Eric Besson assimilé à un collabo de Vichy

A force d'aller au feu, Eric Besson, ministre de l'Immigration et initiateur du débat sur l'identité nationale, vient de se brûler en essuyant un beau retour de manivelle, provenant de sa propre famille politique, le PS.

Le député Cambadélis, membre dirigeant de ce parti, n'a pas été par trente-six chemins pour remettre son ancien camarade sur la bonne voie, en l'assimilant à un ancien collabo de Vichy.

Voici l'article du journal Libération qui en fait état dans le détail :
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Eric Besson porte plainte contre Cambadélis et Mordillat

Les deux hommes ont tenu, à quelques jours d’intervalle, des propos assimilant l’action du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale au régime de Vichy.

Eric Besson a décidé de porter plainte contre Jean-Christophe Cambadélis, membre de la direction du PS, et Gérard Mordillat, romancier et cinéaste.

La plainte vise des propos publics des deux hommes « assimilant l’action » du ministre « et celle des agents de son ministère aux heures sombres du régime de Vichy et à l’entreprise criminelle d’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ».

Interviewé par téléphone lors de l’Edition Spéciale, fin novembre sur Canal+, Mordillat avait évoqué un « ministère du racisme et de la xénophobie », ajoutant: « M. Besson pourrait mettre à son Panthéon l’ignoble phrase de Brasillach qui disait: " Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas oublier les petits "».

Le 1er décembre, Jean-Christophe Cambadélis répondait quant à lui à une interview de Libération. Il y comparait Besson à l'un des dirigeants du régime de Vichy: « Pour moi, c’est Pierre Laval. A gauche, il n’a jamais été reconnu. Mais comme il s’estime plus intelligent que les autres, il finit par démontrer qu’il peut l’être à gauche comme à droite ».

Le communiqué du ministère de l'immigration précise que le ministre « entend, à l’avenir, poursuivre systématiquement en justice tout propos similaire ».

Cambadélis a réagi à cette annonce sur TF1 News, affirmant se réjouir « de pouvoir faire la démonstration publique que le ressort de l’évolution de Besson est le même que celui qui anima Laval ».

Besson ne semble guère démordre de son intention d'aller jusqu'au bout du débat sur l'identité nationale. Il vient d'annoncer que ce débat se poursuivra en 2010, en dépit des nombreux appels demandant sa suspension.

Autrement dit, malgré les notes souvent amères qu'il reçoit journellement tant de la droite que de la gauche pour fustiger son initiative, qui commence à prendre pourtant de l'eau de toute part, Besson s'entête dans sa démarche.

Moscovici, un responsable du PS l'a même traité de télégraphiste sans envergure, devenu le jouet de Sarkozy. Il n'a pour autant réussi qu'à obtenir de lui une promesse de poursuivre ses pourfendeurs en justice pour diffamation.

Il faut dire aussi qu'en ouvrant cette parenthèse, déplorable à l'heure où l'interdit des minarets suisses scandalise toute l'Europe, il a permis à des adversaires du monde musulman d'exprimer leur ras-le-bol devant ce qu'ils appellent l'invasion du continent par les immigrants provenant principalement de l'Afrique du Nord. Tel est le cas de Nadine Morano, une secrétaire d'Etat, qui a poussé le bouchon jusqu'à imposer ses propres conditions ridicules aux jeunes beurs revendiquant leur nationalité française.

Besson, dont l'épouse est Tunisienne d'origine, est lui-même né au Maroc. Autrement dit, c'est encore un pied-noir ayant perdu son identité qui manifeste sa haine et son mépris contre les Nords-Africains devenus libres et indépendants.