Un commandant militaire, d'origine palestinienne, disjoncte et tue 13 personnes (11 militaires et 2 civils) et blesse une trentaine d'autres dans la base du Texas où il était posté.
A 39 ans, ce psychiatre célibataire semblait se trouver bien en peine de supporter l'environnement raciste qui lui était imposé. A cause de ses origines, il était ridiculisé par les bidasses de sa caserne, au point où il cherchait à se libérer au plus vite de son contrat avec l'armée américaine. Il se disait même prêt à rembourser cette dernière des dédommagements que pouvait lui causer son retrait.
Malheureusement pour lui, son employeur en avait décidé autrement : il se préparait à l'affecter, au cours de ce même mois, sur une zone opérationnelle en Irak. Et ce transfert, l'officier le redoutait d'autant qu'il se trouverait fatalement face à ses propres coreligionnaires pour les combattre.
Un déclic a fait que ce matin, il s'est transformé soudainement en assassin, tuant et blessant autour de lui des dizaines de bidasses avec deux armes à la fois, avant de se laisser neutraliser par un autre officier qui lui a tiré par quatre fois dessus. Blessé, il a été pris en charge à l'hôpital mais son avenir reste irrémédiablement brisé.
L'état de choc produit tant dans l'armée américaine qu'ailleurs où des militaires d'origine arabe sont placés sous les drapeaux fait que l'on s'interroge sur les possibles récidives de cet acte par trop singulier.
Les forces occidentales, particulièrement celles impliquées dans les conflits d'Irak et d'Afghanistan, ne comprennent pas tout particulièrement la souffrance morale qui est infligée à un soldat de confession islamique quand on le désigne à une mission qui l'oblige à tirer sur ses propres coreligionnaires.