Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 13/07/2007
Sujet: Un Américain s'ampute le bras pour survivre Mer 16 Juin - 19:09
Le Figaro, dans l'article suivant copié in extenso, évoque l'extraordinaire histoire d'un homme qui, avec un sang-froid surprenant, sectionne carrément son bras coincé derrière une chaudière. Il était juste temps, sans quoi c'est la vie elle-même que le malheureux allait perdre...
VIDÉO - Le bras accidentellement coincé depuis dix-huit heures dans une chaudière, l'homme a fini par se résoudre à le couper pour se dégager du terrible piège.
« Que ferait MacGyver à ma place ? » s'est demandé pendant presque vingt heures Jonathan Metz. L'Américain de 31 ans, qui s'était coincé un bras dans la chaudière qu'il tentait de réparer au sous-sol de sa maison, a finalement décidé de couper le membre blessé pour se dégager.
Avant de prendre cette décision difficile, le jeune homme s'époumone pendant douze heures pour appeler à l'aide. Durant tout ce temps, il réussit à échapper à la déshydratation en récupérant de l'eau dans la chaudière. Mais un autre danger menace sa vie: les tissus de son bras commencent à se nécroser, l'infection peut le tuer. Alerté par l'odeur de putréfaction qui se dégage du membre blessé, Jonathan pend conscience qu'il faut agir.
« J'ai mis six heures à me préparer psychologiquement », a expliqué le jeune homme, lors d'une conférence de presse à l'hôpital. Finalement persuadé que l'amputation est son unique chance, il se confectionne un garrot avec son t-shirt puis attrape la lame d'une scie à chaîne qui se trouve à sa portée. Il entreprend alors de découper la chair de son bras, à mi-chemin entre le coude et l'épaule.
Extrait de la conférence de presse sur CNN:
Submergé par la douleur
« Ça se passait plutôt bien », raconte le jeune homme, jusqu'à ce que la lame heurte un gros nerf situé à l'arrière du bras. Submergé par la douleur, Jonathan est forcé de stopper son opération. Toujours coincé, il perd beaucoup de sang malgré le garrot et sa situation semble alors désespérée. Il doit finalement la vie à un ami qui, inquiet d'être sans nouvelles depuis si longtemps, a appelé les secours.
Arrivés sur place, les pompiers découvrent avec surprise le blessé et son bras qui ne tient qu'à un nerf. Ils achèvent l'amputation et dégagent le blessé. A l'hôpital, impossible malheureusement de réimplanter le bras du courageux blessé: les tissus sont trop endommagés. Même s'il n'est pas parvenu à se dégager de son piège, Jonathan ne s'est cependant pas amputé pour rien, assurent les médecins qui l'ont suivi. « Il s'est sauvé la vie en enlevant la partie pourrie de son bras. Les tissus morts relâchaient des toxines dans son sang qui auraient fini par le tuer », a ainsi expliqué son chirurgien.
L'histoire rappelle celle d'un jeune autostoppeur, américain lui aussi, qui en 2003 s'était également coupé un bras pour se dégager d'un rocher qui le retenait prisonnier, après un éboulement, dans un canyon de l'Utah. Les deux récits soulèvent une même question: « Comment peut-on se résoudre à une telle extrémité? » « C'était une réponse instinctive à une situation impossible », a répondu Jonathan à la presse américaine. « Pour tenir, j'ai pensé à mon chien, à ma fiancée et à ma famille. »