M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: La rue gronde à Tbilissi Ven 10 Avr - 21:35 | |
| Saakachvilli, le président géorgien, n'a rien résolu des problèmes de son pays et moins encore des conséquences du conflit qu'il avait prémédité contre Moscou. Depuis 2003 qu'il est au pouvoir, rien des promesses qu'il avait tenues à ses compatriotes n'a été réalisé. Plus grave encore, en défiant la Russie l'été dernier, il a fait montre d'une cécité politique extrêmement grave qui a coûté à son pays les dégâts aussi considérables que regrettables que l'on sait, pour... un "plat de lentilles", dirait-on. L'Europe comme les Etats-Unis qui lui avaient fait miroiter tant de choses alors lui tournent le dos, aujourd'hui, refusant jusqu'à son admission à l'OTAN. Du coup, c'est son peuple qui a réagi. Par dizaines de milliers, les Géorgiens sont sortis, hier et avant-hier, dans la rue pour exiger sa démission, au nom tout simplement de la démocratie. Quand on se trompe, lui a-t-on dit, on se retire des fonctions que l'on assume avant d'en être écarté à coups de balai. Mais Saakachvilli, trop fier de ses penchants occidentaux, dont il foule des pieds les valeurs démocratiques, refuse tout simplement d'obtempérer. Il se sent encore fort d'utiliser au besoin la force publique pour réprimer les manifestations populaires. En d'autres termes, il se dévoile désormais sous la carapace d'un petit dictateur qu'il ne plaît pas même à ses sponsors de soutenir. Et la chute n'est donc pas loin ! | |
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Augustin
Nombre de messages : 300 Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: La rue gronde à Tbilissi Sam 11 Avr - 18:41 | |
| La rue a continué de gronder hier et ce matin encore à Tbilissi. Certes, les manifestants sont moins nombreux qu'aux deux premiers jours pour réclamer la démission du chef de l'Etat. Mais ils se comptent toujours par milliers à bloquer les artères menant à la présidence et à la télévision nationale.
L'opposition a même appelé à la désobéissance civile pour faire pression sur Saakachvilli resté impassible jusqu'ici.
"Le sentiment de révolte au sein de la population est vraiment très fort", observe une ex présidente du Parlement, rapporte le journal Libération.
Il est toujours reproché à Saakachvilli, y compris parmi ses alliés, les conséquences de la guerre d'août dernier, le musèlement des médias, la persécution de l'opposition et surtout son manque de conviction au plan de la lutte contre la pauvreté.
Face à ces revendications, Saakachvilli continue de faire la sourde oreille, estimant qu'il est là jusqu'en 2013.
Seule inconnue présente : la prise de position de Barak Obama sur cette question. Va-t-il, comme Bush, soutenir le président géorgien dans son opposition aux exigences de son peuple ou bien soutiendra-t-il ce dernier contre lui, auquel cas ses jours seraient désormais comptés. | |
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