La France, à son tour, a été malmenée à l'ONU sur la question des droits de l'homme.
Les représentants français ont été, à cette occasion, longuement interrogés à propos de la surpopulation carcérale, des bavures policières et des demandes d'asile.
Il a été observé, en effet, que le taux d'occupation des prisons en France est de l'ordre de 111 %.
A l'ambassadeur de France auprès de l'organisation internationale, Mattéi Jean-Baptiste, il a été demandé, notamment, "des détails sur les fouilles corporelles intégrales lors de gardes à vue et en prison", rapporte le magazine l'Observateur. De même, des questions lui ont été posées au sujet des suicides en prison, de l'usage du Taser, ce fameux pistolet à impulsions électriques. Il lui a aussi été fait observer le recours excessif à de nouvelles lois : "On dirait que chaque fois qu'il y a un fait divers, on réglemente", ouvrant ainsi la voie à "une inflation législative où domine en fait l'aspect sécurité sur les droits de la personne", a fait remarquer une juge marocaine.
De son côté, une experte chypriote reproche à la France que : "Les personnes accusées de terrorisme soient pratiquement tenues au secret parce qu'elles n'ont accès ni à un avocat, ni à leur famille ni à un médecin, pendant 72 heures". Or, n'a-t-elle pas manqué de préciser : "La plupart des cas de torture et de mauvais traitements se produiraient pendant les trois premiers jours justement".
"L'enregistrement vidéo est justement une garantie contre la torture ; alors pourquoi le rendre exceptionnel dans le cadre des interrogatoires de suspects de terrorisme ?", a demandé, enfin, un autre expert, Bruno Alessio.