En rejetant l'idée d'une Italie "multiethnique", Berlusconi a soulevé la colère dans son pays.
226 clandestins ont été en effet rembarqués en direction de Tripoli, sous le contrôle des garde-côtes italiens. Ces immigrés avaient été débarqués d'un bateau saisi en haute mer par les Libyens, toujours désireux de remettre la main sur eux. En deux jours, plus de cinq cents clandestins ont ainsi été refoulés vers ce pays.
Berlusconi a estimé que l'Italie, en comptant 7 % de population immigrée, dépasse le seul raisonnable d'un pays ne se voulant pas "multiethnique".
Malgré les protestations indignées du H.C.R. (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés), du Vatican et d'associations militant pour la défense des droits de l'homme, le chef du gouvernement italien est resté de glace. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir fait vérifier au préalable s'il n'existait pas parmi ces refoulés des prétendants qualifiés à un droit d'asile.
L'Italie, il est vrai, est une destination fortement prisée par les clandestins qui y débarquent par milliers, en provenance des côtes essentiellement libyennes. 26 000 ont touché le sol italien l'an passé, et déjà 6000 autres depuis le début de l'année en cours. Pourtant, la péninsule italienne est protégée par près d'un millier de garde-côtes qui sillonnent la mer sans discontinuer.