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 La guerre des clans en Algérie

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Tinhinane

Tinhinane


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MessageSujet: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptySam 20 Mar - 20:53

Sous ce titre, le magazine L'Express publie un article qui analyse l'affrontement Bouteflika/Médiene, dans une espèce de lutte sourde pour le pouvoir.

Il est simplement dommage que les auteurs de ce papier ne connaissent pas certaines vérités bien profondes qui expliquent le pourquoi du comment.

Voici le papier, dans son intégralité.

************************************************************************
La guerre des clans en Algérie
Par Anis Allik, Dominique Lagarde, publié le 19/03/2010
f. nureldine/afp

Depuis quelques semaines, il semble éloigné du pouvoir.

Dans une atmosphère de fin de règne, les luttes d'influence au sommet de l'Etat reprennent de plus belle. Sous couvert de lutte anticorruption.

Y a-t-il un pilote dans l'avion?

Il y a moins d'un an, le 9 avril 2009, Abdelaziz Bouteflika était triomphalement réélu à la présidence de la République algérienne avec un score de plus de 90 %. Non sans avoir été auparavant adoubé par le tout-puissant patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) - les services secrets - le général Mohamed Médiène, dit "Toufik".
Mais, depuis quelques semaines, le chef de l'Etat a quasiment disparu des écrans radar. Le 24 février dernier, il a manqué la traditionnelle cérémonie marquant l'anniversaire de la nationalisation (en 1971) des hydrocarbures. Il était aussi absent, deux jours plus tard, lors des funérailles d'Etat du colonel Ali Tounsi, directeur général de la police nationale, assassiné par son plus proche collaborateur dans des circonstances non élucidées.

Quant aux Conseils des ministres, ils se font de plus en plus rares... Une courte séquence télévisée a montré le président, le 3 mars, entouré de ses frères, en compagnie du footballeur français Zinédine Zidane. Des images destinées, de toute évidence, à couper court aux rumeurs qui ont relancé les critiques sur la dérive monarchique du régime.

Le compromis n'aura tenu que quelques mois.

Dans cette atmosphère de fin de règne, les luttes d'influence au sommet de l'Etat sont reparties de plus belle. Le compromis entre l'"armée des costumes" - le sobriquet du DRS - et le clan présidentiel, qui avait permis la réélection de Bouteflika, n'aura tenu que quelques mois. Dès la mi-décembre 2009, les hostilités ont repris, sous couvert de lutte contre la corruption.

Officiellement, cette vaste opération "mains propres" résulterait d'une "inspiration présidentielle". Mais personne n'est dupe. Diligentée par les services de Toufik, elle ne vise que les hommes du président. "C'est du bluff, affirme ainsi Hocine Malti, un ancien dirigeant de la Sonatrach devenu consultant international. Il n'y a pas de lutte contre la corruption, ce ne sont que des règlements de comptes."

C'est à la fin de l'an dernier qu'éclate la première affaire. Elle concerne le "chantier du siècle", un projet d'autoroute qui doit traverser le pays, de la frontière marocaine à celle de la Tunisie. Les révélations portent sur de très généreuses commissions - au moins 200 millions d'euros - versées par des entreprises chinoises à des intermédiaires.

Des têtes tombent: celle du directeur du cabinet du ministre des Travaux publics, du secrétaire général du ministère et de plusieurs hauts fonctionnaires, dont certains sont proches d'un frère du chef de l'Etat, Saïd Bouteflika. S'il ne perd pas son poste, le ministre, Amar Ghoul, un islamo-conservateur qui a le soutien du président, est éclaboussé par le scandale.

Puis, le 12 janvier de cette année, c'est au tour de la Sonatrach de faire la Une des journaux. Cette société, qui produit et exporte le pétrole et le gaz algérien, fournit au pays 98% de ses devises et à l'Etat 60% de ses recettes. En clair, elle est le coffre-fort de l'Algérie. En quelques jours, elle est décapitée. Son PDG, Mohamed Meziane, est placé sous contrôle judiciaire, deux de ses enfants sont sous les verrous, tout comme deux des vice-présidents de la compagnie, ainsi qu'un ancien patron du Crédit populaire d'Algérie, Hachemi Meghaoui, et son fils. Dans la ligne de mire des enquêteurs du DRS: le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, l'une des figures du clan présidentiel.

Faux handicapés

L'Algérie occupe la 111e place, sur 180, dans le palmarès 2009 de l'ONG Transparency International, qui classe les pays en fonction de leur degré de corruption. Pots-de-vin, prévarication, tricherie : le mal est endémique. Aucun secteur de la société n'est à l'abri. Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, vient ainsi de révéler que ses services avaient découvert l'existence de 121 000 "bénéficiaires indus" dont 600 faux handicapés. Tous en excellente santé.

Reste à savoir pourquoi le patron des services a décidé de déterrer la hache de guerre. Depuis sa première élection à la tête du pays, en 1999, Bouteflika n'a eu de cesse d'élargir la marge de manœuvre de la présidence. La disparition de plusieurs hauts gradés appartenant, dans les années 1990, au club des "décideurs" - une poignée de militaires qui faisaient et défaisaient les présidents - l'ont aidé à y parvenir. Mais il n'a pas, jusqu'ici, réussi à entamer l'influence des services secrets et de leur puissant patron.

A-t-il tenté, après sa réélection, en avril 2009, de faire passer le DRS sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, l'un de ses hommes de confiance? Toufik a-t-il jugé que l'immobilisme du chef de l'Etat était dangereux pour le pays? L'un des deux a-t-il rouvert la guerre de succession mise entre parenthèses lors de la présidentielle de l'année dernière? Bouteflika rêve toujours de voir son frère Saïd lui succéder, mais les militaires n'en veulent à aucun prix... La campagne actuelle sonne en tout cas comme un rappel à l'ordre: le président ne doit pas oublier qui l'a fait roi. Ni où se situe le vrai pouvoir.

Comment ripostera le chef de l'Etat?

Il est possible aussi - c'est la thèse que défend Hocine Malti, l'ex-dirigeant de la Sonatrach - que le DRS se soit inquiété de la réserve manifestée par les Etats-Unis à l'égard de la présidence algérienne depuis l'arrivée de Barack Obama. L'armée, qui s'enorgueillit d'être devenue l'une des pièces maîtresses du dispositif antiterroriste de Washington dans la zone saharo-sahélienne, est très attachée à cette relation avec la première puissance mondiale: elle lui permet de redorer son blason et de faire oublier la "sale guerre" des années 1980.

Or Chakib Khelil, le ministre de l'Energie et des Mines, vrai patron de la Sonatrach, ne dispose plus à Washington des mêmes réseaux que du temps de George W. Bush. Très proche des pétroliers qui gravitaient dans l'entourage de l'ancien président américain, cet allié de Bouteflika était, jusqu'à l'élection d'Obama, également très utile, par son entregent, au "clan Toufik", ce qui le rendait intouchable. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pourquoi, dans ces conditions, laisser les clefs du "coffre-fort" au chef de l'Etat? Pour la petite histoire, Chakil Khelil est le seul homme politique algérien à avoir indirectement reconnu l'existence d'une guerre au sommet de l'Etat en affirmant que ni lui "ni le clan présidentiel" ne se sentaient visés par les scandales...

Quel sera le prochain épisode? Déjà, Alger bruisse de rumeurs sur ce que pourrait être la riposte du chef de l'Etat. Certains lui prêtent l'intention de rouvrir l'enquête sur l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, abattu en juin 1992, six mois après sa prise de fonction, par un sous-lieutenant des forces spéciales. Le Quotidien d'Oran évoquait aussi récemment la mise en place d'une commission chargée d'examiner les circonstances dans lesquelles l'un des dirigeants de la sécurité militaire, le général Fodil Saidi, a trouvé la mort sur une route déserte aux confins du Sahara en 1996. Le chef de l'Etat de l'époque, Liamine Zeroual, envisageait de le nommer à la tête des services secrets.

(http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/la-guerre-des-clans-en-algerie_856631.html)
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Nassima

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptySam 20 Mar - 21:01

Au nombre de ces vérités, n'est-ce pas que Saïd est le fils et non le frère, comme on se plaît à le claironner à Alger. Bouteflika aurait fait un enfant à une fille, dans sa prime jeunesse ; mais comme son défunt père ne voulait entendre parler d'épousailles pour régulariser la situation, c'est la mère qui aurait d'autorité décidé d'inscrire Saïd sur son propre livret de famille, juste quelques mois après sa naissance et la disparition de son époux.

Autre vérité, c'est bien Médiene et ses comparses qui ont imposé Bouteflika à leurs concitoyens, pour pérenniser le système archaïque inauguré par le FLN, ce parti qui tiendrait mieux sa place au musée.
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Oussan

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptyDim 23 Mai - 9:38

Le site web Le Matin d'Algérie s'est fendu d'une analyse très développée et fort intéressante de la lutte sourde engagée entre le clan Bouteflika et l'autre du DRS (Services de l'armée).

Pour l'auteur de cet article, l'été s'annonce chaud dans le pays, où cette lutte de pouvoir, pleine de soubresauts et de non-dits, se poursuit encore aux dépens, bien sûr, des intérêts supérieurs du pays.

Voici donc ce papier, divisé en deux parties.

*****************************************************************************
PREMIÈRE PARTIE

La guerre des clans en Algérie Boutef13Lutte des clans à Alger - Bouteflika reprend l'initiative

le 22 Mai, 2010

Depuis un mois, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika semble avoir repris du poil de la bête dans la lutte de clans qui l'oppose à une partie du DRS (services secrets) du général Toufik.

C'est un tournant dans les rivalités au sein du sérail.

Comme l'écrit le Monde diplomatique, « les luttes de pouvoir (…) se situent aussi dans la préparation précipitée de l’après-Bouteflika. Ce dernier ne gouverne plus et n’est plus en capacité de le faire. Cette phase d’instabilité et de non –gouvernance peut expliquer que l’on fasse sortir aujourd’hui et en même temps les grandes affaires de corruption, affaires qui étaient dans un tiroir et n’ont pas nécessité de grandes enquêtes tellement l’impunité a prévalu dans le clan Bouteflika et ses périphéries. »
Pour le journal, « L’objectif des services est d’obtenir la démission volontaire (au moins en apparence), pour raisons de santé, de M. Bouteflika. »

Or, depuis le début du mois de mai, Bouteflika donne l'impression de retourner la situation, de bénéficier des appuis étrangers et de reprendre l'initiative à Toufik et Ouyahia.

Trois faits au moins le démontrent :

- Le président a brisé l'isolement diplomatique international qui le frappait : il est invité par les puissances occidentales et rentre d'une importante tournée dans le Golfe.

- Le président a réintroduit les investisseurs arabes chassés par Ouyahia et s'est de nouveau, emparé du dossier Orascom.

- Le président a repris à convoquer les Conseils de ministres comme pour enlever à Ouyahia l'initiative dans la conduite des affaires.

Jusque là, la virulence des attaques du DRS, marquées par la révélation du scandale de Sonatrach et l'offensive d'Ouyahia contre les investisseurs arabes, l'avait contraint à l'impuissance devant le sort fait à ses alliés (Chakib Khelil impliqué dans les affaires de corruption, Zerhouni empêché par Toufik de nommer un successeur à Tounsi...) et à ses amis arabes ( firmes émiraties chassées du pays, Orascom poussé vers la sortie...). Incapable de nommer un nouveau gouvernement, il avait opté pour un "statut quo gouvernemental", boudant le gouvernement et refusant de convoquer les Conseils des ministres.

Retour sur un hiver rude pour le président.

La gifle Cherouati

Ainsi, Bouteflika n'avait pu protéger Chekib Khelil à qui le DRS vient d'imposer un nouveau patron en remplacement de Mohamed Meziane, en l'occurence Nourredine Cherouati, enfant de la maison où il était entré en 1971 en tant qu’ingénieur spécialisé dans la monopolisation des hydrocarbures et qui, contrairement à ce qui a été dit, n’a jamais été un proche de Chakib Khélil. Les amis du ministre de l’Energie aimaient même à répéter qu’il ne manquait que le « Képi et les Moustaches » pour que Nourredine Cherouati devienne le représentant officiel de l’armée nationale populaire (ANP) au sein de la « firme ». Une source interne au ministère de l’Energie rappelle que Chakib Khélil a tout fait, en 2001, pour écarter Cherouati de son poste de secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines. Mais en vain. Bien au contraire : Cherouati était revenu en force en 2005, décrochant, à la barbe et au nez de son ministre de tutelle, le poste de président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures. Les cadres de la Sontrach soupçonnent cette instance d’avoir servi à collecter les informations à l’origine du scandale qui a emporté Mohamed Meziane et affaibli Khélil.

La nomination de Noureddine Cherouati et le départ de Mohamed Faghouli, jusque-là PDG par intérim constitue un revers cuisant pour Chakib Khélil qui a pu, pour un moment, jouer la carte de Faghouli, un obligé qui assura brièvement l’intérim et, par là, barrer la route à tous ceux qui ne font pas partie de sa « clique » au sein de la Sonatrach.
« On a donc un P-DG fort de ses trente ans d’expérience au sein du secteur de l’énergie qui contrairement à son prédécesseur ne sera pas effacé, écrit le quotidien Liberté. Contrairement à ce qu’on imaginait, ce n’est pas un relais de Khelil, le ministre de l’Énergie, ni un membre parachuté à la tête de Sonatrach. Un signe de la position affaiblie par le scandale du premier responsable du secteur. Ouyahia aura cependant usé de son influence pour que Cherouati, le président de l’Agence de régulation des hydrocarbures soit nommé P-DG de Sonatrach alors qu’il préparait au regard de son âge (62 ans) son départ à la retraite.
Dans la foulée, le nouveau top management, contrairement à l’équipe de Meziane, décapitée par le scandale ne fait pas partie du clan de Khelil. Ils sont issus quasiment de Sonatrach. »

On sussure même que c'est Cherouati qui a aidé à l'enquête au sujet des sommes faramineuses déboursées dans le cadre de l'organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16) qu'a abritée la ville d'Oran en avril dernier. L'enquête des services de sécurité vise à démontrer si la somme astronomique de 800 millions de dollars qui été déboursée pour assurer la bonne organisation de la Conférence du GNL16 n'a pas fait l'objet d'une surfacturation.

Selon le quotidien Le Temps, qui cite des "sources dignes de foi", il n'y a pas que les services de sécurité qui enquêtent à ce sujet. On apprend, en effet, que les mêmes investigations ont été recommandées au niveau interne du groupe Sonatrach, et ce, depuis l'installation du nouveau PDG, Nordine Cherouati. Ce qui veut bien dire… Abdelhafid Feghouli, directeur de l'activité «aval» de Sonatrach qui a occupé le poste de président-directeur général intérimaire lors de la tenue de la Conférence sur le GNL, est désormais dans le collimateur des services de sécurité. Il devrait comparaitre dans les prochains jours devant la justice pour s'expliquer.

La défaite Ali Tounsi

Le jeudi 25 février 2010, le directeur général de sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, un proche du général Tewfik et qui avait des relations tendues avec le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni, est assassiné dans son bureau.

Le tueur serait un certain Oultache Chouaib, directeur de l’unité aérienne de la sureté nationale, (la flotte d’hélicoptères de la police) basée à Dar El Beida.

Pourquoi Oultache a-t-il tué Tounsi ?

L'affaire tourne vite au revers pour Bouteflika.
« Affaire personnelle », s’empresse de déclarer le ministère de l’Intérieur dans un communiqué hâtif. Le texte ajoute que « le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital ».

« Faux ! », réagit la famille du défunt, dans un autre communiqué adressé à la presse où elle conteste cette version officielle et affirme que Ali Tounsi a été assassiné devant témoins et « n'avait aucun problème personnel avec son assassin, ni d'ailleurs avec quiconque. » Puis le texte ajoute : « Son épouse et la famille tiennent à préciser que le défunt a été assassine froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. Il est mort "debout" dans son bureau, en patriote, au service de l'Etat, dans le cadre de la lutte de la criminalité sous toutes ses formes», lit-on dans le communiqué de la famille.

Contrairement à la version du ministère de l’Intérieur qui parle d’acte de démence, nos informations, il s’agirait donc bien d’un acte réfléchi et froidement exécuté.

Le tueur a-t-il agi pour le compte du clan Bouteflika ?

Tounsi détenait-il quelques informations compromettantes ?
Dans un climat de tensions politiques en Algérie sur fond d'un scandale de corruption visant la direction de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, il y avait tout lieu de le penser.
Et qui pour succéder à Tounsi ?

Dès la première semaine qui a suivi la mort de Tounsi, s’installe un bras-de-fer entre Mohamed Toufik Mediène , patron du DRS, les services de renseignements algériens et Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et allié indéfectible du président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

Toufik, qui n’a pas apprécié la déclaration de Zerhouni, quelques jours après l’assassinat de Tounsi, dans laquelle il affirmait que «son successeur a été désigné», a réussi à bloquer cette nomination. De surcroit, tous les noms qui lui ont été proposés ont été écartés. Mais ce qui aurait durci le plus la position du patron du DRS, ce sont les messages émis par des proches de Bouteflika affirmant que «seul le président de la République est habilité à désigner le nouveau chef de la DGSN». Cette précision aurait mis le feu aux poudres, incitant Toufik Mediène à attaquer sur un autre front, en relançant l’ouverture de l’enquête sur les détournements à la Sonatrach où le nom du ministre du Pétrole et des Mines, Chakib Khélil, est cité à plusieurs reprises. Ceci tendrait à prouver que le « gentleman’s agreement » conclu entre le clan présidentiel et le dirigeant du renseignement militaire algérien serait déjà brisé.

par le service politique de Le Matin dz


Dernière édition par Oussan le Dim 23 Mai - 9:55, édité 2 fois
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Oussan

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptyDim 23 Mai - 9:52

LUTTE DES CLANS A ALGER

DEUXIÈME PARTIE (et fin)

Bouteflika n'avait pu protéger, non plus, le géant émirati de l'immobilier Emaar (une entreprise introduite par lui), d'annoncer son départ d’Algérie en janvier dernier, invoquant « les difficultés rencontrées dans le pays pour pouvoir concrétiser ses projets. » Selon la société, l'affaire "échappe à la volonté d'Emaar", qui "avait préparé des plans pour de grands projets immobiliers en Algérie et remis ces plans aux autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires". Manière de pointer du doigt les parties hostiles à Bouteflika : Ouyahia et le DRS.
Emaar, c'était pourtant la protégée de Bouteflika.

C'est Bouteflika qui a discuté directement pour les grands projets (l’extension du réseau de la téléphonie avec Orascom, un village touristique à Annaba avec le groupe Sidar, un hôtel cinq étoiles, à Moretti avec une investisseur émirati et Donia-Parc… ) et permis à Emaar de décrocher un fabuleux contrat : la promotion et le développement de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, la création d’une ville de santé à Staouéli (Alger) et le développement de la zone touristique Colonel Abbas (Tipaza). Le groupe annonce la réalisation de 70 tours à caractère administratif, hôtelières et commerciales et prétend déployer un investissement qui variera de 25 à 30 milliards de dollars sur une période de 12 années». Le président accorde des facilités : en 2007, on dénombrait 251 projets arabes qui ont obtenu des décisions d’octroi d’avantages accodrdés aux « jeunes entrepreneurs » !

Ce fut le jackpot : Bouteflika confie aux Emiratis cinq grands projets pour l’aménagement de la ville d’Alger et ses environs. Un marché énorme puisque les investisseurs arabes ne veulent rien moins que transformer Alger en «cité du bien-être» avec un centre-ville «dynamique et harmonieux», une baie dotée d’hôtels luxueux, de bureaux et appartements de haut standing, d’aires commerciales de produits de luxe, d’aires de loisirs et un nouveau front de mer long de 4,4 km, avec ses marinas et ses canaux d’eau

Mais Emaar est chassée du pays.

L'épisode illustre même l'impuissance de Bouteflika : selon le journal Echourouk, le groupe Emaar avait fait appel au président Bouteflika pour "lever l’embargo" imposé à ses opérations en Algérie et "arrêter la campagne de désinformation menée à son encontre par certaines parties qui ne veulent pas d’investissements arabes en Algérie." Mais Bouteflika n'a rien pu faire...

Une source responsable au sein du groupe a déclaré à Echourouk que certaines parties « connues pour leur opposition aux investissements arabes » ne se sont pas contentées d’entraver la concrétisation de ces projets, mais ont été jusqu’à mener des campagnes de désinformation virulentes dans l’objectif de discréditer le groupe en Algérie.

L'affaire Sawiris

Autre "protégé" de Bouteflika malmené par le DRS et Ouyahia : Orascom.
Rappelons que l’histoire d’Orascom et de Djezzy, sa filiale algérienne est l'histoire d’une dette que le nouveau président Bouteflika avait envers ses bienfaiteurs émiratis. Personnage central : Mohamed Al Shorafa affairiste émirati et ami de Bouteflika. Les deux hommes se sont connus aux Emirats dans les années d’exil de Bouteflika. Al Shorafa entrera dans le monde des affaires algérien par la grande porte du palais d’El Mouradia. Bouteflika lui confiera la deuxième licence de téléphonie mobile ! L’accord se fera le 4 août 1999 entre Al Shorafa et le conseiller spécial de Bouteflika, Rachid Aïssat, devant les caméras de la télévision algérienne. L’agence de presse officielle APS rapporte l’évènement, et les journaux publics en feront leur titre de première page ! Mohamed Al Shorafa agissait en fait en tant qu’actionnaire de la firme égyptienne Orascom à laquelle il devait rétrocéder le marché de la téléphonie mobile. Des cadres algériens s’opposent, en vain, alors à l’arnaque. Al Shorafa déposera plainte contre le directeur du Matin, plainte qui se soldera par une condamnation à trois mois de prison ferme.

Bouteflika parviendra cependant à faire bénéficier Orascom de la licence GSM en bafouant toute la règlementation. pour moins de 800 millions de dollars, soit un tiers en moins que la licence payée par Méditel au Maroc alors que le PIB par tête des Algériens est deux fois plus élevé que celui des Marocains.

En 2009, dans la foulée d’une campagne anti-égyptienne née de matchs de qualification pour le Mondial entre l’Algérie et l’Egypte, les autorités algériennes « découvrent » une entreprise égyptienne florissante mais à la prospérité douteuse : Orascom. En 8 années d’activité, cette firme de téléphonie mobile avait dominé le marché (Djezzy, la filiale algérienne, comptait 14 millions d’abonnés) et réalisé une plus-value de plus de 2 milliards de dollars sur le dos de l’Algérie en revendant sa filiale algérienne, la société Ciment blanc d’Algérie holding (Ciba) qui regroupe deux cimenteries (M’sila et Mascara) au géant français Lafarge en septembre 2007, quelques années seulement après son acquisition auprès de l’Etat algérien.

Le scandale est que Sawiris, fort de l'appui de Bouteflika, a bénéficié d’un montage financier des banques publiques et privées algériennes comme ce fut le cas d’ailleurs pour sa filiale de téléphonie mobile Djezzy dont les bénéfices sont tout simplement énormes. Faut-il rappeler également que son projet de réalisation de deux lignes de production de ciment blanc et de ciment gris basées dans la région d’Oggaz près de Mascara a été financé à hauteur de 61% par les banques publiques et privées algériennes ?

Le coût total de cette opération est évalué à 538 millions de dollars (38,74 milliards de dinars). L’histoire retiendra que jamais une entreprise algérienne ou étrangère n’a mobilisé autant de banques de renom pour concéder un montant aussi important. Orascom l’a fait. Et le président de sa filiale algérienne n’a pas caché sa joie ce jour-là : « C’est un rêve qui se réalise ! », avait-il déclaré.

Comme on le comprend : ce financement algérien des « investissements » de Sawiris lui a juste permis de mieux vendre à Lafarge. Le vrai rêve c’est donc la cagnotte qu’il a engrangée, mais surtout le pied qu’il a mis dans le capital du groupe français à hauteur de 11,4%.
La transaction ayant fait de Lafarge un acteur majeur du marché du ciment en Algérie, les pouvoirs publics disent n’avoir pas digéré l’opération de cession, faite sans que l’Etat n’en ait été préalablement informé.

Ils constatent, par ailleurs, que les sorties de dividendes ont été cinq fois plus importantes que les nouvelles entrées de capitaux, et accusent alors Orascom de « piller le pays ». Ouyahia veut pousser le groupe égyptien à vendre ou à céder une partie de sa filiale algérienne à un groupe public algérien. Il a voulu donner le coup de grâce à la filiale de téléphonie mobile Djezzy du groupe égyptien Orascom en lui imposant un redressement fiscal surréaliste de 600 millions de dollars. Il ambitionnait d’aider son ami et associé, Issad Rebrab, patron du groupe Cevital et tout petit actionnaire de Djezzy, à prendre le contrôle de cette filiale pour une bouchée de pain, avant d’effacer cette ardoise fiscale virtuelle.

Aussi l’Etat se dit-il engagé à acquérir Orascom Télécom Algérie et refuse que la holding Orascom Télécom cède Djezzy au groupe sud-africain MTN.

Les lobbies étrangers interviennent en faveur de Bouteflika.

Après sa réélection pharaonique d'avril 2009, Bouteflika était devenu infréquentable. Alger est évité. Hilary Clinton se rend en visite au Maroc mais ignore l’Algérie. Plus aucune figure du monde occidental ne s’aventure à s’afficher aux côtés de Bouteflika. Même Sarkozy préfère annuler la visite d’Etat programmé pour juin 2009 pour « proximité » avec des élections « pharaoniques »Comment recevoir à l’Elysée un homme qui avait surclassé Mugabe dans le Top 10 des dictateurs les mieux élus dans le monde ?

Mais voilà que le chef de l'Etat est attendu à la fin du mois à Nice pour prendre part au sommet France- Afrique et, ensuite, en Allemagne pour la réunion du G8.

Dès mars 2010, Hosni Moubarak et Cheikh Zayed Al Nahyan, président de l’Etat des Emirats Arabes Unis ont volé au secours d’Orascom et des firmes arabes malmenées par le lobby national, en Algérie. Le Cheikh profite d’une tournée dans le Golfe du président égyptien pour se proposer en médiateur afin de « réconcilier » l’Algérie et l’Egypte. C’est le signe d’une riposte. « Il faut resserrer les coudes du lobby arabe autour du président Bouteflika. »

Sitôt dit, sitôt fait.

Fin mars : les souverains de Qatar, Koweït et Emirats Arabes Unis lancent une invitation au président algérien.

Fin avril 2010 : le président Abdelaziz Bouteflika, malgré un état de santé déficient, entame une visite d’amitié dans ces trois monarchies du Golfe où, selon la presse, il donne des assurances aux investisseurs locaux. A-t-il repris du poil de la bête ? Toujours est-il que la question des firmes arabes maltraitées par Ouyahia est au menu des déjeuners qu’il a avec Cheikh Sabah Al Ahmed Al Djaber Al-Sabah, émir de l’Etat du Koweït et au Qatar avec Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani. A Qatar comme au Koweit ou aux Emirats, Bouteflika a également reçu des personnalités du monde de l’investissement et plaidé la cause de son pays en invitant les hommes d’affaires de ces riches pays arabes à venir investir une partie de leurs capitaux en Algérie. Des engagements ont été pris et des promesses ont été faites pour matérialiser le souhait du président algérien. De son côté, ce dernier n’aura pas manqué de donner les assurances nécessaires pour faciliter la concrétisation des futurs investissements, que l’on espère conséquents. Partout, la visite du président de la République est marquée par la signature de plusieurs accords portant notamment, sur la non-double imposition, la coopération économique et technique…

Aux Emirats, Bouteflika a notamment un entretien en tête-à-tête avec Cheikh Khalifa Ibn Zayed Al-Nahyane. Ce dernier affiche sa détermination à « coopérer » avec l’Algérie, à l’occasion d’un déjeuner officiel offert en son honneur de Bouteflika, en présence des hauts responsables de l’Etat émirati.

Bouteflika impose le retour des entreprises émiraties

Trois jours à peine après le retour de Bouteflika à Alger, débarque dans la capitale algérienne le ministre du développement économique du gouvernement d’Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), Nacer Ben Ahmed Al-souidi, vieille connaissance du président algérien, accompagné d’une délégation composée de responsables de la société d’investissement d’Abou Dhabi, de l’entreprise des zones industrielles, de la chambre de commerce d’Abou Dhabi et de la société Moubadala, société qui relève du gouvernement d’Abou Dhabi. Il est immédiatement reçu par Bouteflika et ressort ravi : « de nombreuses opportunités sont en cours d’étude pour être réalisées en Algérie» .

Bouteflika le fait recevoir par le ministre algérien des travaux publics, Amar Ghoul, avec ordre de « lui ouvrir toutes les portes ». Obéissant, Ghoul annonce aux Emiratis que l’Algérie « cherche des partenaires pour la réalisation d’un ou de deux ports à 50 jusqu’à 70 km à l’est et à l’ouest de la capitale afin de désengorger le port d’Alger ». Il cite plusieurs projets proposés actuellement au partenariat dont la création de ports commerciaux à travers le pays, l’extension et la modernisation des ports d’Oran, de Annaba, de Skikda et de Jijel ainsi que des actions de mise à niveau de 43 aéroports des lignes intérieures afin de les convertir en aéroports internationaux. Il ajoute le projet de modernisation de 12 aéroports internationaux, précisant que ces projets sont ouverts au partenariat. Il invite la société Moubadala à prendre des marchés dans le transport terrestre, suggérant aux Emiratis d’investir dans la mise en service de bus sur la voie reliant Alger à Tamanrasset. « Nous avons rénové les routes et il ne reste que de mettre en service des bus modernes»

Orascom repêché ?

Ouyahia a voulu pousser le groupe égyptien à vendre ou à céder une partie de sa filiale algérienne à un groupe public algérien. Il a voulu donner le coup de grâce à la filiale de téléphonie mobile Djezzy du groupe égyptien Orascom en lui imposant un redressement fiscal surréaliste de 600 millions de dollars. Il ambitionnait d’aider son ami et associé, Issad Rebrab, patron du groupe Cevital et tout petit actionnaire de Djezzy, à prendre le contrôle de cette filiale pour une bouchée de pain, avant d’effacer cette ardoise fiscale virtuelle.

Aussi l’Etat se dit-il engagé à acquérir Orascom Télécom Algérie et refuse que la holding Orascom Télécom cède Djezzy au groupe sud-africain MTN.
Mais tout cela est compromis avec le retour en force de Bouteflika.
Résultat : le gouvernement algérien a désormais deux positions divergentes sur l'affaire Orascom, celle d'Ouyahia et celle de Bouteflika.
Ainsi, Karim Djoudi (option Bouteflika), ministre des Finances, et Hamid Bessalah (option Ouyahia), ministre de la Poste et des TIC, se sont-ils télescopés dimanche 16 mai sur le dossier Orascom Telecom Algérie (OTA), rapporte le site TSA. « Nous sommes en contact permanant avec OTH et nous sommes en train de construire le transfert d’OTA vers l’Algérie », a déclaré le ministre de la Poste et des TIC qui s’exprimait en marge d’une cérémonie de remise des prix de l’Algerian start up initiative. « Les responsables de OTH sont plus disposés à respecter la procédure et les règles en vigueur pour que l’opération de transfert puisse se concrétiser », a ajouté Hamid Bessalah. Comprendre : les deux parties sont proches d’un accord prévoyant le rachat d’Orascom Telecom Algérie (OTA) par l’état algérien.

Mais interrogé par des journalistes en marge d’une séance de travail à l’Assemblée nationale, Karim Djoudi le contredit : « l’Etat souhaite acheter 100% des parts de Djezzy mais à condition que le propriétaire égyptien Orascom Telecom Algérie (OTA) stipule clairement son intention de vendre. » « L’état n’as pas encore soumis d’offre à Orascom. », a-t-il ajouté.

Rien ne dit qu'Orascom sera racheté.

L'été sera chaud

Le retour des investissements émiratis en Algérie marque le début de la contre-offensive des lobbies étrangers, la première depuis deux ans. Bouteflika l’a-t-il emporté face au duo Ouyahia-Toufik ? Toujours est-il que même Hamid Temmar ressort sa stratégie industrielle, avec une énième réorganisation de groupes publics. Le ministre annonce la création de neuf grands groupes industriels composés au total de 300 entreprises activant dans les industries électrotechnique, métallique, métallurgique, mécanique, chimique, les produits d'assainissement, l'électroménager, le textile, les cuirs et la menuiserie. C’est un défi au Premier ministre Ahmed Ouyahia qui avait, en mars 2009, critiqué la démarche de son ministre. « Pour cette stratégie industrielle, je vais être brutal. Elle a fait beaucoup plus l’objet de communications que d’actions. Elle n’a jamais été adoptée en Conseil des ministres », avait-il dit sur les ondes de la radio nationale.
Or, justement, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a convoqué un Conseil des ministres pour le lundi 24 mai, a appris LE SOIR de bonne source. C’est le second conseil qu’il aura à présider au cours du même mois, en moins de quinze jours, après celui du 11 mai dernier. Il sera question du fameux plan quinquennal doté d’une enveloppe financière astronomique de près de 300 milliards de dollars. Il devait entrer en application le 1er janvier dernier. D’ailleurs, le gouvernement Ouyahia avait été chargé de le préparer depuis l’été 2009. Or, coup de théâtre, rappelle LE SOIR, au bout de la troisième réunion spéciale du gouvernement, Bouteflika enjoint à Ouyahia de tout arrêter et il «reprend son plan». Un arrêt qui, conjugué à la multiplication des scandales liés à la corruption, frappera tout l’appareil étatique de léthargie, des mois durant.
Retour de Bouteflika ? Oui. «Après l’adoption de ce plan en Conseil des ministres, le président a donné instruction pour qu’on lui prépare la fameuse conférence des cadres, où il doit l’annoncer officiellement pour juin prochain», révèle LE SOIR.

Mais retour triomphant ? Rien n'est moins sûr.

L'été sera chaud.

Aucun des deux camps n'a dit son dernier mot.

La lutte des clans autour du pouvoir et de la rente pétrolière se poursuit.
Mais on ne peut attendre du pouvoir qu’il débloque la situation puisqu’il est lui-même le problème. L’Algérie, le régime politique traverse l’épreuve la plus grave depuis son installation par la violence en 1962 et certains indices indiquent qu’il est en phase finale en fin de règne. Mais laissera t il la place à démocratie, la liberté, la justice et les droits de l’Homme ?

Par le service politique de Le Matin dz
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Nassima

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptySam 29 Mai - 20:48

Lu l'opinion ci-après, publiée le 28 mai dans le Matin dz.

Quelle part de vérité y prendre, il est difficile de le savoir. Néanmoins, quantité de faits troublants qui y sont relatés ne sont pas inventés. Ils sont réels et beaucoup s'en souviennent, même si leur contenu prête ici à débat.

Je n'ai pas jugé opportun de modifier quoi que ce soit du texte publié, même quand certaines idées prêtent à confusion... Il est livré donc en copié/collé.

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OPINION

Une guerre Bouteflika-DRS ? Laissez-moi rire !

le 28 Mai, 2010 | Le Matin dz


Certains internautes sont naïfs, mais sincères, ils pensent vraiment qu'il existe une guerre entre le locataire du Mouradia et le DRS. La presse tente d'entrainer les citoyens dans de fausses pistes, c'est un jeu machiavélique, les spécialistes de la politique algérienne le savent, il n'y a aucun problème entre le DRS et le Président, il font semblant de se livrer à une confrontation par écrans invisible, il n'y a ni témoins oculaires, ni preuves tangibles de ce duel imaginaire.

Si le DRS voulait déstabiliser le Président, cette institution redoutable, dispose de milliers de dossiers sur tous les barons du régime, elle possède à jour tout un fichier sur les fortunes, les comptes, les biens immobiliers en Algérie et à l'étranger, ce que font leurs femmes, leurs enfants, filles et garçons, ainsi que leurs complices dans les affaires, rien n'est laissé au hasard, le DRS est une machine broyeuse malheur a celui qui se fait son ennemi, il ne sortira jamais vivant, y compris le Président et ses frères corrompus (Abdelghani, l'avocat affairiste qui gèrent les affaires à Paris, (avec Hidoussi, l'ancien ministre des Finances)le DRS n'ignore rien de ce que faisait Bouteflika, depuis qu'il était Ministre de Benbella. Pour preuve, si le DRS voulait détruire ce voleur, il suffisait de lui sortir l'affaire de la liquidation de la banque ''U.M.B.'' banque algéro-française, mise en banqueroute par la faute de Bouteflika. Cette banque fut à l'origine, créée sur proposition de Bouteflika et le Président Boumedienne avait donné son accord. Cette banque devait servir de caisse pour le régime, afin d'aider certains pays amis, qui soutiennent l'Algérie dans son conflit avec le Maroc, l'idée était justifiée, et l'ancien ministre S. Mahrough, le voleur était nommé Président de cette banque dont le siège se trouvait à Paris. Son capital dépassait le milliard de dollars. Bouteflika avait à l'époque plusieurs comptes ouverts auprès des banques en Suisse et surtout en Yougslavie à Belgrade. IL avait ordonné a Mahrough, de lui virer plus de 500 millions de dollars, dans les différents comptes, soi-disant que ces sommes seront virées aux comptes de certains chefs d'Etats. Mahrough exécute tous les ordres avec son complice Assam, et les français étaient furieux, ils ne voulaient pas cautionner cette banque au service du seul ministre des A.E. Algérien. Dans cette compétition déloyale, Mahrough et son collaborateur Assam, se sont mis alors à acheter des immeubles de luxes et des actions dans les Bourses et dans les sociétés.

Les Français, eux aussi, ont profité de cette manne providentielle, et vers la fin 1974,le clan des durs, autour de Chérif Belkacem, Medeghri et Kaidi, ont dénoncé ces pratiques et les détournements des deniers par Bouteflika à son profit personnel. Ce conflit fut la conséquence, de l'assassinat, de Madeghri, par les tueurs, Offmann Slimane et Salah vespa, les assassins ont menacé le veuve, Madame Madeghri, née Triki Radia, et son frère Benali, de se taire et de ne jamais parler de ce qui vient de se passer, en échange du silence, Rdaia Trikki, fut dotée d'un appartement de luxe à Paris et d'une colossale somme pour vivre toute sa vie à l'aise et ensuite, Bouteflika, s'est vengé contre Kaidi Slimane, qui fut assassiné au Maroc et le DRS, sait qui était derrière cet assassinat,suivie du scandale de Tiaret, lorsque l'épouse de Kaida a fait ouvrir le cerceuil, elle constata, que son mari fut assassiné par balles et immédiatement, le régime de l'époque a fait révoquer tous les responsables au niveau de la wilaya de Tiaret. Wali, commissaire du parti, président de l'A.P.W., cdt du secteur, Procureur de la république, commissaire de police et avec des poursuites judiciaires. Bouteflika est coupables de vols, de détournements des deniers publics et d'assassinats de membres du Conseil de la Révolution. Le seul qui fut épargné, était le brave Chérif Belkacem, qui n'est pas homme des coups bas.

Le DRS, sait que Bouteflika avait détourné plus de 500 millions et il a été la cause de la faillite de la banque de l'U.M.B. et les archives existe et je n'invente rien, et Bouteflika, en faisant du chantage, que cette affaire de virements, faisait partie du secret défense, du fait que certains chefs d'Etats ont reçu des sommes importantes. Pour le mettre en difficulté, l'un des nombreux dossier, fut instruit par la Cour des Comptes et de la condamnation pour détournement des deniers publics. A l'époque, les sommes non utilisées par les ambassades, les reliquats devaient être reversés au compte du Trésor public, mais Bouteflika avait ordonné à ses lèches-bottes, de virer les reliquats vers ses nombreux comptes. C'est du vol, et il a été condamné à rembourser les sommes perçues, sans plus, cette Cour avait été présidée par Ahmed Taleb el Ibrahimi et par Zitouni, ce dernier était l'ami intime de Bouteflika, il s'est vengé pour trainer l'actuel Président dans la boue, mais à cette époque, Bouteflika, avait toute une bande de voyous et de malfaiteurs qui ne voulaient pas que le régime de Chadli, soit cruel et sévère à l'égard de leur ami coupable de vols et de détournements de deniers publics.

Savez-vous pourquoi, l'actuel président Bouteflika, tient absolument aux bonnes relations avec le régime Serbe, coupable de crimes contre l'humanité et coupable de génocide sur les Musulmans de Bosnis et du Kosovo.? Toute la communauté internationale, s'est félicitée de la condamnation du régime criminel Serbe, sauf Bouteflika, qui multiplie les visites et fait consolider les relations avec la Serbie. Pourquoi.? La réponse est simple. Les comptes de Bouteflika, sont ouverts auprès des banques serbes à Belgrade, et il n'est pas le seul, tous les barons du F.L.N. et les généraux corrompus ont des comptes dans ce pays maudit. Comment, se fait-il qu'un pays coupable de génocide sur des Musulmans, mérite encore de l'Algérie, le privilège de maintenir des relations diplomatiques et commerciales, et que le régime algérien, s'est engagé, à ne plus reconnaitre, l'indépendance du Kosovo.? Mais il y a trop de mystère dans ses relations avec ce régime criminel de Serbie. N'est-il pas dit que le Général génocidaire recherché par le Tribunal International, se trouve en Algérie sous protection de la sécurité militaire.? Pourquoi avoir de relations privilégiées avec un état criminel et de lui accorder toutes les facilités inimaginables et le DRS sait tout. Les Algériens, dignes de ce nom s'interrogent, sur les ramifications de cette mafia avec la Serbie et le DRS, n'est pas étranger à cette politique contre nature.

Le DRS qui manipule les hommes politiques et fait la sélection, des plus dociles, les plus faibles des maillons, et notamment, les voleurs, sur lesquels, le DRS possède des dossiers solides,c'est le seul critère, que le DRS, exige pour un candidat à la Présidence de la République. Le choix se porte, sur un voleur, récidiviste, hypocrite, capable de tuer ses frères et ses parents pour le pouvoir, tricheur, versatile, mythomane, qui crache sur le passé pour servir au mieux ses maitres, un lâche sans personnalité, de corrompus qui ne refusent aucune mission dans le cadre d'aventures et de crimes. Capable de renier ses amitiés et d'effacer de sa mémoire tous les liens avec les hommes qui l'ont aidé. de nature perverse, jouisseur et peu croyant et nullement pratiquant. le type même qui change de couleur et de visage, c'est l'homme que le DRS cherche pour ce poste suprême de magistrature et il serait extrêmement grave de croire, que le DRS n'a pas les moyens de mettre Bouteflika dehors. mais le problème qui se pose à la DRS, c’est qui pourrait être à sa place et qui accepterait de jouer le figurant et l'exécutant des ordres de généraux corrupteurs et corrompus.

Algériens, réveillez-vous, vous êtes tous dans un bateau dirigé par l'armée, ne soyez pas dupes, l'armée cherche une personne mouillée dans les scandales et impliquée dans la corruption, pour l'utiliser dans l'intérêt des généraux. L'armée ne veut plus subir le choix d'un Boudiaf, qui a failli,la détruire.Le fossé ne cesse de se creuser entre Bouteflika et le peuple à cause de la corruption, et le peuple ne fait plus confiance aux généraux qui maintiennent Bouteflika au pouvoir, pour enrichir davantage les milliardaires et imposer aux Algériens, l'état de siège et une dictature cruelle et insupportable.
Ksel
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karou

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptyLun 9 Aoû - 22:09

D'après Bladi.dz, repris par LeMatin.dz, l'ancien colonel Samraoui, actuellement réfugié en Allemagne, aurait révélé, dans une correspondance transmise à Bouteflika, l'existence d'une cellule au niveau du DRS (Direction du renseignement de l'armée) chargée spécialement des assassinats politiques décidés en haut lieu.

Bien sûr, l'on ne sait pas quel crédit accorder à une information de ce type, même si, dans la réalité, la chose paraît d'autant plus probante que les Algériens ont assisté, médusés, à l'exécution, fin juin 1992, du président Boudiaf en direct sur leur petit écran.

Voici l'article que lui consacre LeMatin.dz :
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Lutte des clans : Un témoignage du colonel Samraoui intéresse Bouteflika

le 08 Aout, 2010

Le président Bouteflika aurait récemment reçu un rapport accablant de l'ex colonel du DRS exilé Allemagne depuis 1992, Mohamed Samraoui dit Habib, relatif à l’existence d’un organisme secret appartenant au DRS et qui serait responsable d’assassinats politiques et de déstabilisation du régime durant les années 90.

Selon des sources proches de la Présidence, le chef de l'État porterait un intérêt particulier à ce témoignage qui désigne les plus puissants généraux comme étant les cerveaux de ce "bras armé" qui disposait, selon Samraoui, d’une force de frappe considérable en plus d’une autonomie sans précédent. La dite structure agissait dans un anonymat total qui lui permettait d'échapper à tout contrôle, y compris celui du ministère de la Défense dont il ne figurait pas dans l'organigramme. L'ex colonel, qui marchanderait ce témoignage en vue d'une amnistie présidentielle, affirme dans ce rapport avoir lui-même échappé à deux reprises à cette organisation secrète alors qu'il était en Algérie et qu'il occupait encore le poste de directeur central des investigations au sein du DRS. Le document est accompagné d'une liste nominative d'agents exécuteurs qui auraient officié dans cette structure.

Dans ce même document, Samraoui accuse une branche de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure - services secrets français), d'avoir monté une opération clandestine combinée avec les services du DRS, et visant à le kidnapper en Allemagne pour ensuite le remettre aux services secrets algériens.

Samraoui aurait fait parvenir son document à la présidence de la République par un colonel retraité du DRS, connu dans le milieu de la presse privée, où il intervient par des écrits épisodiques et qui aurait fait office d’intermédiaire entre l'ex colonel Samraoui et le président Abdelaziz Bouteflika. Il en aurait remis une copie au quotidien français Le Monde.
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Nabila

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MessageSujet: Re: La guerre des clans en Algérie   La guerre des clans en Algérie EmptyJeu 12 Aoû - 19:27

Le colonel Samraoui se serait manifesté auprès du site LeMatin.dz pour faire un démenti de l'information donnée par ce dernier à son sujet.

Il n'apporte, semble-t-il, aucune preuve infirmant cette dernière, ce qui laisse à Benchicou, le gestionnaire du site précité, la raison de maintenir le papier publié, en ajoutant même les initiales de l'officier de la Sécurité militaire qui aurait été chargé par Samraoui de remettre son pli à Bouteflika.

Connaîtra-t-on un jour la vérité ?
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