Faïza
Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: El-Kadhafi regagne de grandes faveurs qui lui faisaient défaut Ven 21 Aoû - 21:24 | |
| Après avoir été reçu, fin 2007, presque en triomphe, en France, puis en Italie, le leader libyen est attendu dans les semaines qui viennent à Washington, pour un tête-à-tête avec Obama. Hier, deux autres événements ont beaucoup fait parler de lui et à son avantage. Le premier, c'est la libération de son ancien bras droit Meghrari, libéré de sa geôle écossaise où il purgeait une condamnation à perpétuité, qui est venue rappeler au monde que le poids de la Libye reste encore considérable, y compris dans les grandes démocraties. Le second tient à la visite inopinée du président suisse à Tripoli. Il s'était déplacé spécialement pour présenter les excuses officielles de son pays à la suite de l'arrestation considérée comme une erreur de l'un des fils Kadhafi, l'an dernier à Genève. Mêlé à une affaire assez sombre, qui avait abouti à son interpellation, puis à son arrestation et à son expulsion de la Confédération helvétique, ledit dandy a fait activer la fibre filiale au point de provoquer quasiment la rupture des relations bilatérales entre son pays et la Suisse. Son père avait fait de la levée des poursuites exercées contre son rejeton une condition préalable à la libération d'abord des deux citoyens helvétiques arrêtés pour la bonne cause en Libye et à la reprise des échanges commerciaux avec Berne. L'on se rappelle qu'un avion de ligne suisse avait même été refusé d'atterrissage sur l'aéroport de Tripoli, au même moment. Le président suisse, en se prêtant bien à contrecœur au geste considéré comme déshonorant et qui révolte d'ailleurs l'ensemble de ses compatriotes, a agi en fait au nom d'intérêts supérieurs de son pays. Ce dernier, qui vit quasiment de la finance internationale, ne peut se permettre plus longtemps d'ignorer un partenaire économique comme la Libye, pays connu pour être l'un des rares à disposer d'énormes réserves d'or noir et à drainer un volume considérable de pétrodollars que convoitent l'ensemble des capitales riches. Et c'est d'ailleurs la raison apparente de la réunion programmée à Washington, dans un tout autre cadre. | |
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Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: El-Kadhafi regagne de grandes faveurs qui lui faisaient défaut Sam 22 Aoû - 20:32 | |
| La presse suisse s'est montrée très critique, à propos des excuses présentées par le chef de l'Etat à son homologue libyen. Le journal de Genève, en particulier, estime que : "en s’excusant platement devant le peuple libyen, Hans-Rudolf Merz consacre la loi du plus fort, en l’occurrence un régime totalitaire, tout en niant les principes de l’Etat de droit." Il ajoute : "C'est finalement au président de la Confédération qu’est revenu la sale besogne de se coucher devant le dictateur. L’humiliation est censée rendre son honneur au clan Kadhafi. Une mascarade tissée d’excuses contraintes, personne n’est dupe. On peut hurler au scandale".
Le Matin va plus loin encore et s'inquiète des retombées de cette affaire liées au manque de garanties libyennes : "Hans-Rudolf Merz a préparé son voyage avec les affaires étrangères mais il a fini par signer hier un accord où ne figure nullement le sort qui sera réservé aux otages. Le président a uniquement obtenu une garantie orale. Mais le régime libyen a toujours refusé de reconnaître que l’assignation à résidence des deux Suisses était liée aux déboires d'Hannibal Kadhafi à Genève. Du côté suisse, c’est les excuses officielles qu’on a toujours refusé de lâcher. Les Libyens ont visiblement tenu bon jusqu’au bout, alors que Hans-Rudolf Merz a peut-être un peu vite craqué."
Toutes ces appréhensions ne semblent en tout cas ne point entamer la résolution du président libyen de se jouer, comme toujours, des rappels à l'ordre tant de ses homologues occidentaux que de leurs collègues diplomates. De plus, l'homme étant capable des plus indécentes attitudes comme celles de soutenir une chose le jour et de la renier le lendemain, le monde a fini par juger son état mental déficient, sinon inquiétant voire même dangereux. | |
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