Brahim, le fils aîné du président tchadien, Idriss Déby, vient d’être retrouvé mort, dans le sous-sol de l’immeuble de grand standing où il résidait, rue Baudin à Paris.
Avant d’être apparemment asphyxié à l’aide d’une espèce de poudre blanche contenue dans l’extincteur du coin vidé sur lui, le jeune dandy, 27 ans, semblait plutôt mener une vie dissolue en France. L’enfant prodigue ne se contentait pas seulement de mener un grand train de vie, fréquentant salons et boîtes de nuit huppés, mais s’adonnait à la drogue, parfois même dure. Il avait d’ailleurs écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour possession de drogue et détention d’arme prohibée.
Idriss Déby, dont le nom circule depuis un certain temps déjà à cause des détournements de fonds publics qu’il aurait commis dans l’exercice de ses fonctions, s’est trouvé même acculé à rompre tout lien avec son fils, depuis cette condamnation.
Brahim avait pourtant longtemps travaillé aux côtés de son père, lui servant de secrétaire, avant de devenir conseiller technique à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à l’habitat.
Il a, pour son malheur, commencé à suivre la mauvaise pente du jour où il a rencontré la future seconde épouse de son père, tandis qu'il étudiait à Montréal où il aurait par suite obtenu une maîtrise de gestion. Après les épousailles, cette marâtre lui a ravi la place qu'il occupait auprès de son père, réussissant même à le bouter hors de la famille.
L’enquête révèlera, bien sûr, les tenants et aboutissants de ce crime crapuleux qui aura coûté la vie à un fils de chef d’Etat africain tenant un rôle plutôt effacé sur la scène publique avant de se laisser rattraper par le scandale des détournements mis en lumière au cours de ces derniers mois.