Dans un entretien avec la presse, Rachid Haraoubia, ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a indiqué, aujourd'hui, les dispositions nouvellement retenues par le gouvernement à propos de la réinsertion des cadres algériens expatriés qui voudraient rentrer dans leur pays. "Ils conserveront, a-t-il précisé, l'ensemble des droits acquis à l'étranger, comme le titre, la fonction, le statut, etc.". Autrement dit, ils ne seront en aucun cas pénalisés pour avoir abandonné bien souvent leurs postes sans préavis.
Apparemment, le régime n'a encore rien compris des causes réelles qui sont toujours la cause des expatriations, tout particulièrement au niveau de l'encadrement.
Par-delà les questions d'argent, considérées plutôt comme secondaires, c'est principalement la malvie, la corruption, les passe-droits, le favoritisme, l'injustice et surtout l'absence de démocratie, de liberté d'entreprendre, d'écrire, de penser qui font que la vie devient insupportable en Algérie, d'autant que rien ne se dessine en perspective qui fasse espérer un changement, une amélioration. Le pouvoir reste, en dépit des résultats catastrophiques successivement enregistrés dans tous les domaines et depuis des décennies, le monopole d'une certaine catégorie de gens gravitant dans le cercle étroit du groupe d'Oujda qui détient les rênes du pays depuis l'indépendance.
Le mal est donc bien plus profond, en réalité, pour feindre de croire que les médecins, par exemple, installés en France ou ailleurs sous des cieux autrement différents qui leur donnent la chance de montrer leurs capacités tout en reconnaissant leurs mérites, se heurteront aux portes des avions pour rentrer au pays.
Non ! c'est bien autre chose qu'attendent ces expatriés pour être simplement tentés de reprendre langue avec leur pays. Aussi, cette espèce de demi-mesure prise en leur faveur peut-elle d'ores et déjà être considérée comme nulle et sans objet.