D'après l'agence Reuters, Rabat se lance à son tour dans un processus de lutte contre la corruption. La mise en place d'un plan biennal est au programme et comprend pas moins d'une quarantaine de mesures. Ainsi, les hauts responsables devront déposer une déclaration de patrimoine ; des cours de lutte contre la corruption seront organisés dans les établissements scolaires ; un système de dénonciation par les citoyens des abus relevés est également envisagé.
"Avec ce plan pour prévenir et combattre la corruption, nous entrons dans une nouvelle phase de notre détermination à aboutir à des résultats", a déclaré le ministre de la Modernisation du secteur public, Mohamed Saâd el Alami.
Le Maroc est classé 89è sur 180 dans la liste par ordre décroissant des pays corrompus de la planète, par l'organisation Transparency International. Il est de notoriété publique que la corruption qui y sévit freine considérablement les investissements étrangers, en portant atteinte aux règles du marché de la concurrence.
Le représentant de Transparency International déplore, ce faisant, que les pouvoirs publics n'aient pas jugé bon de se concerter avec les milieux d'affaires et la société civile avant de publier un plan ayant selon lui des airs de "déjà vu".