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 Deux cadres du RCD claquent la porte

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2 participants
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Mahmoud

Mahmoud


Nombre de messages : 260
Date d'inscription : 08/06/2007

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MessageSujet: Deux cadres du RCD claquent la porte   Deux cadres du RCD claquent la porte EmptyJeu 4 Juin - 21:00

L'un après l'autre, Tarik Mira, responsable des Relations extérieures, et Ali Brahim, secrétaire chargé des Affaires sociales, viennent de claquer la porte du RCD.

Ils se sont déclarés démissionnaires d'un parti où ils disent ne plus se reconnaître. A l'un comme à l'autre, il a fallu plus de douze ans pour se rendre compte des dérives totalitaires du premier responsable, Saïd Sadi. Pendant toutes ces longues années, ils avaient cautionné chacun de ses gestes, chacun de ses propos, chacune de ses décisions, sans jamais lui opposer la moindre réserve, la moindre contestation. Tous deux se disaient aussi outrés par le culte de la personnalité, érigé en institution au RCD, mais jamais ils n'ont eu le courage de le dénoncer et moins encore de le combattre.

Maintenant qu'ils sont dehors, bien évidemment Saïd Sadi a beau jeu, comme il le fait toujours fait en pareil cas, de couvrir d'opprobre ses deux anciens collaborateurs qui étaient aussi ses plus proches. Il est vrai qu'il tient toujours en mains les transfuges du P.T.. Il les a déjà désignés à des fonctions élevées qui sont sensées l'attacher à lui pour un moment. Mais le temps n'est pas loin pour eux aussi de s'apercevoir, à leur tour, de leur égarement et de s'en aller.

Voici la lettre de Brahimi rendue publique et copiée intégralement du site Algérie-Politique :

" 3 juin, 2009 postée dans Partis politiques

Une lettre datée du 2 juin 2009 et signée par le secrétaire national à l’Organique fait état de ma suspension du parti avant traduction devant la Commission des conflits. Il m’est reproché principalement d’avoir sollicité le témoignage de mes collègues députés sur la vacuité d’une grave menace que le président du parti m’avait adressée lors de la réunion du groupe parlementaire du 31 mai 2009.

Il remet également à l’ordre du jour les griefs qu’il m’imputait dans sa massive du 29 avril 2009 où j’étais sanctionné de bannissement des activités du parti dans la seule wilaya de Bouira. Pour rappel, j’avais démissionné de ma propre initiative du secrétariat national, le 15 mars, pour cause de non-respect de mes prérogatives par la président du parti. Ces faits ont été rapportés partiellement par la presse nationale des 1er et 2 juin 2009.

Décidée à 48 heures de la première session ordinaire du Conseil national, après sept mois de gel de cette instance souveraine - hormis la réunion extraordinaire du 15 janvier -, cette nouvelle “sanction” vise à m’interdire la prise de parole d’avant elle.

Face également au contrôle de l’appareil, propre à toute formation à fonctionnement autoritaire, ce piège à caractère policier projette de me réduire complètement au silence.

Dès lors, il ne me reste plus que le canal public pour exercer mon droit à la liberté d’expression.

Pourquoi ai-je préféré m’adresser directement au président du parti ?

Trêve de mystification ! Le président est le seul à décider de tout, dans le RCD. Comme dans les régimes totalitaires, les structures existent, mais elles sont complètement dépendantes du chef. Ce travers structurel est confirmé jusqu’à la caricature par l’aveu de Boucetta Rabah, secrétaire national à l’Organique, qui dit que les sanctions sont édictées et dictées par le président du parti.

Cette suspension est la traduction administrative - une de plus ! -, dont le but est d’empêcher toute velléité de débat sur le fonctionnement et la ligne politique. Les errements de cette dernière, soumis au gré des intérêts et humeurs du chef, ont atteint ces derniers temps un niveau d’irresponsabilité qui hypothèque l’avenir du parti et la perspective démocratique.

En réalité, les dérives d’aujourd’hui sont inhérentes à ce genre de fonctionnement qui consacre exclusivement le leader. Le lien entre le fonctionnement autoritaire et l’opacité de la gestion est dialectique, créant un rapport personnalisé et patrimonial entre le parti et son président. Le président ne souffre aucune autonomie ou nuance d’opinion chez les cadres du parti. Toute prise de position ou initiative porteuse lui fait craindre de perdre le contrôle de l’appareil. Il redouble de férocité et ordonne à la Commission des conflits, soumise à son pouvoir exorbitant, d’exécuter ses désirs.

Depuis la naissance du RCD, Saïd Sadi souffre du SALM (syndrome Aït Larbi Mokrane). C’est pour toutes ces raison que je considère que la Commission de discipline du RCD est comme la mort. A l’image de tout intégrisme, on n'y goutte une seule fois. Je refuse donc de me soumettre à la guillotine. Mon combat pour la démocratie, d’abord commencé dans la clandestinité contre le parti unique, puis en dehors des institutions et enfin à l’intérieur de celles-ci, sera poursuivi pour les mêmes idéaux et objectifs.

De ma place de député, je demeurerai au service de mes concitoyens et de la nation. Je serai également à l'écoute de tous les militants démocrates pour trouver les voies et moyens d’aider notre pays à avancer vers le progrès et la liberté. Vive la démocratie, vive l’Algérie.

Ali Brahimi
Député de Bouira
Président de la commission de la culture à l’APN
"
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M'hand

M'hand


Nombre de messages : 434
Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: Re: Deux cadres du RCD claquent la porte   Deux cadres du RCD claquent la porte EmptyMer 10 Juin - 21:08

Le député Mira Tarik, ex secrétaire national chargé des Relations internationales du RCD, vient de rendre public un communiqué par lequel il explique comment il a été évincé du parti, et surtout les formes de trahison qui lui sont reprochées. Voici son communiqué en entier :
***********************************************************************

Alger, le 8 juin, 2009

"Le 23 mai 2009, après douze ans au poste de secrétaire aux relations internationales, j’ai démissionné de ma propre initiative de l’instance exécutive. Quatre jours plus tard, le 27, une lettre signée du secrétaire national à l’organique me suspend de mes activités du parti en attendant mon passage devant la commission de discipline.

Sans analyser la procédure «juridique» et la nature de cette fameuse commission, relevons d’abord que cette «sanction» survient juste après ma démission. Auparavant, malgré les charges qui vont être retenues contre moi, il n’y eut rien de tel. Le réflexe consacré est toujours de se faire renvoyer. Le premier but de cette sanction est de permettre au président du parti d’instruire à charge l’affaire sans ma présence aux réunions des 31 mai et 4 juin, respectivement du groupe parlementaire (GP) et du conseil national. Ce qui fut fait au mépris des statuts et règlement intérieur. Le deuxième objectif était de légitimer l’actuelle et la future sanctions par le conditionnement de l’opinion militante. Comme dans la tradition des procès politiques, l’atmosphère précédant la sanction finale doit être lourde et orientée. Et, dans ce cas, un acteur de haute voltige campant le rôle de procureur, en l’occurrence le président du parti, doit amener l’opinion à croire en ses interprétations.

Le président du parti fait référence à trois mails écrits par mes soins pour établir «ma trahison du parti». Je ne m’appesantirais pas sur cette infamie. Je reviendrais une autre fois plus longuement là-dessus. Ce qui saute aux yeux d’emblée est la gravité de l’acte de l’obtention de ces mails. Le secret de la correspondance, droit garanti par la constitution et des pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, est violé délibérément. Un véritable scandale passé par pertes et profits qui indique de façon flagrante la nature du fonctionnement interne de type policier.

Pour un parti qui réclame la construction de l’Etat de droit, c’est un avant-goût de ce que fera demain son président s’il accédait aux affaires, selon la formule de consacrée. Une fois de plus se vérifie l’adage de tout pouvoir totalitaire, de surcroît personnalisé: la fin justifie tous les moyens ! Il y a pire encore. Le président du RCD susurre ici et là que j’aurais commis plus grave fait que la première «accusation» : soit l’intelligence avec l’étranger. Retourner les arguments dont le parti fut affublé par ses adversaires contre ses propres militants est proprement indigne. Mais rien ne me surprend: plus le mensonge est gros, mieux ça passe. Il y a là ni plus ni moins une tentative d’assassinat symbolique, qui plus est envers le fils d’un héros de la lutte de libération nationale. En la matière, il y a beaucoup à dire.

Je défie quiconque de mettre sur la place publique ne serait-ce qu’un début de preuve là-dessus, et ce malgré les effractions répétées et intéressées de la boite émail. La tradition est maintenant bien huilée. A chaque départ et cycle de purges, le président doit se présenter comme la victime, garant de la protection du parti. Bien sûr, le président et son parti ne font qu’un. Mais peut-il avoir tout le temps raison et contre tout le monde ? En réalité, ce centralisme amène automatiquement à ce genre de dérives. L’essentiel est que le chef soit sauf.

La centralisation de la décision crée une imbrication étroite entre le fonctionnement antidémocratique, la gestion opaque et une ligne politique erratique. La combinaison de cette logique d’appareil partisan avec les obstacles dressés par le pouvoir fait fuir nombre de citoyens de la chose publique. Cette dernière apparaît comme un moyen rapide et indu d’enrichissement de la classe politique, y compris l’opposition.

Lors de la dernière campagne législative, ce soupçon lancinant revenait comme un leitmotiv. Les citoyens nous demandaient de justifier nos patrimoines, y compris celui du président du parti, et les sources de leur constitution. La brèche ouverte par les événements d’octobre 88 tire à sa fin. Le pouvoir a rétabli la situation à son seul profit. Force est de constater que l’opposition démocratique n’a pas su ou pu être à la hauteur des enjeux par ses fractures - dont la question du leadership masque des divisions politiques factices - son fonctionnement et son rapport au pouvoir.

Coller de près aux luttes internes des appareils du pouvoir pour asseoir sa stratégie de combat a été contre-productif. C’est la fin d’une époque. Une nouvelle démarche plus ouverte sur la société devra intégrer d’autres acteurs pour porter les couleurs de l’espérance démocratique en tirant les enseignements de nos expériences passées. L’impasse actuelle ne peut durer plus longtemps.

Il appartiendra aux démocrates, en relation avec toutes les forces porteuses du changement, notamment les jeunes, les femmes et les salariés, de mettre en place les instruments et les formes de lutte (toujours pacifiques) afin d’aller vers cet idéal démocratique. Cette notion est jeune et toujours à renouveler. Un pacte pour les libertés qui définira les principes et fondement de la démocratie pourrait être un premier pas
."
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