Un beau camouflet vient d'être administré par Londres à Sarkozy en se déclarant, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Miliband, pour l'admission de la Turquie au sein de l'U.E.
Mieux, Miliband estime qu'Ankara fait partie géographiquement de l'Europe, contrairement aux allégations du président français. "
Nous soutenons l'entrée de la Turquie dans l'UE. Elle appartient à l'Europe", a-t-il déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Ankara.
Certes, le ministre du Royaume Uni assortit son point de vue de l'obligation pour la Turquie de satisfaire préalablement "
les engagements liés au processus d'intégration européenne".
En tout cas, une telle prise de position va à l'encontre du barrage dressé par la France mais aussi par l'Allemagne et certains autres pays européens comme la Pologne qui, d'un commun accord, proposent à la Turquie le simple statut de partenaire privilégié. Ce statut rejeté par Ankara sonne en effet à contre-courant des efforts fournis de longue date déjà par lui au sein de l'OTAN pour la défense des intérêts occidentaux.
Sachant de plus qu'Ankara s'emploie fébrilement depuis longtemps à réunir les conditions exigibles pour se mettre au diapason par rapport aux droits de l'homme, à la liberté d'expression, etc., il est de toute évidence remarquable que l'attitude présente du Royaume Uni ne manquera pas désormais de peser de tout son poids au sein de l'U.E.