"Le Comité des droits de l'homme de l'ONU chargé de contrôler l'application du pacte international relatif aux droits civils et politiques vient de rendre un avis cinglant concernant le respect par la France de ses obligations", écrivent, dans un communiqué commun, la FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme et la LDH (Ligue des droits de l'homme).
Ces organisations rappellent la France au devoir de respecter les 26 recommandations du Comité des droits de l'homme "concernant le sort des étrangers et des demandeurs d'asile, le recours à l'ADN pour les étrangers, la situation carcérale, les violences illégitimes commises par les forces de l'ordre" et espèrent que ces recommandations seront mises en application à l'échéance fixée à 2012.
Elles s'élèvent, en même temps, contre "la législation antiterroriste et certaines règles de procédure pénale, l'égalité homme-femme, la lutte contre les discriminations, le racisme et l'antisémitisme, la prolifération des fichiers (notamment le STIC et Edvige) et la récente loi sur la rétention de sûreté", qu'elles estiment incompatibles avec les exigences d'un Etat de droit dont se réclame le pays.
Le ministère des Affaires étrangères de Bernard Kouchner s'est offert, pour l'instant, d'examiner dans le détail le rapport du Comité de l'ONU et a indiqué qu'une réunion interministérielle devrait à son tour l'étudier.