Louisa Hanoune plaide pour la dissolution de l'A.P.N.

La secrétaire générale du P.T., le parti dit trotskiste, s'est fendue aujourd'hui d'une nouvelle sortie médiatique qui la place au premier rang de l'actualité. Elle demande officiellement, rien de moins, la dissolution de l'A.P.N.

Pour cette alliée marginale du régime Bouteflika, le renvoi des députés par anticipation, après moins de deux années d'activité, répondrait au souci de protéger le chef de l'Etat élu, dit-elle, par la fraude.

Pour cultiver une aussi curieuse appréciation du rôle de Bouteflika dans cette fraude précisément, dont elle-même a fait les frais, Louisa Hanoune serait plutôt guidée par d'autres objectifs, beaucoup moins avouables, à en croire TSA qui donne l'information. Elle voudrait ainsi régler leur compte à des députés élus sous les couleurs de son mouvement, et qui l'ont quitté pour aller se mettre au service du FLN.

Assurée que le parti majoritaire n'accorderait à ces transfuges, par ailleurs totalement inconnus sur la place, aucun crédit pour les reconduire sur ses listes, elle souhaite donc leur tirer le tapis sous les pieds. Pour elle, c'est une manière, peut-être inélégante mais sûre, de se venger de ce groupuscule de dissidents.

En vérité, ce n'est pas le premier groupuscule à tirer sa révérence du Parti des travailleurs, un autre groupuscule, constitué d'anciens parlementaires, est allé, lui, rejoindre le RCD dont il renforce l'état-major depuis. Ayant perdu lui aussi ses ouailles, Saïd Sadi s'est empressé d'élever au pinacle ces illustres inconnus et de leur confier des responsabilités importantes.

Ici comme là, faute de démocratie, les chefs de parti se comportent comme des petits satrapes seulement intéressés par leur propre carrière personnelle et non par les destinées du mouvement dont ils détiennent les rênes.