L'affaire ayant été examinée en justice hier vraisemblablement, l'on sait à présent les circonstances exactes de la mort en septembre dernier de la jeune fille algérienne de 15 ans à la Mecque.
Voici ce qu'en rapporte TSA :
« Selon le quotidien al-Iqtissadia, le Yéménite, accusé et poursuivi pour le meurtre de cette adolescente, "a reconnu au cours de son interrogatoire avoir eu une liaison avec la jeune fille", et précisé qu'il était en train de diner avec elle lorsqu'un de ses camarades a fait irruption [dans la chambre]. Une dispute entre le Yéménite et son camarade s'est ensuivie. L'inculpé a alors demandé à l'adolescente de "fuir avant que ses parents ne découvrent qu'elle était en sa compagnie", a ajouté le journal. La "Khoulwa", aparté entre un homme et une femme sans lien de parenté, est considérée comme illicite selon la stricte interprétation de la charia (loi islamique) en Arabie saoudite. La jeune fille a alors sauté du toit de l'hôtel et est morte, a ajouté le journal. »
Au final donc toutes les hypothèses émises et faisant état d'une tentative de viol à laquelle la jeune fille aurait échappée en sautant par-dessus le balcon de sa chambre sont dénuées de fondement.
Il reste que le tribunal saoudien qui a jugé cette affaire a tenu à appliquer la loi (charia) dans toute sa rigueur en condamnant le jeune homme à 7 années d'emprisonnement et à 500 coups de fouet pour avoir simplement "provoqué la mort" de la victime, souligne TSA. Bien qu'une telle sanction puisse paraître excessive, il faut se rendre à l'évidence : le détournement d'une mineure est passible ailleurs d'un emprisonnement d'au moins 5 ans, à l'exclusion, bien sûr, de tout châtiment corporel.