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 Mehenni, le président du MAK, crée le GPK

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Aharbal
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Mahmoud
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Mahmoud

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Mehenni, le président du MAK, crée le GPK Empty
MessageSujet: Mehenni, le président du MAK, crée le GPK   Mehenni, le président du MAK, crée le GPK EmptyJeu 22 Avr - 11:33

Mehenni, le président du MAK, crée le GPK Mehenn10 Le président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni, ex dissident du R.C.D., a annoncé, hier, à Paris, la création du Gouvernement provisoire de Kabylie : « J'annonce solennellement la création d'un gouvernement provisoire kabyle (GPK). Il aura pour mission de mettre en place les institutions officielles de la Kabylie, et de représenter celle-ci auprès de la communauté internationale. Il durera jusqu'à la reconnaissance officielle de la Kabylie en tant que peuple et en tant que nation par l'État algérien. ».

Il n'a pas encore procédé à la désignation des membres de son cabinet, selon l'article qui est consacré à cette information publiée par Le Figaro sous la signature de son correspondant à Alger, Arezki Aït-Larbi.

Voici, d'ailleurs, l'article en cause qui donne de plus amples détails.
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La Kabylie cherche sa voie vers l'autonomie

Trente ans après le «Printemps berbère», un gouvernement provisoire en exil est créé.

La Kabylie, a renoué avec les démonstrations de rue pour commémorer le 30e anniversaire du «Printemps berbère».

Le 10 mars 1980, l'interdiction d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la «poésie kabyle ancienne» avait mis le feu aux poudres. Dès le lendemain, les étudiants descendaient dans la rue pour dénoncer l'oppression frappant la langue et l'identité berbères, et revendiquer le respect des libertés. Une première dans l'Algérie indépendante muselée par le régime du parti unique; face à l'idéologie officielle, le «socialisme arabo-islamique», l'insurrection citoyenne risquait de s'écraser contre un cocktail d'autoritarisme soviétique et de despotisme oriental.

Le 20 avril 1980, à 5 heures du matin, la police intervient violemment pour déloger les étudiants des campus occupés. Le bilan se chiffre en centaines de blessés et en dizaines d'arrestations. Solidaire, la population dresse des barricades et toute la Kabylie s'embrase pendant quatre jours.

Ce «Printemps berbère», qui a vaincu la peur, sera le prélude à une série de soulèvements sporadiques dans plusieurs régions d'Algérie, qui culmineront avec les événements sanglants d'octobre 1988.

Durant la guerre civile des années 1990, la Kabylie résiste sur deux fronts. Hostile au pouvoir autoritaire comme aux islamistes, elle réussit à sauvegarder quelques espaces de liberté. Une nouvelle provocation mettra un terme à cette posture singulière. Un lycéen, tué le 18 avril 2001 d'une rafale de Kalachnikov dans une brigade de gendarmerie, plonge la région dans le chaos. 126 morts, des centaines de blessés, handicapés à vie. Un fleuve de sang sépare désormais la Kabylie du pouvoir central.

Livrée à l'insécurité, au terrorisme et à la délinquance, la région rebelle, devenue un territoire de non-droit, est réduite à l'impuissance.

Un nouveau pas

Mardi, dans les rues de Tizi-Ouzou, les grandes foules, sans doute revenues de leurs illusions, n'étaient pas au rendez-vous. À peine quelques milliers de manifestants ont entendu l'appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie, mais surtout du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie. Créé en juin 2001, le MAK répond aux frustrations d'une jeunesse sans repères, qui croit de moins en moins au combat pacifique de ses aînés dans le cadre d'une «Algérie, une et indivisible». Dans un climat politique délétère marqué par des manipulations multiformes, il n'est pas toujours facile de distinguer la passion militante des uns, des provocations policières des autres, qui poussent aux dérapages.

Le président du MAK, Ferhat Mehenni, chanteur engagé et militant de la cause berbère depuis les années 1970, a brisé bien des tabous. Mercredi, lors d'une conférence de presse à Paris, il a franchi un nouveau pas: «J'annonce solennellement la création d'un gouvernement provisoire kabyle (GPK). Il aura pour mission de mettre en place les institutions officielles de la Kabylie, et de représenter celle-ci auprès de la communauté internationale. Il durera jusqu'à la reconnaissance officielle de la Kabylie en tant que peuple et en tant que nation par l'État algérien.»

Ce «gouvernement provisoire», dont les «ministres» ne sont pas encore désignés, est loin de faire l'unanimité en Kabylie, y compris dans les milieux autonomistes. Si personne ne remet en cause l'intégrité de Ferhat Mehenni, exilé depuis avril 2009 après un mandat d'arrêt, nombre de militants Kabyles s'interrogent sur les objectifs de son entourage qui semble très influent. Certains de ses conseillers, prompts à la surenchère, travailleraient, dit-on, pour les services algériens, qui tentent d'instrumentaliser ainsi la région dans les jeux claniques du sérail.
Par Arezki Aït-Larbi, Le Figaro du 21.04.2010