La presse algéroise de ce matin annonce que 4000 médecins, actuellement au chômage, vont pouvoir être recrutés très prochainement par les structures de la santé publique et répartis à travers le territoire national. 800 d’entre eux, souligne-t-elle, sont dénombrés dans la capitale.
Il était bien temps pour ces praticiens méritants d’être casés solidement. Alors qu’ils étaient si recherchés jadis, ils se sont pour bon nombre d’entre eux, et faute d’emploi, hélas, convertis provisoirement dans des métiers sans relation avec leur formation – certains aujourd’hui encore vivent de la vente de cigarettes sur la voie publique, quand ils ne gèrent pas de simples kiosques taxiphones.
Sachant, de plus, que la maigre rémunération allouée à cette catégorie de personnel, pourtant associée à l’encadrement, soit 20000 DA par mois pour un débutant, va être revue à la hausse d’environ 30 %, il est permis d’espérer que la désaffection enregistrée jusqu’ici, quant au choix de cette filière par les nouveaux bacheliers, sera vite enrayée pour nourrir de nouveau l’espoir de voir les générations montantes assurer la relève nécessaire.
Certes, si cette même désaffection se retrouve plus largement aujourd’hui dans les pays dits développés, le tiers-monde, qui souffre quasiment partout d’une insuffisance flagrante de couverture médicale, n’en saurait être concernée, du moins pour ce qui est de l’immédiat.
Il faut espérer enfin que les structures d’accueil qui emploieront ces nouvelles recrues feront elles-mêmes l’effort de pourvoir à leur logement, de façon à les stabiliser pour s’attacher durablement leur service.