Juan Antonio Samaranch, ancien président du CIO mais surtout ancienne figure emblématique du franquisme, s'est éteint aujourd'hui.
Ce fils d'un riche entrepreneur était membre des
Phalanges, le parti extrémiste de droite grâce auquel Franco avait fondé sa dictature sanguinaire durant près de 35 ans.
Nommé marquis par le roi Juan Carlos, qui a succédé à ce dernier, Samaranch a longtemps activé dans le monde du sport espagnol en occupant le siège notamment de secrétaire d'Etat aux sports, avant d'être nommé ambassadeur à Moscou.
Elu en 1980 à la présidence du C.I.O., il y régnera pendant deux décennies, au cours desquelles il donnera à l'institution sportive internationale une tournure bien plus commerciale qu'elle ne l'était jusque-là. Des rumeurs que l'on dit bien fondées l'accusent d'avoir touché des dessous de table lors des sélections de pays organisateurs des jeux olympiques.
On attribue à Samaranch le surenchérissement aussi des droits télévisés pour la transmission des matchs, le poids croissant des sponsors, tout particulièrement lors des jeux d'Atlanta, aux USA.
Aussi, sa mort passe-t-elle comme inaperçue dans le monde tant politique que sportif. D'aucuns n'hésitent pas, même si le mot est fort, à dire : "bon débarras !".