Obama est décidément mal parti, devant tant d'obstacles qui se dressent devant lui. Depuis sa prise de fonctions, il n'a quasiment jamais pu prendre librement une décision, sans plier l'échine devant les parlementaires et surtout sans montrer patte blanche aux véritables meneurs de ce cercle incontournable.
A présent que le projet de loi sur le climat est arrivé au Sénat, il ne s'est pas même trouvé suffisamment de démocrates, le parti dont se réclame pourtant Obama, pour pousser vers son adoption en vue de mettre en place des mesures contraignantes de limitation des émissions de gaz à effet de serre.
Si la Chambre des représentants a adopté non sans difficultés majeures ledit projet en 2009, le Sénat, dominé principalement par les républicains, a refusé, lui, de l'entériner, provoquant surtout chez les écologistes américains mais aussi mondiaux une très forte déception, d'autant qu'il est de notoriété publique que les USA sont les plus grands pollueurs de la planète.
L'obstruction en la matière, dont s'était distingué Georges W. Bush durant ses deux mandats successifs en manière de renvoi d'ascenseur à tant d'industriels pollueurs qui l'avaient soutenu, se reproduit désormais avec le risque avéré désormais que les USA n'apporteront jamais rien comme contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.
D'ores et déjà donc, le sommet de Cancun, prévu en novembre, devra se tenir quasiment en l'absence de Washington et ses résultats, par voie de conséquence, seront d'effet mineur sur la lutte contre le réchauffement climatique.
L'on se demande aussi à présent ce que deviendront toutes les promesses faites aux pays pauvres, affectés par la pollution à laquelle ils sont effectivement étrangers, dans le cadre du plan de soutien censé leur apporter quelques dédommagements.