D'après le ministre somalien des Affaires sociales, les deux Français enlevés de nuit le 14 juillet de leur chambre d'hôtel à Mogadiscio seraient entre les mains des islamistes, dits Shebab, qui contrôlent quasiment le pays.
Les deux ressortissants français se trouvaient en service commandé par Paris pour porter assistance aux autorités somaliennes dans le cadre de la formation de leurs services de renseignement. Depuis leur capture, les autorités françaises remuent ciel et terre pour tenter d'entrer en contact avec les ravisseurs et de négocier éventuellement leur libération.
Mais les exigences de ces derniers semblent plutôt liées à l'arrestation, en 2008, de la quinzaine de pirates opérée par la marine française lors de ses interventions visant à mettre fin aux exactions exercées contre la marine marchande au large des côtes somaliennes. Aussi, "
Les demandes ne sont pas claires, la raison principale de l'enlèvement est que certains shebab ont des proches emprisonnés en France", a précisé le ministre somalien, Mohammed Ali Ibrahim.
En d'autres termes, tout semble indiquer que les ravisseurs exigent une espèce d'échange : pirates capturés contre agents français enlevés. Pour faire passer leur message, les ravisseurs se sont même rapprochés du Premier ministre et lui ont permis de parler à l'un des captifs français, pour rassurer Paris.
Pour prévenir toute attaque visant à libérer ces derniers, leurs ravisseurs les ont séparés et en ont confié la garde aux deux mouvances islamistes qui activent dans le pays.