveau de son aide au développement à hauteur de 10 milliards €.
Cela ne suffisant certainement pas, l'assemblée générale devra sans doute envisager la mise en place planétaire de taxes, sur les transactions financières par exemple, pour tenter de trouver des sources de financement autres que les aides directes venant des pays riches si elle s'en tient vraiment à la réalisation des objectifs retenus en 2000.