Indemnisation des expulsés marocains d’Algérie

Les 45000 Marocains expulsés d’Algérie en décembre 1975, et regroupés désormais en association, demandent, à l’issue de leur réunion tenue le 24 juin dernier, à être indemnisés pour les dommages subis. Ils se proposent, le cas échéant, de recourir à la médiation de l’ONU pour se faire reconnaître leurs droits.

C’est en 1975, en effet, à la suite de la marche verte et du conflit ouvert entre le Maroc et le Polisario, dont le pays venait d’être cédé à ses deux voisins, le Maroc et la Mauritanie, par l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne, que la guerre a même failli se déclencher entre l’Algérie et le Maroc.

Estimant que le peuple du Rio de Oro, territoire saharien libéré par l’Espagne, avait droit de s’autodéterminer au même titre que tous les autres peuples du monde ayant mis fin à leur domination coloniale, l’Algérie de Boumediene avait alors pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste, le Polisario, qui entendait s’opposer, au besoin par les armes, à la nouvelle conquête du pays par le Maroc et la Mauritanie.

A cette époque, les rapports entre l’Algérie et le Maroc s’étaient aussi tellement dégradés, à la suite notamment de leurs affrontements directs, sur le territoire même de l’ex Rio de Oro, une première fois à Amgala I, où le Maroc avait eu le dessus, et une seconde quelques jours plus tard, à Amgala II, où la bataille est revenue à l’Algérie, que les préparatifs d’une guerre beaucoup plus large commençaient à se concrétiser de part et d’autre.

Et c’est en marge de ces préparatifs, du côté algérien, qu’a été entre autres prise la décision déplorable de se saisir en un tournemain de l’ensemble des résidents marocains, particulièrement installés à l’ouest du pays, et de les expulser manu militari vers leur pays, sans leur laisser ni le temps ni l’occasion de ramasser leurs affaires et moins encore leur argent. Conduits avec force brutalité dans les commissariats d’abord où l’on avait procédé à leur recensement, ils ont été, ensuite, sans la moindre explication ni justification, transportés par camions militaires vers la frontière marocaine où leur avait été enjoint l’ordre de rentrer au Maroc.

Au Maroc, bien que quelques timides tentatives de réagir de même, par l’expulsion des Algériens qui y résidaient, aient commencé à voir le jour, ordre avait été finalement donné de les suspendre sine die, le monde ayant déjà unanimement désapprouvé voire condamné les agissements d’Alger.

De temps à autre, il est vrai, les Marocains ainsi spoliés manifestent, et c’est leur droit, leur aigreur et tentent d’attirer l’attention sur les dommages considérables qu’ils ont supportés, mais c’est apparemment la première fois que, réunis en association, ils entendent faire aboutir leurs revendications, quitte à en référer à l’ONU elle-même.

Cet article signé de SNP1975 a été inséré, aujourd'hui même, dans la rubrique internationale, sous le titre "Mémoires d'un Maroqui d'Algérie".

Comme il est la suite logique de l'article d'Aram, enregistré dans la même rubrique, sous le titre "Indemnisation des Marocains d'Algérie", j'ai donc du le déplacer ici, comme commentaire qui donne un éclairage digne d'intérêt de l'expulsion massive et regrettable, de commerçants marocains établis essentiellement à l'ouest de l'Algérie, intervenue à l'occasion des préparatifs d'une nouvelle guerre fratricide qui aurait pu assombrir davantage encore les rapports algéro-marocains.

Sans plus attendre, le voici, dans son intégralité.

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Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas détester, mais de comprendre. (spinoza)

Mémoires d'un Marocain d'Algérie

Récit d'une déportation

Nous sommes au mois de décembre 1975, à quelques jours de la fête de l'Aid-el-Kébir. Un camarade de classe m'interpelle. Il m'informe que la police me demande. La famille est pour sa part déjà détenue. Je n'ai même pas le temps de retourner en classe pour récupérer mes cahiers. Mon cartable est en effet à la maison. Je quitte le collège au vu au su de tout le monde pendant la récréation. Je me sens choqué et humilié. Je monte dans le fourgon de la police. Un policier m'y dit : "Vous partez au Maroc pour insulter le roi Hassan II." Nous faisons partie de la dernière vague des expulsés. J'arrive dans un commissariat rempli de personnes promises à la déportation. La situation peut être qualifiée de dramatique. Les enfants pleurent. Il fait froid. Cette scène indigne m'horrifie. Un jeune policier que je connais est présent. J'entre au commissariat, car les gens sont à ce point nombreux qu'ils débordent les alentours dans une cohue indescriptible. Et ce à telle enseigne que l'on finit par les placer dans des garages. J'entre à cet endroit et donne un coup de coude à ce policier de ma connaissance. Mon père intervient pour me défendre. Le policier répond par une double agression : physique et verbale. Il fait un croche-pied à mon père et le qualifié de PD. Mon frère aîné Hassan accourt et frappe le policier d'une façon répétée. Il lui assène coups de poing et coups de tête. Mon frère est ceinturé ; isolé, il est passé à tabac. Il sort ensanglanté. Non expulsable, la décision de lui faire suivre le même sort que beaucoup de Marocains est prise. Il est fouillé. L'on trouve par devers lui un permis de conduire. Ce document algérien lui est retiré, il est déchiré et jeté en morceaux à sa face. Un voisin s'émeut de ce drame et proteste. En guise de réponse il a reçu de la part d'un policier un coup de poing fatal en plein visage, à tel point qu'il s'est retrouvé avec des dents cassées. Je reconnais que c'était la seule personne qui avait protesté. Au fait c'est un proche de la famille. A suivre.

mon email : kimou-75@hotmail.fr

Cette personne protestataire est un proche de ma famille. En guise de réponse, elle reçoit de la part d'un policier un coup de poing en plein visage et s'est retrouvée avec des dents cassées. Nous sommes donc embarqués dans des mini-bus, de couleur bleue, de marque belge, Van-Hool. Nous sommes acheminés à la frontière algéro-marocaine. Nous y arrivons de nuit. Au poste-frontière algérien, il y a beaucoup de policiers. Il y a beaucoup de familles en pleurs. Je m'occupe, pour ma part ,de ma soeur Bouchera qui n'a que six mois et est donc encore en langes. Je tente de m'extirper de cette cohorte sans fin pour rejoindre le poste-frontière marocain. Un policier m'intercepte cependant et me refait entrer dans le rang. Il m'intime l'ordre d'y demeurer. La raison invoquée est que la fouille concerne aussi Bouchera. Le bébé qu'elle est alors est supposé porteur d'argent et de bijoux dissimulés dans ses langes. En fait, nous ne transportons aucun objet de valeur. Nous n'avons que quelques couvertures et quelques draps pour nous couvrir du froid et que nous traînons dans de gros sacs en tissu. Cependant, et en dépit du bon sens, Bouchera est tout de même dévêtue de ses langes. Nous arrivons donc au poste-frontière marocain. Les gens y font de nouveau la queue pour les formalités administratives d'entrée. Pour se réchauffer, des feux sont allumés spontanément par les déportés. Le Croissant rouge marocain distribue un peu de pain et de lait. Mon frére Hassan reprend l'attitude qu'il avait eue de l'autre côté de la frontière. Il proteste contre les conditions d'attente. Un policier intervient alors et le menace de le molester. J'ai peur et retiens mon frère par la main ; je lui fais entendre que nous avions déjà reçu notre part de violence. Il ne nous appartient pas de récidiver. Le lendemain, nous arrivons à Oujda.

Le lendemain, nous sommes acheminés à Oujda. C'est une grande ville,
distante de la frontière algérienne d'environ 10 km. Nous sommes provisoirement accueillis dans la cour d'une école primaire dans laquelle ont été montées un nombre important de tentes. La situation s'y prête. Il s'agit en effet d'une période des vacances scolaires. J'ai alors l'occasion d'y rencontrer mes camarades de classe. j'y vois, en effet, Karim(1). Ce dernier est originaire du quartier nègre (Grabat) de Ain Témouchent. Nous jouions dans la même équipe de football. La veille, nous avions marqué un but contre l'équipe adverse du lycée Cheikh El Ibrahimi. J'y rencontre Mimoun. C'est un garçon blond, originaire du Rif marocain, dont la famille possède une crémerie à Ain Témouchent. J'y vois également deux frères : Abdelkader et Boumédiéne. Ils sont déportés alors que leurs parents, eux, sont restés en Algérie. Il s'agit à n'en pas douter d'un drame. Des familles sont en effet disloquées par cette tragédie. Pour notre part, nous ne restons pas à l'école d'Oujda. Nous sommes en effet propriétaires d'un appartement à Mohammedia, ville distante de Casablanca d'environ 20 km Mon grand père maternel y avait lui-même séjourné dans le passé. Cette demeure est acquise par maman au cours des années soixante-dix. C'est pourquoi un accord a été vite trouvé avec les autorités locales qui ne nous retiennent guère. Un titre de transport nous est fourni. Dès vingt et une heures nous partons à bord d"un train en direction de Mohammedia. Ma mère refuse de prendre place en seconde classe. Elle choisit d'emblée la première classe. Un contrôleur la tance. Devant ses protestations véhémentes de déportée, ma mère parvient cependant à imposer son choix au représentant des Chemins de fer chérifiens. Arrivés à Mohammedia, nous nous installons chez mon grand père maternel. Mon père trouve sur place un travail dans une grande usine du nom de Licoma. C'est un établissement qui fabrique des jeans pour l'exportation. Mon frère aîné trouve un emploi dans une autre usine. Notre intégration est donc réussie par rapport aux autre expulsés. A titre d'exemple, nous avons besoin à un moment donné de lait pour ma soeur Bouchera. Ce sont les collègues de mon père qui, dans un geste de solidarité, organisent une quête pour l'achat du lait. Cependant, notre niveau de vie s'affaisse. Nous étions habitués à vivre dans l'aisance jusqu'alors. Nous connaissons pourtant dés lors les difficultés d'une vie modeste. Ma mère ne veut pas vivre au Maroc. Le régime du roi Hassan II s'investit beaucoup dans l'intégration des déportés. Des personnes qui, en Algérie, n'avaient jamais travaillé, se voient offrir un emploi. Il n'est cependant nullement aisé de répondre aux attentes de quarante mille familles en même temps. L'on s'efforce de loger le plus grand nombre de gens. L'on emploie un certain nombre de personnes jeunes de sexe mâle dans la police auxiliaire. L'on distribue des bons d'alimentation. D'autres sont embauchés dans des usines. D'autres encore partent en Belgique et en Hollande. Ils bénéficient des dispositions de l'ordonnance de 1944 qui donnent le droit à la nationalité française aux Marocains nés en Algérie française. Pour notre part, nous ne pensons pas à cette possibilité. Je me suis alors inscrit dans une classe de troisième. Six mois plus tard, je rejoins ma mère en Algérie. Maman ne s'est pas adaptée à la vie marocaine, puisque elle avait des biens immobiliers a Ain Temouchent .

Suite (2).

1-Je cite des prénoms parce qu'on avait pour patronyme, SNP (sans nom patronymique).

2- La suite, elle sera publiée prochainement dans un livre qui s'intitule (Mémoires d'un Maroqui d'Algérie).


http://marocains-d-algerie.niceboard.com

Mais il faudra déjà que le Maroc indemnise les Algériens spoliés en 1973.

Après cela, nous entrerons éventuellement en matière.

« Nous sommes plus d’une centaine d’Algériens possédant des biens fonciers sur le territoire marocain, notamment à Oujda, Taza et Guercif depuis 1973. Nos malheurs ont commencé avec le conflit entre nos deux pays lorsque les autorités algériennes de l’époque avaient procédé à l’expulsion des sujets marocains. »

source:

http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=16079

Le rapport en nombre et en valeur des dommages constatés dans l'une comme dans l'autre communauté est nettement en défaveur des Marocains. De plus, s'il s'agit du côté algérien de spoliations principalement de terres acquises par des immigrés au Maroc, les Marocains, eux, ont perdu plutôt leur gagne-pain, leur maison, leurs comptes en banque, etc.

Donc, au plan strictement humain, les choses ne sont guère comparables. Et il est temps que les deux parties se réunissent pour parler d'indemnisations réciproques. C'est à mon sens le premier geste d'humanité qui doit présider à la réouverture de leurs relations commerciales.

Akhroub a écrit:

Le rapport en nombre et en valeur des dommages constatés dans l'une comme dans l'autre communauté est nettement en défaveur des Marocains. De plus, s'il s'agit du côté algérien de spoliations principalement de terres acquises par des immigrés au Maroc, les Marocains, eux, ont perdu plutôt leur gagne-pain, leur maison, leurs comptes en banque, etc.

Donc, au plan strictement humain, les choses ne sont guère comparables. Et il est temps que les deux parties se réunissent pour parler d'indemnisations réciproques. C'est à mon sens le premier geste d'humanité qui doit présider à la réouverture de leurs relations commerciales.

Dès que le Maroc s'en ira du Sahara Occidental, l'Algérie pourrait éventuellement remettre aux Sahraouis les indemnités réclamées par les soi-disant spoliés chérifiens. Il s'agirait là de la solution la plus équitable qui soit.

Akhroub a écrit:

Le rapport en nombre et en valeur des dommages constatés dans l'une comme dans l'autre communauté est nettement en défaveur des Marocains. De plus, s'il s'agit du côté algérien de spoliations principalement de terres acquises par des immigrés au Maroc, les Marocains, eux, ont perdu plutôt leur gagne-pain, leur maison, leurs comptes en banque, etc.

Donc, au plan strictement humain, les choses ne sont guère comparables. Et il est temps que les deux parties se réunissent pour parler d'indemnisations réciproques. C'est à mon sens le premier geste d'humanité qui doit présider à la réouverture de leurs relations commerciales.

Je vous suis reconnaissant.
Votre commentaire est sage.
Il faut que la société civile maghrebine coupe le cordon ombilical qui la relie au pouvoir.
C'est pour cette raison que j'ai lancé un appel à signature du Manifeste pour une société civile maghrebine autonome.

Je vous invite à me rejoindre sur le forum des Marocains d'Algérie pour signer ce manifeste :
http://marocains-d-algerie.niceboard.com/adminv1/index.forum?sid=8c55b676222d23eadf29cf085b47a5d9

[quote="snp1975"]

Akhroub a écrit:

Le rapport en nombre et en valeur des dommages constatés dans l'une comme dans l'autre communauté est nettement en défaveur des Marocains. De plus, s'il s'agit du côté algérien de spoliations principalement de terres acquises par des immigrés au Maroc, les Marocains, eux, ont perdu plutôt leur gagne-pain, leur maison, leurs comptes en banque, etc.

Donc, au plan strictement humain, les choses ne sont guère comparables. Et il est temps que les deux parties se réunissent pour parler d'indemnisations réciproques. C'est à mon sens le premier geste d'humanité qui doit présider à la réouverture de leurs relations commerciales.

Je vous suis reconnaissant.
Votre commentaire est sage.
Il faut que la société civile maghrebine coupe le cordon ombilical qui la relie au pouvoir.
C'est pour cette raison que j'ai lancé un appel à signature du Manifeste pour une société civile maghrebine autonome.

Nakhla, excuse-moi. Moi, je ne parle pas de la spoliation. Je parle du préjudice moral.
Le pouvoir algérien, en 1975, a déporté un pan entier de sa population algérienne d'origine marocaine.
On ne va pas déporter les Koulouglis parce qu'ils sont d'origine ottomane.
Dans ce cas, la première victime sera le président lui même.

Déporté ? Tout pays est en droit d'expulser des personnes qui n'appartiennent pas à sa nation. De plus, comme déjà dit, l'Algérie voulait, par cette initiative, protéger les colons marocains en Algérie contre d'éventuelles représailles sur des Algériens, par suite de l'invasion du Sahara occidental par le royaume chérifien.

Enfin, pourquoi ces pseudos lésés n'ont-ils pas demandé la nationalité algérienne ?

Déporté ? Tout pays est en droit d'expulser des personnes qui n'appartiennent pas à sa nation. De plus, comme déjà dit, l'Algérie voulait, par cette initiative, protéger les colons marocains en Algérie contre d'éventuelles représailles sur des Algériens par suite de l'invasion du Sahara occidental par le royaume chérifien.

Enfin, pourquoi ces pseudos lésés n'ont-ils pas demandé la nationalité algérienne ?

Houari Ben Allal, un Marocain du FLN, te répond.

Comment vous est venue l’idée de rentrer au Maroc ?

Au lendemain de l’indépendance, j’ai entendu qu’on inscrivait les gens pour leur donner une carte nationale. Au bureau de police, un Algérien m’a refusé le dépôt de mon dossier parce que j’étais Marocain :

http://marocains-d-algerie.niceboard.com/Marocains-d-Algerie-f1/RECIT-DE-VIE-DE-LA-SEMAINE-t150.htm

Moi même j'ai patienté pendant 12 ans pour recevoir une réponse négative.

Mais si tu es un Marocain du FLN - preuves à l'appui - il te sera très aisé d'obtenir la nationalité algérienne (au sens de l'article . Vergès l'avait obtenue pour services rendus à la Révolution algérienne.

Voila l'article qui accorde la nationalité algérienne aux étrangers qui ont donné une aide exceptionnelle à la révolution algérienne.

L’article 7 du projet confère le droit à la nationalité algérienne par la naissance en Algérie, des enfants nés de parents inconnus ou de père inconnu et de mère dont seul le nom figure sur l’acte de naissance sans aucune autre indication pouvant prouver la nationalité de celle-ci. La décision du Président vient réparer une injustice à l’endroit des enfants. Cet article vise la prise en charge des difficultés rencontrées par les enfants puis par les adultes nés dans ce genre de situation. Les mutations qu’a connues la société algérienne sont pour beaucoup dans le sursaut de l’Etat et dans ses devoirs envers des mineurs.

La nationalité devient également accessible, «à titre exceptionnel et sans conditions», à l’étranger qui a rendu des services exceptionnels à l’Algérie ou qui a été atteint d’une infirmité ou d’une maladie contractée au service ou dans l’intérêt de l’Algérie. Ou encore l’étranger dont la naturalisation présente un intérêt exceptionnel pour l’Algérie. La nationalité pourra également être obtenue à titre posthume pour les étrangers qui auraient pu, de leur vivant, faire partie des deux premières catégories et ce, à la demande de naturalisation de leur épouse et de ses enfants.

nakhla a écrit:

Voila l'article qui accorde la nationalité algérienne aux étrangers qui ont donné une aide exceptionnelle à la révolution algérienne.

L’article 7 du projet confère le droit à la nationalité algérienne par la naissance en Algérie, des enfants nés de parents inconnus ou de père inconnu et de mère dont seul le nom figure sur l’acte de naissance sans aucune autre indication pouvant prouver la nationalité de celle-ci. La décision du Président vient réparer une injustice à l’endroit des enfants. Cet article vise la prise en charge des difficultés rencontrées par les enfants puis par les adultes nés dans ce genre de situation. Les mutations qu’a connues la société algérienne sont pour beaucoup dans le sursaut de l’Etat et dans ses devoirs envers des mineurs.

La nationalité devient également accessible, «à titre exceptionnel et sans conditions», à l’étranger qui a rendu des services exceptionnels à l’Algérie ou qui a été atteint d’une infirmité ou d’une maladie contractée au service ou dans l’intérêt de l’Algérie. Ou encore l’étranger dont la naturalisation présente un intérêt exceptionnel pour l’Algérie. La nationalité pourra également être obtenue à titre posthume pour les étrangers qui auraient pu, de leur vivant, faire partie des deux premières catégories et ce, à la demande de naturalisation de leur épouse et de ses enfants.

Dans les textes oui.

Mais la langue vernaculaire est plus forte que les textes.