Pour des raisons de simple protocole, indique le journal L’Expression d’aujourd’hui, le président français ne se rendra pas au Maroc, à l’issue de sa tournée en Algérie, puis en Tunisie, prévue pour les 10 et 11 juillet prochains.
La troisième étape, prévue au Maroc, vient d’être annulée pour des impératifs de calendrier, à la demande du Maroc qui estime qu’ "en raison de l’excellence des relations entre les deux pays et de l’amitié entre le roi Mohamed VI et le Nicolas Sarkozy, le Maroc souhaite qu’il s’agisse d’une visite d’Etat et qu’elle dure plus longtemps que quelques heures".
Dit autrement, le Maroc voulait, en clair, se réserver la primeur de la sortie du nouveau chef d’Etat français vers l’Afrique de nord. En tentant de faire valoir, en plus, que ses rapports avec la France ont toujours été empreints d’une marque particulière de cordialité, il ne pouvait admettre que l’étape première fût celle d’Alger, feignant tout simplement d’ignorer que par-delà les contraintes protocolaires, les intérêts bilatéraux priment le plus souvent sur les salamalecs d’usage. Et, dans ce cas d’espèce, les problèmes de l’immigration ou de sécurisation des livraisons de gaz à destination de la France doivent, entre autres, figurer au premier plan des dossiers qui seront abordés dans le sommet d’Alger.