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 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger

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Ouarziguen
Aomar
Oussan
Izirdhi
Arthémis
Kurt
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Kurt




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MessageSujet: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyJeu 16 Sep - 20:11

Dans la nuit d'hier, des hommes armés ont fait irruption dans le site minier nigérien d'Arlit, au nord-ouest, exploité par l'entreprise française Areva et se sont emparés de 7 travailleurs (5 ressortissants français, un Malgache et un Togolais). Deux appartiennent à Areva, une société spécialisée dans l'extraction et le traitement de l'uranium, et les cinq autres à son sous-traitant Satom (une filiale de Vinci exerçant dans le BTP).

« Tous les services de l'État sont pleinement mobilisés, notamment le centre de crise du ministère des Affaires étrangères ainsi que notre ambassade à Niamey », a déclaré à ce sujet le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Du côté nigérien : « Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l'enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages », a indiqué le porte-parole du gouvernement nigérien.

Ce dernier a ajouté que le nombre des assaillants ne dépassait pas trente, qu'ils parlaient arabe et tamachek, une langue des Touaregs de la région et qu'ils avaient pris en partant la direction de la frontière algérienne ou malienne au nord.

Le gouvernement français, qui s'attendait, notamment à la suite du raid de juillet dernier qui s'était soldé par un échec, à de nouvelles prises d'otages, n'avait pas fait faute, depuis lors, d'attirer l'attention de ses ressortissants sur les risques encourus dans la zone particulièrement sensible du Sahel.

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Arthémis
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Arthémis


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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyJeu 16 Sep - 20:43

Aux dernières nouvelles fournies par Areva et Vinci, les otages ont été kidnappés de leurs domiciles respectifs et non de leur lieu de travail.

Cependant, les 5 salariés de Satom vivaient, eux, dans une zone prétendument sécurisée, indique un porte-parole de Vinci.

Quant aux deux autres d'Areva, il s'agit d'un couple, l'homme et son épouse, enlevé de sa demeure, précise le porte-parole de cette entreprise.

On indique, enfin, que les kidnappings se sont déroulés aux environs de 2 heures ce matin, sans le moindre accroc et avec une simplicité stupéfiante. Cela laisse à supposer que des complicités internes ont été activées pour neutraliser toute une fourmilière bien rodée pourtant de militaires nigériens et d'agents de sécurité d'Areva.

Enfin, on rappelle que quatre cadres français d'Areva ont fait aussi l'objet d'un rapt en 2008 par les rebelles du mouvement touareg, le Mouvement nigérien pour la justice, mais ils ont été libérés dès le 4è jour.

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Izirdhi

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Date d'inscription : 10/04/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyLun 20 Sep - 10:58

Areva et Vinci, d'une part, et le gouvernement nigérien, d'autre part, se renvoient à présent dos à dos la responsabilité des failles exploitées par les ravisseurs qui ont pu s'emparer aisément de 7 employés étrangers de la mine d'Arlit.

Clarifiant leur position, les autorités nigériennes ont tenu à préciser que ces entreprises avaient décliné leur offre d'assurer la protection de leurs travailleurs, préférant s'attacher à cette fin les services d'agents privés non armés.

Elles rejettent par conséquent toute responsabilité sur ces entreprises, rappelant que les enlèvements se sont produits hors de la mine elle-même, où 350 hommes sont affectés à sa protection permanente.

Areva estime, en revanche, que l'accord conclu avec le gouvernement nigérien stipule bien qu'en sus de la mine, la protection devait s'étendre au site abritant le personnel expatrié.

L'approche différente des deux parties sur ce point nodal particulièrement important aura donc été parfaitement exploitée par les terroristes pour accomplir leur acte criminel en toute quiétude.
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Oussan

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Date d'inscription : 05/04/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyMar 21 Sep - 20:09

La France va déployer très bientôt d'importantes forces aériennes et terrestres au Sahel pour tenter de retrouver les otages qui sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs, vraisemblablement cachés quelque part au Mali.

Une flottille de l'aéronavale est mobilisée à cette fin dans le Morbihan ; elle doit prendre son vol incessamment vers l'Afrique subsaharienne où elle sera rejointe par d'autres appareils stationnés au Sénégal et au Tchad. Un Hercule C130 est même prévu pour ravitailler les aéronefs en vol.

Ces derniers vont donc survoler et fouiller les territoires supposés abriter la bande de terroristes et leurs otages. Des commandos des forces spéciales également du nombre des personnels mobilisés pour les besoins de cette mission interviendront au sol le cas échéant pour affronter les ravisseurs.

La mission des Mauritaniens sur le terrain ayant en effet échoué, les Français n'avaient donc aucune autre alternative que celle de se porter eux-mêmes au secours de leurs compatriotes.
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Aomar

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Date d'inscription : 11/05/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyMar 21 Sep - 22:45

Les Français ont développé une force d'écoute, de transmissions et de surveillance qui a été concoctée par de grands spécialistes très au fait de l'espionnage moderne et qui ne manquera pas de surprendre le moment venu les "fous de Dieu" qui s'abritent derrière la bannière islamiste.

Un article, que voici, fort documenté en donne le détail.
**********************************************************************************
Les yeux et les oreilles de la France dans le Sahel

Pierre-Marie Giraud, AFP - dimanche 19 septembre 2010

Avions et satellites d’observation, stations d’écoute terrestres, forces spéciales : la France dispose d’une palette de moyens de renseignement dans le Sahel pour tenter de localiser les ravisseurs des cinq Français et des deux Africains enlevés jeudi dans le nord du Niger.

"Ces moyens militaires, souligne sous couvert de l’anonymat un ancien responsable d’un des services de renseignement français, sont mis en oeuvre par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et par la Direction du renseignement militaire (DRM)".

Traditionnellement basé à Dakar (Sénégal) mais probablement redéployé à N’Djamena, l’Atlantique 2 (ATL 2, avion de la marine) est l’un des des meilleurs atouts de la France dans la région. Ce gros bimoteur (13 hommes d’équipage, 12 heures d’autonomie, rayon d’action de 4.300 miles nautiques, soit 8.000 km) est très discret. Il emporte des radars et des caméras infrarouges pour passer au peigne fin une zone délimitée.

Autre moyen aérien complémentaire, le Mirage F1 CR de l’armée de l’air, avion de reconnaissance longtemps déployé au Tchad dans le cadre de l’opération Epervier, qui porte sous son fuselage une nacelle d’équipements photo et vidéo.

A 700 km d’altitude, les deux satellites d’observation militaire Hélios 2 peuvent photographier - avec une précision de quelques dizaines de centimètres - 365 jours par an et 24 heures sur 24 (grâce à son mode infrarouge pour Hélios 2B lancé en décembre 2009) un pick-up d’hommes armés au milieu du désert.

Placés en orbite polaire héliosynchrone, ils survolent les mêmes régions de la Terre à la même heure solaire et font le tour de la Terre en 90 minutes. Mais, souligne cet ancien haut responsable des services de renseignements, il faut un préavis de 24 heures pour modifier leur orbite.

Les images de ces deux satellites espions sont reçues, analysées, stockées et rediffusées vers les "clients" d’Hélios (états-majors, DRM, forces spéciales) sur la base aérienne de Creil (Oise) à une soixantaine de km au nord de Paris.

Les interceptions de communications constituent un autre moyen de renseignement. De très discrètes stations d’écoutes de la DRM et de la DGSE captent 24 heures sur 24 les communications téléphoniques et les mails. Pour autant, remarque-t-on, les rebelles et autres groupes inféodés à Al-Qaïda, sont équipés des derniers modèles de téléphones satellitaires, dont certains sont cryptés, qui rendent les interceptions très aléatoires. D’autant plus que ces groupes armés coupent toute communication pendant leurs opérations.

"Ils sont malins, note cet ancien responsable, ils savent qu’ils sont écoutés, roulent de nuit et empruntent des itinéraires à l’écart des pistes habituelles".

Enfin, la France compte également dans la région des moyens humains : "honorables correspondants" locaux ou expatriés des services de renseignement qui peuvent apporter de précieuses indications sur la présence, le passage, l’itinéraire ou les effectifs de groupes rebelles.

Enfin, le service action de la DGSE ou les forces spéciales des armées françaises, comme le 13e régiment de dragons parachutistes, peuvent s’infiltrer de nuit sur la zone, déposés en plein désert par Transall ou même parachutés, pour faire de l’observation au sol, dissimulés pendant des jours dans un trou creusé dans le sable. Mais, prévient cet ex-responsable, ces unités doivent évidemment disposer du feu vert des autorités des pays concernés.
URL de la source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jBjdbwrifnmbnmi (...)

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Arthémis
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Arthémis


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Date d'inscription : 17/03/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptySam 25 Sep - 14:47

Le Monde diplomatique publie un article fort intéressant que voici :



Au Sahel, un nouveau front à haut risque

mercredi 22 septembre 2010, par Philippe Leymarie

L’enlèvement au Niger de sept employés d’Areva et Vinci (cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache), quels qu’en soient les développements à venir, constitue un défi lancé au gouvernement français ainsi qu’à l’ensemble des pays des confins sahariens, qui jouent chacun leur jeu dans une partie de billard à plusieurs bandes. L’Elysée, qui multiplie les préparatifs à une intervention de type militaire, semi-clandestine, très technique, et finalement lourde – avec les conséquences géopolitiques qui peuvent l’accompagner –, engage la France dans ce qui pourrait être un nouveau bourbier, sur fond d’uranium, de terrorisme, de déstabilisation d’Etats sahéliens, et d’interventionnisme de l’ancienne métropole coloniale. Cela correspondrait bien peu au nouveau cours que le président Sarkozy prétend donner aux relations franco-africaines...

La cible française. Une note des services de renseignement, dont la teneur a été publiée par Le Monde le 21 septembre, recense les raisons d’une « focalisation antifrançaise » dans la région du Sahel, due à une conjonction d’éléments, notamment :

- l’expédition franco-mauritanienne contre un camp d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) le 22 juillet dernier ;

- la présence militaire française qui se poursuit en Afghanistan ;

- le vote le 14 septembre de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics ;

- une diplomatie jugée dans l’ensemble plutôt pro-israélienne.

Les autorités à Paris ne cessent ces derniers jours d’évoquer un niveau élevé de menace sur le territoire et sur les intérêts français, au risque de développer un climat de peur dans l’opinion (et de susciter des interrogations quant à de possibles arrière-pensées politiciennes). Bien qu’on ne puisse reprocher au gouvernement de tenter de faire libérer les otages d’Arlit, un coup de pied militaire dans la fourmilière - choisie de préférence à une action de type policier ou services de renseignement - risquerait de rendre cette menace bien plus réelle.

Coup de poing

Le profil retenu pour l’opération, qui n’en est qu’au stade des préparatifs, semble celui d’une intervention coup de poing, brutale, rapide, relativement « invisible » : d’où le choix du Commandement français des opérations spéciales (COS) qui a, parmi ses spécialités, la détection, le renseignement, l’action en profondeur, l’élimination ciblée, l’extraction, etc. – le tout en milieu extrême et hostile, et sous une forme quasi-clandestine. Dans la pratique, les actions du COS sont le plus souvent connues après coup, ou jamais.

Il y a au moins deux conditions, souligne un ancien attaché militaire français au Niger, l’ex-colonel Gilles Denamur [1], à la réussite d’une opération de ce type :

- disposer de renseignements sûrs à 100 % (ce qui est d’autant plus difficile que les otages ont vraisemblablement été séparés, comme il est d’usage) ;

- s’assurer du soutien des gouvernements de la région (ce qui n’est pas gagné, eux-mêmes n’ayant jamais réussi à développer une coopération efficace à leurs frontières, en matière de sécurité, et étant peu désireux de mobiliser troupes et crédits dans ces espaces désertiques et rebelles).

L’idéal, pour les intervenants français, serait d’établir une coordination étroite avec les forces armées de ces pays, voire une coopération active, ou au minimum de bénéficier des informations de leurs services de renseignement.

Opérations glissantes

AQMI, qui a revendiqué la prise d’otages, a mis en garde les autorités françaises mardi soir contre « toute autre stupidité » (par « autre », entendez : après l’attaque du 22 juillet). Dans l’immédiat, les éléments français déployés au Niger, en Mauritanie, ainsi peut-être qu’au Burkina, se contentent de tenter de localiser les preneurs d’otages, grâce aux :

- interceptions de signaux (les émissions des balises, GPS, téléphones satellite, radars, scan) à l’aide d’aéronefs, de stations d’écoute, etc. ;

- images recueillies par les avions d’observation (les Atlantic et Mirage basés pour l’occasion à Niamey), et par les satellites (des demandes auraient été faites aux Américains) ;

- renseignements humains (contacts avec les services amis, envoi de commandos, interrogatoires de villageois ou voyageurs, etc.).

Des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), des unités du Commandement des opérations spéciales (COS), ainsi que des personnels de l’armée de l’air sont mobilisés dans [ce] but, dans plusieurs pays de la région. Parallèlement, les autorités françaises cherchent à sélectionner d’éventuels intermédiaires, pour s’enquérir de l’état de santé des otages, voir engager une possible négociation.

Attention aux opérations glissantes ! Elles sont une spécialité française : on commence par de l’humanitaire, de l’échange d’informations, de la coopération douce, du sauvetage de ressortissants... Et on se retrouve, quelques jours ou semaines plus tard, avec une intervention en bonne et due forme, doublée d’une face voilée, et de tout un tas de conséquences géopolitiques à gérer, pas toutes très positives. Le tout sans avoir informé l’opinion, sinon sous forme d’aimables mensonges, au moins par omission. En principe, la France officielle ne souhaite plus se comporter en "gendarme du continent", mais les actions notamment au Tchad et en Centrafrique ces dernières années invitent à la prudence ...

Trafics dans le désert

Un coup de force pour libérer les otages détenus dans les sanctuaires d’AQMI serait hors de portée des armées locales, et sans doute périlleux pour les éléments français. Régis Belleville, qui sillonne le secteur depuis plus de dix ans, le décrit ainsi : « Si ce n’est pas l’Afghanistan, ce sont des régions isolées, montagneuses, escarpées, où les clans locaux, depuis toujours rétifs à toute autorité, assistent les hommes d’Al-Qaida, par intérêt ou à cause de relations familiales.

« Ces régions, et notamment le massif de Timerine, à 450 km au nord-est de Tombouctou, sont des escarpements rocheux, des blocs de rochers délités, très découpés, traversés d’Est en Ouest par une grande bande sableuse qui sert de lieu de passage à tous les trafics. Il y a des puits ancestraux, des micro-climats locaux pour les troupeaux, comme de petits jardins préservés pour les tribus berabiches, avec lesquelles les gars d’AQMI ont noué des liens familiaux. Là, ils sont tranquilles. Si quoi que ce soit bouge, ils sont prévenus [2]. »

Il y a risque en outre – en cas de « dommages collatéraux » au cours d’une attaque – de susciter des vocations parmi les jeunes civils, devenant de nouveaux combattants AQMI. Il est de toute façon difficile, comme en Afghanistan, de distinguer les rebelles de la population civile. Et aussi de détecter d’éventuels suspects (qui peuvent s’abriter dans des grottes, sous des filets, ou utiliser des dromadaires plutôt que les 4x4, etc.).

5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger Sahel10
Le Sahel est une région désertique immense, mais bien loin d’être vide. Zone de transit de nombreux migrants subsahariens, elle est aussi devenue une « marge intérieure » de l’Afrique septentrionale à peine contrôlée par les pays riverains et où s’épanouissent tous les trafics.
Source : Philippe Rekacewicz, Atlas du Monde diplomatique, Paris, 2006.

« Porte de l’enfer »

Le cycle de la vengeance. La prise d’otages a été revendiquée par le groupe d’Abdelhamid Abou Zeid, une des « katibas » (phalanges armées) d’AQMI, qui est considérée comme responsable de l’assassinat en 2009 de l’otage britannique Edwin Dyer, et de la mort de l’otage français Michel Germaneau en juillet dernier. La prise d’otages actuelle semble une action de représailles après l’attaque, le 22 juillet, par des soldats des forces spéciales mauritaniennes, formés et soutenus sur le terrain par des éléments du COS français, d’un camp d’AQMI en territoire malien. Abdelmalek Droukel, un des hommes forts d’AQMI, avait alors affirmé que « Sarkozy [avait] ouvert une porte de l’enfer à son peuple », et ordonné d’exécuter le vieil otage.

La stratégie d’AQMI. Défaite en Afghanistan et en Irak, pourchassée jusqu’à un certain point au Pakistan, en Arabie saoudite et jusqu’en Tchétchénie, la mouvance Al-Qaida a refait surface :

- au Yémen (où elle est combattue par le gouvernement local, avec le soutien technique de l’armée américaine) ;

- en Somalie (où elle joue sur l’anarchie et les divisions régnant dans ce pays, mais reste sous la menace des soldats américains déployés à Djibouti) ;

- et surtout dans le Sahel ouest-africain : l’allégeance de l’ex-Groupe pour la prédication et le combat (GSPC [3]), avec sa demi-douzaine de « katibas » autonomes, son encadrement en majorité algérien, et ses quelques quatre cents combattants d’origine mauritanienne ou touarègue (du Mali ou du Niger), font de cette zone des confins sahariens, immense, très peu habitée et administrée, un refuge commode pour les rebelles.

Des « moudjahidins » d’AQMI semblent avoir, ces dernières années, noué des liens étroits avec les tribus nomades, en majorité touarègues, grâce aux échanges commerciaux, à des complicités dans les trafics illégaux (cigarettes, drogues, armes), voire à la polygamie – qui permettrait à certains de ces combattants ultra-mobiles de se sentir presque partout « chez eux ». Après la destruction d’un de ses camps et la perte de sept de ses combattants, le 22 juillet, AQMI éprouvait la nécessité de montrer sa force, pour décourager toute nouvelle intrusion dans ce qu’elle considère à la fois comme son terrain de chasse (otages, trafics divers) et son « émirat ».

Zones grises

Le Mali dans l’œil du cyclone… entre Mauritanie, Niger et Algérie - et peut-être la Libye. Le pays dirigé par le président Amani Toumani Touré, ex-général, était surtout occupé ces jours-ci à la célébration du 50e anniversaire de son accession à l’indépendance. Le nord du pays, où se seraient réfugiés les preneurs d’otages, est une « zone grise », où l’administration et l’armée malienne sont peu présentes, ou pas du tout.

Le pouvoir malien ne souhaite pas s’engager à priori dans une escalade militaire avec AQMI. Il a d’ailleurs souvent été sollicité par les gouvernements étrangers, soucieux d’épargner leurs ressortissants pris en otages. Il aurait refusé ces derniers jours l’utilisation par l’armée française de l’aéroport de Kidal, au nord du pays, contraignant Paris à organiser un dispositif à partir de bases plus lointaines, au Niger, en Mauritanie et au Burkina. Cependant, des instructeurs du COS français avaient déjà contribué à former plus de deux cents soldats de l’armée malienne [4].

Des critiques se sont faites entendre au sein de la classe politique malienne : « On a laissé AQMI s’installer, et aujourd’hui notre pays est le théâtre d’une guerre entre forces étrangères », constate sous couvert d’anonymat un ancien ministre « scandalisé » [5] - « Nous sommes en guerre, mais nous ne le savons pas ! », assure Aminata Traoré, figure malienne de l’altermondialisme, qui considère la « guerre contre le terrorisme » comme une injonction faite par les Occidentaux aux pays pauvres, au même titre que la privatisation des entreprises. « Nous prétendons être maîtres de notre destin, mais la Mauritanie poursuit AQMI sur notre territoire. »

Le Burkina Faso, plaque tournante. Ce pays toujours géré par l’ex-militaire Blaise Compaoré, le successeur (l’assassin ?) de Thomas Sankara, est un spécialiste des médiations régionales (Côte d’Ivoire, Guinée [6]), mais aussi des trafics d’armes ou de diamants (Liberia, Sierra Leone). Moustapha Chafi, « émissaire du président burkinabé dans toutes les échauffourées africaines depuis quinze ans » [7], a été l’artisan par exemple de la libération de deux otages espagnols en août dernier. C’est également au Burkina, un des derniers « bons alliés » (traduisez : sans problèmes) de la France en Afrique francophone, qu’une base arrière du COS aurait été discrètement établie ces derniers jours, sans doute dans le nord du pays, en vue d’une éventuelle intervention, le moment venu.

Notes

[1] Cité par l’AFP, 21 septembre 2010.

[2] AFP, 21 septembre 2010.

[3] Lire Mathieu Guidère, « Une filiale algérienne pour Al-Qaida », Le Monde diplomatique, novembre 2006.

[4] La coopération militaire américaine avec le Mali est également une des plus avancées du continent.

[5] Philippe Bernard, envoyé spécial du Monde, 21 septembre 2010.

[6] Lire Bruno Jaffré, « Le Burkina Faso, pilier de la “Françafrique” », Le Monde diplomatique, janvier 2010.

[7] Voir sa biographie dans Jeune Afrique, 12 septembre 2010.

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptySam 25 Sep - 17:12

Le Monde diplomatique publie un article fort bien documenté, signé Philippe Leymarie, qui analyse la situation nouvellement créée pour Paris par la prise d'otages opérée parmi ses expatriés dispersés en Afrique.

On peut supposer, certes, que cet acte, devenu désormais banal pour les mouvements terroristes, soit inspiré par le besoin de venger les 7 terroristes abattus en juillet dernier lors de l'opération combinée franco-mauritanienne. Il est vrai que l'Aqmi recourt souvent à ce besoin d'exprimer ses capacités de nuisance en revendiquant dans maints communiqués publiés par le passé des actes barbares commis en Algérie spécialement pour venger les pertes subies ici ou là. Mais, à essayer de décrypter le sens du message adressé récemment à Paris pour lui indiquer que l'organisation se mettra bientôt en contact avec lui, il y a tout lieu d'admettre que l'argent seul motive l'enlèvement des Français du Niger.

L'échange récent des otages espagnols contre un pactole considérable aura fait naître des appétits. Et la France dispose encore de plus gros moyens pour payer. En d'autres termes la rançon attendue devra être très forte...

L'Aqmi mais aussi tous ses membres manquent cruellement d'argent, les collectes s'étant généralement taries en Algérie. Les besoins en armement sont lourds et les trafics de drogue et de cigarettes n'y suffisent plus. Et puis, n'est-ce pas que chaque terroriste rêve de se construire un château, assuré que le trésor algérien lui fournira le moment venu l'essentiel pour se réinstaller, à l'image de ses camarades libérés et amnistiés par milliers de leurs geôles, malgré leurs crimes immondes.

Voici donc l'article en question.
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Au Sahel, un nouveau front à haut risque

mercredi 22 septembre 2010, par Philippe Leymarie

L’enlèvement au Niger de sept employés d’Areva et Vinci (cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache), quels qu’en soient les développements à venir, constitue un défi lancé au gouvernement français ainsi qu’à l’ensemble des pays des confins sahariens, qui jouent chacun leur jeu dans une partie de billard à plusieurs bandes. L’Elysée, qui multiplie les préparatifs à une intervention de type militaire, semi-clandestine, très technique, et finalement lourde – avec les conséquences géopolitiques qui peuvent l’accompagner –, engage la France dans ce qui pourrait être un nouveau bourbier, sur fond d’uranium, de terrorisme, de déstabilisation d’Etats sahéliens, et d’interventionnisme de l’ancienne métropole coloniale. Cela correspondrait bien peu au nouveau cours que le président Sarkozy prétend donner aux relations franco-africaines...

La cible française. Une note des services de renseignement, dont la teneur a été publiée par Le Monde le 21 septembre, recense les raisons d’une « focalisation antifrançaise » dans la région du Sahel, due à une conjonction d’éléments, notamment :

- l’expédition franco-mauritanienne contre un camp d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) le 22 juillet dernier ;

- la présence militaire française qui se poursuit en Afghanistan ;

- le vote le 14 septembre de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics ;

- une diplomatie jugée dans l’ensemble plutôt pro-israélienne.

Les autorités à Paris ne cessent ces derniers jours d’évoquer un niveau élevé de menace sur le territoire et sur les intérêts français, au risque de développer un climat de peur dans l’opinion (et de susciter des interrogations quant à de possibles arrière-pensées politiciennes). Bien qu’on ne puisse reprocher au gouvernement de tenter de faire libérer les otages d’Arlit, un coup de pied militaire dans la fourmilière - choisie de préférence à une action de type policier ou services de renseignement - risquerait de rendre cette menace bien plus réelle.

Coup de poing

Le profil retenu pour l’opération, qui n’en est qu’au stade des préparatifs, semble celui d’une intervention coup de poing, brutale, rapide, relativement « invisible » : d’où le choix du Commandement français des opérations spéciales (COS) qui a, parmi ses spécialités, la détection, le renseignement, l’action en profondeur, l’élimination ciblée, l’extraction, etc. – le tout en milieu extrême et hostile, et sous une forme quasi-clandestine. Dans la pratique, les actions du COS sont le plus souvent connues après coup, ou jamais.

Il y a au moins deux conditions, souligne un ancien attaché militaire français au Niger, l’ex-colonel Gilles Denamur [1], à la réussite d’une opération de ce type :

- disposer de renseignements sûrs à 100 % (ce qui est d’autant plus difficile que les otages ont vraisemblablement été séparés, comme il est d’usage) ;

- s’assurer du soutien des gouvernements de la région (ce qui n’est pas gagné, eux-mêmes n’ayant jamais réussi à développer une coopération efficace à leurs frontières, en matière de sécurité, et étant peu désireux de mobiliser troupes et crédits dans ces espaces désertiques et rebelles).

L’idéal, pour les intervenants français, serait d’établir une coordination étroite avec les forces armées de ces pays, voire une coopération active, ou au minimum de bénéficier des informations de leurs services de renseignement.

Opérations glissantes

AQMI, qui a revendiqué la prise d’otages, a mis en garde les autorités françaises mardi soir contre « toute autre stupidité » (par « autre », entendez : après l’attaque du 22 juillet). Dans l’immédiat, les éléments français déployés au Niger, en Mauritanie, ainsi peut-être qu’au Burkina, se contentent de tenter de localiser les preneurs d’otages, grâce aux :

- interceptions de signaux (les émissions des balises, GPS, téléphones satellite, radars, scan) à l’aide d’aéronefs, de stations d’écoute, etc. ;

- images recueillies par les avions d’observation (les Atlantic et Mirage basés pour l’occasion à Niamey), et par les satellites (des demandes auraient été faites aux Américains) ;

- renseignements humains (contacts avec les services amis, envoi de commandos, interrogatoires de villageois ou voyageurs, etc.).

Des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), des unités du Commandement des opérations spéciales (COS), ainsi que des personnels de l’armée de l’air sont mobilisés dans [ce] but, dans plusieurs pays de la région. Parallèlement, les autorités françaises cherchent à sélectionner d’éventuels intermédiaires, pour s’enquérir de l’état de santé des otages, voir engager une possible négociation.

Attention aux opérations glissantes ! Elles sont une spécialité française : on commence par de l’humanitaire, de l’échange d’informations, de la coopération douce, du sauvetage de ressortissants... Et on se retrouve, quelques jours ou semaines plus tard, avec une intervention en bonne et due forme, doublée d’une face voilée, et de tout un tas de conséquences géopolitiques à gérer, pas toutes très positives. Le tout sans avoir informé l’opinion, sinon sous forme d’aimables mensonges, au moins par omission. En principe, la France officielle ne souhaite plus se comporter en "gendarme du continent", mais les actions notamment au Tchad et en Centrafrique ces dernières années invitent à la prudence ...

Trafics dans le désert

Un coup de force pour libérer les otages détenus dans les sanctuaires d’AQMI serait hors de portée des armées locales, et sans doute périlleux pour les éléments français. Régis Belleville, qui sillonne le secteur depuis plus de dix ans, le décrit ainsi : « Si ce n’est pas l’Afghanistan, ce sont des régions isolées, montagneuses, escarpées, où les clans locaux, depuis toujours rétifs à toute autorité, assistent les hommes d’Al-Qaida, par intérêt ou à cause de relations familiales.

« Ces régions, et notamment le massif de Timerine, à 450 km au nord-est de Tombouctou, sont des escarpements rocheux, des blocs de rochers délités, très découpés, traversés d’Est en Ouest par une grande bande sableuse qui sert de lieu de passage à tous les trafics. Il y a des puits ancestraux, des micro-climats locaux pour les troupeaux, comme de petits jardins préservés pour les tribus berabiches, avec lesquelles les gars d’AQMI ont noué des liens familiaux. Là, ils sont tranquilles. Si quoi que ce soit bouge, ils sont prévenus [2]. »

Il y a risque en outre – en cas de « dommages collatéraux » au cours d’une attaque – de susciter des vocations parmi les jeunes civils, devenant de nouveaux combattants AQMI. Il est de toute façon difficile, comme en Afghanistan, de distinguer les rebelles de la population civile. Et aussi de détecter d’éventuels suspects (qui peuvent s’abriter dans des grottes, sous des filets, ou utiliser des dromadaires plutôt que les 4x4, etc.).

5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger Sahel10
Le Sahel est une région désertique immense, mais bien loin d’être vide. Zone de transit de nombreux migrants subsahariens, elle est aussi devenue une « marge intérieure » de l’Afrique septentrionale à peine contrôlée par les pays riverains et où s’épanouissent tous les trafics.
Source : Philippe Rekacewicz, Atlas du Monde diplomatique, Paris, 2006.

« Porte de l’enfer »

Le cycle de la vengeance. La prise d’otages a été revendiquée par le groupe d’Abdelhamid Abou Zeid, une des « katibas » (phalanges armées) d’AQMI, qui est considérée comme responsable de l’assassinat en 2009 de l’otage britannique Edwin Dyer, et de la mort de l’otage français Michel Germaneau en juillet dernier. La prise d’otages actuelle semble une action de représailles après l’attaque, le 22 juillet, par des soldats des forces spéciales mauritaniennes, formés et soutenus sur le terrain par des éléments du COS français, d’un camp d’AQMI en territoire malien. Abdelmalek Droukel, un des hommes forts d’AQMI, avait alors affirmé que « Sarkozy [avait] ouvert une porte de l’enfer à son peuple », et ordonné d’exécuter le vieil otage.

La stratégie d’AQMI. Défaite en Afghanistan et en Irak, pourchassée jusqu’à un certain point au Pakistan, en Arabie saoudite et jusqu’en Tchétchénie, la mouvance Al-Qaida a refait surface :

- au Yémen (où elle est combattue par le gouvernement local, avec le soutien technique de l’armée américaine) ;

- en Somalie (où elle joue sur l’anarchie et les divisions régnant dans ce pays, mais reste sous la menace des soldats américains déployés à Djibouti) ;

- et surtout dans le Sahel ouest-africain : l’allégeance de l’ex-Groupe pour la prédication et le combat (GSPC [3]), avec sa demi-douzaine de « katibas » autonomes, son encadrement en majorité algérien, et ses quelques quatre cents combattants d’origine mauritanienne ou touarègue (du Mali ou du Niger), font de cette zone des confins sahariens, immense, très peu habitée et administrée, un refuge commode pour les rebelles.

Des « moudjahidins » d’AQMI semblent avoir, ces dernières années, noué des liens étroits avec les tribus nomades, en majorité touarègues, grâce aux échanges commerciaux, à des complicités dans les trafics illégaux (cigarettes, drogues, armes), voire à la polygamie – qui permettrait à certains de ces combattants ultra-mobiles de se sentir presque partout « chez eux ». Après la destruction d’un de ses camps et la perte de sept de ses combattants, le 22 juillet, AQMI éprouvait la nécessité de montrer sa force, pour décourager toute nouvelle intrusion dans ce qu’elle considère à la fois comme son terrain de chasse (otages, trafics divers) et son « émirat ».

Zones grises

Le Mali dans l’œil du cyclone… entre Mauritanie, Niger et Algérie - et peut-être la Libye. Le pays dirigé par le président Amani Toumani Touré, ex-général, était surtout occupé ces jours-ci à la célébration du 50e anniversaire de son accession à l’indépendance. Le nord du pays, où se seraient réfugiés les preneurs d’otages, est une « zone grise », où l’administration et l’armée malienne sont peu présentes, ou pas du tout.

Le pouvoir malien ne souhaite pas s’engager à priori dans une escalade militaire avec AQMI. Il a d’ailleurs souvent été sollicité par les gouvernements étrangers, soucieux d’épargner leurs ressortissants pris en otages. Il aurait refusé ces derniers jours l’utilisation par l’armée française de l’aéroport de Kidal, au nord du pays, contraignant Paris à organiser un dispositif à partir de bases plus lointaines, au Niger, en Mauritanie et au Burkina. Cependant, des instructeurs du COS français avaient déjà contribué à former plus de deux cents soldats de l’armée malienne [4].

Des critiques se sont faites entendre au sein de la classe politique malienne : « On a laissé AQMI s’installer, et aujourd’hui notre pays est le théâtre d’une guerre entre forces étrangères », constate sous couvert d’anonymat un ancien ministre « scandalisé » [5] - « Nous sommes en guerre, mais nous ne le savons pas ! », assure Aminata Traoré, figure malienne de l’altermondialisme, qui considère la « guerre contre le terrorisme » comme une injonction faite par les Occidentaux aux pays pauvres, au même titre que la privatisation des entreprises. « Nous prétendons être maîtres de notre destin, mais la Mauritanie poursuit AQMI sur notre territoire. »

Le Burkina Faso, plaque tournante. Ce pays toujours géré par l’ex-militaire Blaise Compaoré, le successeur (l’assassin ?) de Thomas Sankara, est un spécialiste des médiations régionales (Côte d’Ivoire, Guinée [6]), mais aussi des trafics d’armes ou de diamants (Liberia, Sierra Leone). Moustapha Chafi, « émissaire du président burkinabé dans toutes les échauffourées africaines depuis quinze ans » [7], a été l’artisan par exemple de la libération de deux otages espagnols en août dernier. C’est également au Burkina, un des derniers « bons alliés » (traduisez : sans problèmes) de la France en Afrique francophone, qu’une base arrière du COS aurait été discrètement établie ces derniers jours, sans doute dans le nord du pays, en vue d’une éventuelle intervention, le moment venu.

Notes

[1] Cité par l’AFP, 21 septembre 2010.

[2] AFP, 21 septembre 2010.

[3] Lire Mathieu Guidère, « Une filiale algérienne pour Al-Qaida », Le Monde diplomatique, novembre 2006.

[4] La coopération militaire américaine avec le Mali est également une des plus avancées du continent.

[5] Philippe Bernard, envoyé spécial du Monde, 21 septembre 2010.

[6] Lire Bruno Jaffré, « Le Burkina Faso, pilier de la “Françafrique” », Le Monde diplomatique, janvier 2010.

[7] Voir sa biographie dans Jeune Afrique, 12 septembre 2010.

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Mahmoud

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyDim 26 Sep - 17:57

5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger Otages10 Les otages (voir photo) seraient localisés sur une bande désertique longeant la frontière algéro-malienne, à environ 100 km de celle-ci. Le terrain, appelé Timétrine, y est parsemé de collines désertiques. « Les otages sont détenus entre les déserts malien et algérien, dans une zone communément appelée le Timétrine », a en effet indiqué une source malienne, information confirmée d'ailleurs par l'Élysée.

« On attend maintenant des preuves de vie des otages, ça peut être une photo, une vidéo ou les deux », a déclaré dimanche un officiel malien.

« Nous travaillons avec la France pour trouver une solution mais nous avons clairement affirmé à nos interlocuteurs que nous ne voulons pas de troupes françaises, américaines, en tout cas occidentales, sur notre sol », a par ailleurs indiqué une autre source malienne, qui serait également proche du dossier.

Ce ne serait donc plus qu'une question d'heures voire de jours pour que les avions survolant le territoire malien puissent repérer le refuge où se terrent les terroristes avec leurs otages. Une opération-éclair pourrait ensuite y être engagée avec toutes les chances de succès pour mettre fin au rapt crapuleux d'une bande de dégénérés.
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M'hand

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Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyLun 11 Oct - 22:57

Les ravisseurs des otages français se sont manifestés, via la chaîne de télévision Al-Arabiya, pour indiquer leurs exigences. Ils demandent 1 million d'euros par otage, soit 7 millions pour l'ensemble, y compris donc les deux Africains. En sus, ils veulent l'abrogation de la loi sur le voile ainsi que la libération de plusieurs activistes.

Cette revendication tombe au moment même où l'on se préoccupe grandement de l'état de santé de la seule femme, Françoise Larribe, prise en otage, qui a un urgent besoin de ses médicaments pour lutter contre le cancer dont elle est atteinte.

C'est le Nigérien servant d'intermédiaire avec les terroristes qui a transmis le message concernant les besoins de la malheureuse femme.

Les otages sont toujours détenus dans la région de Timérine, dans le nord-est du Mali, à quelques encablures de la frontière algérienne. Ils ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre dernier, autrement dit, il y a bientôt un mois.

Les ravisseurs appartiendraient à la branche dite dure de l'Aqmi, dirigée par Abou Zeid, qui a été formellement identifié dans la photo publiée avec les otages.
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Aram

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Date d'inscription : 06/04/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyDim 26 Déc - 16:55

Cela fait maintenant 100 jours que les 5 Français enlevés au Niger restent toujours détenus par leurs ravisseurs. Et à mesure que les jours s'égrènent, leurs familles - qui ont pourtant reçu de vive voix à l'Élysée toutes les assurances de Sarkozy qu'il ferait le maximum pour obtenir leur libération - s'inquiètent de leur sort, d'autant qu'aucun signe encourageant n'est perceptible à l'horizon.

Dans un appel publié par Ouest France, elles tentent indirectement, à l'occasion de ces fêtes de fin d'année, de rappeler à leur souvenir les autorités en charge du problème: “une discrétion absolue est gardée de la part des autorités et des familles, afin de sauvegarder toutes les chances de libération de nos otages. Noël, avec sa symbolique, et au-delà de toutes les croyances religieuses, est une occasion de rappeler que pour ces 100 jours, on ne les oublie pas.” Elles déplorent, ce faisant, que l'on fasse bien plus de bruit autour des deux journalistes de France.3 kidnappés en Afghanistan: "On parle beaucoup des deux otages en Afghanistan, mais on ne parle pas des otages au Mali", soulignent-elles.

Force est pour ces familles de constater malheureusement que: "Cent jours après leur enlèvement, il n’existe toujours aucune demande crédible et recevable par la France pour engager des négociations en vue de la libération des otages”, écrivent-elles encore.

Il faut rappeler, enfin, que les autorités françaises ont dû reconsidérer leur plan initialement conçu d'utiliser la force pour libérer leurs compatriotes, les ravisseurs ayant apparemment pris les dispositions nécessaires pour séparer leurs otages en deux groupes distincts isolés l'un de l'autre. En d'autres termes, c'est faire courir le trop grand risque de l'exécution physique d'un groupe d'otages si l'on s'attaque aux ravisseurs du second.
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Jean-Marc

Jean-Marc


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Date d'inscription : 13/07/2007

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MessageSujet: Re: 5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger   5 Français enlevés d'une mine d'uranium au Niger EmptyLun 21 Mar - 17:50

D'après une dépêche de l'AFP, les terroristes de l'Aqmi viennent de faire connaître leurs exigences pour la libération des otages français enlevés des installations de l'entreprise Areva au Niger, en septembre dernier.

Ils réclament, en sus d'une rançon de 90 millions d'euros, la libération de tous les terroristes islamistes retenus prisonniers en France et dans les pays du Sahel.

Le Quai d'Orsay semble d'ores et déjà indisposé par la divulgation d'une telle information, relevant d'un secret d'État, qui gêne fortement les négociations en cours avec les ravisseurs.

L'on ignore donc la suite qu'il compte donner aux exigences exprimées, mais, s'il venait par aventure à céder, il donnerait à coup sûr à ce camp des barbares la possibilité de multiplier par trente ou cinquante ses capacités de nuisance en recrutant davantage de tueurs et en achetant d'importantes quantités d'armes et de moyens matériels qui lui manquent cruellement jusqu'ici.


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