Après la défection, au début de l'année, de Mohammed Reza Heydari, ex consul en Norvège, c'est au tour de son collègue, Hussein Ali Zadeh, deuxième conseiller à l’ambassade d’Iran en Finlande de quitter son poste pour rejoindre le Mouvement vert d'opposition au régime des mollahs, annonce Malbrunot, aujourd'hui, dans son blog.
Zadeh, ajoute ce dernier, a présenté sa démission il y a déjà un mois au ministère iranien des Affaires étrangères.
Les deux diplomates qui déclarent rejoindre le Mouvement vert d'Amir Jahanchahi, l'homme d'affaires iranien qui milite pour un changement de régime à Téhéran, n'ont pas pour autant précisé les motifs de leur retrait.
Il est vrai que la pression qui s'exerce de plus en plus fortement sur Téhéran, soutenue par l'ensemble de l'Occident et surtout ses médias, n'a d'autre objectif que celui de l'isoler dans un premier temps et d'abattre ensuite son régime, au besoin par les armes.
Considéré comme ennemi public aujourd'hui, non pas par son radicalisme islamiste - l'Arabie saoudite est mieux indiquée sur ce plan - mais par son entêtement à poursuivre vaille que vaille ses recherches nucléaires que l'on suspecte d'être orientées vers un usage militaire, l'Iran fait l'objet de sanctions très sévères concoctées sous la houlette de Washington, Paris, Londres et Berlin avec pour finalité de le priver de tout accès à la technologie, aux armements et surtout aux pièces de rechange indispensables à son industrie.
Enfin, il est quand même déplorable qu'au lieu de chercher sinon à écarter la menace de destruction du moins à atténuer la pression que son pays subit à cause des initiatives prises dans le domaine nucléaire, Ahmadinedjad continue plutôt de braver ses principaux ennemis, les USA et Israël, qui ont réussi le pari, peu surprenant au demeurant, d'associer à leurs préparatifs de guerre les pays arabes voisins. Un remake en somme de la coalition formée en 1991 contre l'Irak vise désormais l'Iran.