TSA - 22.04.2012
par Sonia Lyes
L’Alliance de l’Algérie verte, coalition de partis islamistes composée du MSP, d’El Islah et d’Ennahda, n’est pas favorable à l’officialisation de Tamazight. Ce dimanche 22 avril, elle a publié un communiqué contenant ses principales propositions pour la révision de la Constitution qui interviendra après les législatives du 10 mai. L’Alliance ne mentionne pas la revendication de la langue amazighe. Elle se contente d’appeler à l’affirmation de l’identité nationale, de ses constantes et de ses valeurs suprêmes ainsi qu’à la consécration des bases fondamentales de l’État, au renforcement des principes du peuple algérien et à la protection des constantes de l’identité (l’islam, l’arabité et l’amazighité).
En référence à l’article 178 de la Constitution actuelle, l’Alliance de l’Algérie verte appelle également à la réaffirmation du « caractère républicain de l’État », « un système démocratique basé sur le pluralisme », « l’islam, religion d’État », « l’arabe en tant que langue nationale et officielle », « les libertés fondamentales et les droits de l’Homme », « l’unité du territoire et sa protection », « le drapeau et l’hymne national comme symboles de la révolution et de la République ». Elle se prononce également en faveur d’un « régime parlementaire » avec « les spécificités algériennes » et le renforcement « du caractère civil du régime ».
Outre la séparation des pouvoirs, l’Alliance verte est favorable à la « limitation de mandats, renouvelables une seule fois ». Le gouvernement doit émaner, selon elle, de la majorité parlementaire. Au chapitre du « régime politique », elle demande « le traitement des dysfonctionnements inhérents au régime politique de nature à concrétiser l’équilibre des pouvoirs », « l’élargissement des prérogatives du Premier ministre », « l’interpellation du Premier ministre et des ministres devant le Parlement », « l’instauration d’un régime parlementaire à chambre unique » et l’élargissement des prérogatives des commissions d’enquête parlementaires.
Au chapitre des « droits et libertés », l’Alliance propose « l’octroi de toutes les garanties pour des élections transparentes », « l’organisation des élections et de référendums comme seules sources du pouvoir », « l’alternance pacifique au pouvoir à travers les urnes » et « la criminalisation de la fraude ». Quant au chapitre du « contrôle constitutionnel », l’Alliance de l’Algérie verte propose « l’élargissement de la saisine au Premier ministre et aux députés », « l’élection du président de l’Assemblée par les députés » et la « création du Conseil supérieur de la magistrature, auquel échoira la prérogative d’évaluer le budget de la justice ».
Enfin, outre la création d’une Cour Constitutionnelle, l’Alliance préconise de confier au Conseil de la magistrature le rôle de promotion ou de destitution des magistrats à travers des élections.