Intervenant, hier matin, à l'ouverture de la réunion du G8 sur le trafic de drogue, le président français a émis une idée non dénuée d'intérêt.
"Pourquoi ne pas utiliser tout l'argent des avoirs des narcotrafiquants pour abonder un fonds international placé sous contrôle des Nations unies contre la drogue et le crime ?", a-t-il lancé devant les ministres et ambassadeurs des 21 pays participant au sommet, rapporte une dépêche de l'AFP.
"Ce fonds aurait une seule vocation : soutenir le renforcement des capacités des États les plus fragiles et les plus affectés par les trafics de drogue. Sa gestion par une organisation des Nations unies à la compétence incontestée garantirait son efficacité et la qualité de sa gouvernance", a-t-il expliqué.
"Combattre les trafiquants, ce n'est pas seulement incarcérer ou saisir la drogue, c'est s'attaquer à la cause première du trafic : l'argent. Il faut priver les narcotrafiquants du produit de leur crime. Il faut punir les criminels, non seulement par de lourdes peines de prison, mais aussi en confisquant leurs avoirs", a encore dit le chef de l'État français.
Quand on observe, d'une part, en effet, les conséquences humaines sur les populations de tous les continents, et particulièrement les tueries sauvages entre clans de trafiquants adverses, et, d'autre part, les énormes et souvent irréparables dégâts sur leur santé qui sont le lot des consommateurs de drogue, toute suggestion ne peut qu'être bienvenue, si elle a pour objet de lutter contre un fléau aussi ravageur et à mesure grandissant qui s'empare chaque jour un peu plus de la planète entière.