Certes close depuis de longues semaines déjà, la canicule qui a sévi durant juillet en Russie a causé d'énormes ravages, que les pouvoirs publics n'ont pas cru devoir estimer et rendre publiques, jusqu'ici du moins.
Selon une dépêche de l'AFP, plus de 10 000 décès liés à la poussée exceptionnelle du mercure ont été enregistrés dans la seule ville de Moscou. Par comparaison, en effet, avec les statistiques de 2009 pour la même période, le chiffre des morts a plus que doublé en juillet 2010. L'on ignore, bien sûr, dans quelles proportions les gens du troisième âge ont péri à cause des chaleurs, mais il reste évident que cette catégorie en a le plus souffert.
D'un autre côté, on croit savoir que les incendies de forêts ont dévasté plus d'un million d'hectares dans le pays, qu'ils ont détruit des dizaines de villages et causé au moins une soixantaine de morts. A cause de ces destructions, la production de céréales a subi d'importantes chutes qui contraignent les autorités à interdire leur exportation.
La gestion catastrophique de cette crise qui a mis à mal les principaux dirigeants centraux de la Russie, donne, enfin, à penser que le pays souffre toujours sous le poids d'une administration encore désorganisée, peu efficiente, qui risque, si elle venait à perdurer, de compromettre sérieusement toutes les chances pour la Russie de se remettre vraiment de ses 70 années de socialisme de "la mamelle".