Dans le cadre de cette énième et inutile conférence internationale, où 150 Etats ont été représentés, et qui durera jusqu'au 28 mai prochain, des intervenants du Tiers-Monde se sont dit partager le point de vue d'Ahmadinedjad, surtout à l'égard d'Israël, détenteur de l'arme atomique mais qui s'en cache hypocritement, avec l'accord tacite des grandes puissances.
Les USA y ont du reste été particulièrement critiqués par le président iranien, qui a déclaré : « Les principaux groupes terroristes sont soutenus par les États-Unis et le régime sioniste», avant d'ajouter : « On a le sentiment qu'il est acceptable d'utiliser des armes nucléaires. Les États-Unis l'ont fait et s'en servent pour menacer d'autres États ». Il est vrai que Washington ne manque jamais l'occasion de brandir une telle menace, tant vis-à-vis de la Corée que de l'Iran. Et Jacques Chirac avait aussi cédé, en son temps, à ce besoin de brandir ses bombes pour menacer quelque pays du Tiers-Monde encore pour bien montrer la force destructrice de son pays. Autrement dit, le monde en est réduit aujourd'hui à se plier au diktat des charlatans qui gouvernent les grandes puissances mondiales.
Ahmadinedjad s'en est pris également à l'AIEA qu'il a accusée, non sans raison, de garantir une espèce d'immunité totale à ces dernières.
Au fond, n'est-il pas dans son droit le plus absolu de critiquer ainsi l'ensemble des puissances nucléaires qui agissent de concert avec une hypocrisie sans bornes, feignant d'oublier si vite que 300 000 victimes japonaises, pour la plupart innocentes, sont tombées sous les bombes aveugles américaines en 1945 ?
Surtout si l'on sait, aujourd'hui, que les USA disposaient au 30 septembre dernier, selon la déclaration du Pentagone lui-même, de 5113 ogives nucléaires, pendant que les experts leur prêtent la propriété de plus de 9000 armes atomiques, dont 5000 utilisables immédiatement, combien de bombes prêtes à l'emploi tiennent impunément la planète entière à leur merci ?