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 Chirac rattrapé par les affaires

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Nassima

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MessageSujet: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMar 26 Juin - 21:59

Chirac rattrapé par les affaires File_210 Pour éluder, sans doute, ses responsabilités dans l’affaire Clearstream, Jacques Chirac s’est dit indisponible pour témoigner, l’article 67 de la Constitution stipulant qu’un président n’est « pas responsable des actes accomplis en cette qualité ». Formuleé autrement, cette déclaration vaut aveu implicite dans cette histoire rocambolesque.

Là-dessus pourtant, deux promoteurs : Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin sont déjà arrêtés ; deux ministres ont été entendus (Villepin et Alliot-Marie), ainsi que le général Rondot. Et Chirac, le témoin que tout désigne comme l’homme à protéger, le PR, comme l’écrit Rondot, au lieu de président de la République, s’esquive pour ne pas s’expliquer notamment sur la question du compte présumé ouvert à son nom au Japon, avec un solde de 300 millions de francs.

Des cadres de la DGSE, auxquels l’on a tenté, en 2002, d'imputer l’origine de la rumeur, puis de "l’affaire japonaise" ont vu leur nom s’aligner dans les listes falsifiées de Clearstream. Autrement dit, tous ceux qui sont suspectés d’avoir joué un rôle dans la transmission des informations sur le président de la République sont inclus dans ces listes, observe la partie civile intéressée à l’affaire. Pour rappel, ces fameuses listes portaient sur des transferts de sommes importantes sur des comptes gérés par la banque Clearstream, établie au Luxembourg, l’un des nombreux paradis fiscaux d’Europe.

Les enquêtes et contre-enquêtes menées à l’époque et plus tard par la DGSE semblent avoir beaucoup gêné le président Chirac et son entourage. Aussi, les retombées étaient-elles dissuasives : nombre de responsables de cette centrale du renseignement ont été démis de leurs fonctions ou mutés.

Les traces ont été ainsi plus ou moins effacées, rendant la mission des juges d’instruction, chargés de l’affaire, d’autant plus difficile qu’elle se heurte au manque total de coopération de l’ancien président de la République.

En toile de fond, il y a également les liens de Chirac avec Hariri, le Premier ministre libanais qui a trouvé la mort dans un attentat à Beyrouth ; il y a aussi l’enfant naturel laissé au Japon et le compte lui-même de 300 millions, toutes choses qu’il importe d'élucider en profondeur.
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Aharbal

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 27 Juin - 20:17

Redevenu simple justiciable, le président Chirac devra probablement occuper la une de tous les journaux, d’ici quelques semaines. C’est le temps demandé pour que les dossiers judiciaires multiples, ouverts depuis son passage à la mairie de Paris, soient réexaminés en profondeur, notamment par la Cour de cassation.

L’un d’eux porte sur les emplois fictifs de la Ville de Paris, instruit à Nanterre, par le juge Philibeaux. Il se compose de pas moins de 15 volumes de 30 000 pages et vise la rémunération frauduleuse, dans les années 90, de nombreux cadres du RPR par la ville de Paris et par des entreprises de B.T.P. Sur ce sujet, en particulier, Jacques Chirac est passible de prison pour "prise illégale d’intérêt, recel et abus de biens sociaux".

Dans un second, la Cour de cassation a donné implicitement son accord pour son audition dans une affaire de "détournement de fonds publics", en rejetant les demandes d’annulation de procédure. Chirac encourt également la même peine.

Un autre encore le compromet à cause d’une lettre signée par lui, le 16 décembre 1993, dans laquelle il demande une augmentation de salaire au profit de Mme Farard, une fonctionnaire de la Ville de Paris affectée exclusivement au service du RPR, l’ancien parti qu’il avait créé et présidé jusqu’à son arrivée à la présidence de la République, et ce de 1983 à 1994, selon la déclaration même de l’employée.

Un suivant le met en cause à propos d’une quarantaine d’emplois de complaisance accordés comme "chargés de mission" à des personnalités de son entourage, entre 1977 et 1995.

Il lui est reproché, enfin, d’avoir illégalement servi des salaires au profit notamment du chauffeur d’un ancien préfet de Paris, de ses propres collaborateurs du temps où il était député de Corrèze, d’un député UMP de Paris, Jean de Gaulle et enfin du frère de Louis Debré actuellement président du Conseil constitutionnel.

Il faut rappeler que quatre directeurs de cabinet de Jacques Chirac, maire de Paris, de 1983 à 1995, Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon sont déjà mis en examen pour "détournements de fonds publics".

Bien sûr, toutes ces affaires restent en marge de celle de Clearstream, dont Chirac ne veut même pas entendre parler.
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Faïza

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 5 Sep - 17:21

Il faut croire que Jacques Chirac n’a plus le vent en poupe, et que la justice s’impatientait de le voir achever son dernier mandat pour s’occuper sérieusement de son dossier judiciaire, qui semble plutôt enfler au fil des jours.

Après les affaires multiples mettant en cause l’ancien président français : dépenses somptuaires de bouffe, financements illicites du RPR, Clearstream, voici à présent citée, dans le cadre du dossier des rémunérations de complaisance servies du temps de son mandat à la mairie de Paris, sa propre fille, Claude.

Anciennement conseillère à la mairie de Paris, entre 1989 et 1993, cette dernière était en effet rétribuée non sur le budget de la ville mais par une société privée, au mépris de la loi.

L’hebdomadaire Le Point qui fait état de son audition par les policiers enquêteurs, sur mandat du juge d’instruction, Xavière Siméoni, indique que d’anciens collaborateurs du maire de Paris auraient été entendus sur la question de cette rémunération litigieuse, d’un côté, et sur sa situation juridique, de l’autre.
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Tinhinane

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 5 Sep - 20:08

La dépêche AFP est plus explicite là-dessus. Elle évoque, en s'appuyant sur un papier publié par l'hebdomadaire Le Point, les fonctions exactes assurées, de manière tout à fait informelle, par la fille de Chirac. Celle-ci était versée dans la cellule de Communication, auprès de Claude Lellouch, futur député de Paris, à partir de l'automne 90.

N'étant pas rémunérée par la Ville de Paris, qui n'avait signé aucun contrat de travail avec elle, Claude Chirac s'est trouvée alors dans une situation assez ambiguë pour attirer aujourd'hui l'attention des enquêteurs. On ne lui reproche certes pas d'avoir détourné des fonds publics, mais il est probable qu'on la poursuive pour recel d'un bien social, puisqu'elle avait occupé illégalement un bureau et un ordinateur.

De surcroît, la rémunération qu'elle percevait d'une petite entreprise privée, dissoute depuis, ne manquera pas d'alourdir les charges retenues contre elle.
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Aharbal

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 21 Nov - 17:50

Chirac rattrapé par les affaires Images82 Chirac rattrapé par les affaires Images80 Chirac rattrapé par les affaires Images83 Chirac rattrapé par les affaires Images84 Redevenu simple justiciable, depuis son départ de l'Elysée il y a six mois, Jacques Chirac est mis en examen, ce matin, pour détournement de fonds publics dans l'affaire des chargés de mission de la ville de Paris, de l'époque où, comme maire, il présidait à ses destinées.

Xavière Simeoni, la juge chargée du dossier, a fait état " d'indices graves et concordants " pesant dans une affaire d'emplois de complaisance payés par la ville de Paris avant 1995 au bénéfice de proches du RPR.

Chirac sera à nouveau entendu d'ici quelques mois sur les chargés de mission. Dans cette affaire instruite depuis 1999, Jacques Chirac reconnaît, jeudi, dans Le Monde, avoir "souhaité ou autorisé" ces recrutements" qu'il considérait comme "légitimes autant que nécessaires".

Au nombre des bénéficiaires de ces emplois, figure "un ancien préfet, soupçonné d'avoir bénéficié d'un chauffeur payé par le cabinet du maire de Paris", note une dépêche de l'AFP d'aujourd'hui.

Vingt personnes auraient bénéficié eux-mêmes ou attribué ces emplois durant la période 1980 à 1990. 5 ex directeurs de cabinet de la mairie sont déjà mis en examen pour détournement de fonds publics : Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin, Rémy Chardon et Bernard Bled.

Jean de Gaulle, ancien député UMP de Paris, est au nombre des mis en examen pour avoir bénéficié d'une assistance en 1990/91. Marc Blondel, ancien secrétaire général de F.O. est, lui aussi, mis en examen pour un garde du corps payé par la mairie de Paris.

Enfin, la fille Chirac, Claude, ancienne conseillère de la ville de Paris, de 1989 à 1993, doit aussi s'expliquer sur sa présence à la mairie, tandis qu'elle était salariée d'une société privée.
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Faïza

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 21 Nov - 21:21

Chirac rattrapé par les affaires Photo_19 La nouvelle dépêche, tombée il y un peu plus d'une heure, parle désormais d'inculpation pour détournement de fonds.

C'est apparemment un évènement de premier ordre, puisque jamais dans l'histoire de France, un président de la République n'a été mis en cause dans une affaire de droit commun.

Chirac, ce matin, a été entendu durant trois heures par la juge chargée du dossier. Il encourt désormais une peine de dix ans de prison et une amende de 150 000 euros, dans le cadre de ce seul dossier.

Il est vrai que son nom est maintenant mêlé à une série d'affaires successives, plus ou moins compliquées et qui sont encore en cours d'instruction.

Le P.S. n'a pas réagi jusqu'ici, François Hollande, son secrétaire général, ayant jugé inopportun de céder à "une polémique inutile".

Chirac, qui aurait traversé un moment de dépression à sa sortie de l'Elysée, en mai dernier, préparerait le lancement d'une fondation sur l'environnement et le développement.
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aeiou

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyMer 21 Nov - 22:21

faiza a écrit:
Le P.S. n'a pas réagi jusqu'ici, François Hollande, son secrétaire général, ayant jugé inopportun de céder à "une polémique inutile.

Je suis absolument certain de cette profonde motivation affichée.

Wink
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Merzak

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 23 Nov - 22:26

Pour paraphraser L'Est républicain, "Jacques Chirac s'aperçoit que la statue a été vité déboulonnée... Mais c'est aussi le signe que la culture de l'impunité, qui a longtemps marqué la vie politique, a disparu."

L'onde de choc a, en effet, traversé la France entière mais aussi un grand nombre des pays européens.

Si l'homme du commun est tantôt choqué qu'on ternisse si gravement l'image d'un ancien président de la République pour des "broutilles" que représente la rémunération illégale de vingt ou trente chargés de mission sur un total de 40000 fonctionnaires appointés à la ville de Paris, tantôt rassuré que la justice passe même à l'égard d'un aussi haut personnage de l'Etat, le monde politique, lui, s'en émeut et s'en inquiète même. Entre les réactions d'un Philippe Mazeaud ou d'un Rolland Dumas, tous deux anciens présidents de la Cour constitutionnelle qui avouent avoir fait le maximum, du temps de leur mandat, pour créer toutes les conditions permettant à un Chirac de se tirer du mauvais pas que constituent ses divers glissements illégaux, et un Montebourg, député socialiste, qui aurait préféré voir juger le désormais prévenu Chirac, au moment où il se trouvait encore en fonctions, il y a bien sûr une grande marge, où les Français de tous bords préfèrent se contenir.

Si les uns souhaitent qu'on juge Jacques Chirac comme citoyen ordinaire et simple justiciable, d'autres regrettent que ses prédécesseurs tout autant soupçonnés des mêmes délits n'aient pas été inquiétés de la même manière. A cause de son âge avancé et de sa maladie, d'aucuns souhaiteraient même que l'on referme le dossier et qu'on le laisse en paix. Bien sûr, ce n'est pas l'avis du plus grand nombre que la vie difficile, la baisse du pouvoir d'achat, le chômage et autres problèmes triviaux rendent amers ou aigris. Ceux-là attribuent leurs déboires à une gestion des affaires publiques mal conduite par des dirigeants, dont Chirac au tout premier plan, qui se sont plutôt servis au lieu de servir l'Etat.

De toute évidence, comme le remarquent certains éditorialistes étrangers, cette mise en examen marque une véritable rupture entre l'actuel locataire de l'Elysée et son prédécesseur. Toutes les relations semblent désormais coupées entre les deux hommes. La rupture avec la politique précédente reste d'ailleurs l'un des premiers soucis de Sarkozy.
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Izirdhi

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 22 Fév - 21:03

Une bataille de procédure s'ouvre désormais entre le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, et le juge d'instruction Alain Philibeaux, à propos de l'affaire des emplois contestés du RPR, où Jacques Chirac est directement visé, en tant qu'ancien maire de Paris.

Philibeaux s'était dessaisi au profit de sa collègue Siméoni, considérant que "Chirac a été concrètement peu concerné par les modalités pratiques du financement du RPR". Suite à quoi, il avait réclamé un non-lieu partiel pour le volet "financement privé" du dossier.

Courroye estime, lui, qu'il n'y a pas rapport entre l'affaire du juge de Nanterre et celle instruite par Mme Siméoni. C'est pourquoi interjette-t-il appel de l'ordonnance de dessaisissement prise par Philibeaux.

En d'autres termes, Chirac devra toujours être poursuivi pour le volet des emplois contestés du RPR, un souci supplémentaire dont il devra tenir compte.
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Nassima

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 16 Mai - 23:10

Jacques Chirac est loin, apparemment, d'en avoir fini avec la justice.

Selon Reuters et le journal Le Monde, l'ancien président français a été, cette fois, auditionné le 30 avril dernier sur l'affaire de la Sempap, cette société d'économie mixte qui, jusqu'en 1996, était chargée d'imprimer toute la paperasse de la Ville de Paris.

Il s'agissait là, pour le magistrat Jean-Marie d'Huy, en charge du dossier, d'élucider un vieux dossier en suspens de détournement de fonds, dont les policiers ont évalué le préjudice subi, entre 99 et 110 millions de francs, aux dépens de la municipalité dirigée à l'époque par Jacques Chirac.

"C'est ainsi que j'ai découvert le nom de la Sempap quand vous l'avez évoqué. En 1985-1986, j'avais d'autres préoccupations que celles de savoir ce que devenait cette Sempap dont j'ignorais l'existence", a déclaré ce dernier au juge.

Lui ayant présenté une convention, entre la Ville de Paris et cette entreprise, portant sa propre griffe, Chirac s'est contenté de répondre : "Je signais des montagnes de parapheurs tous les soirs, je ne lisais pas tout ce que je signais."
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Moussa




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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 30 Oct - 19:24

Cette fois, Chirac semble tout désigné pour passer devant les fourches caudines de la justice. L'annonce de sa convocation au tribunal correctionnel fait la une de tous les médias. Ces derniers regorgent de commentaires saluant plus ou moins la mesure judiciaire prise à l'endroit d'un ancien chef d'Etat de la cinquième République. Ils se disent même fiers de constater que la justice française reste encore solide pour ne pas traiter avec quelque indulgence des justiciables relevant des hautes fonctions de l'Etat.

Il est reproché à Jacques Chirac d'avoir fait supporter par la Ville de Paris, du temps où il trônait à la tête de sa mairie, des rémunérations allouées à ses amis politiques et à ses proches qu'il utilisait à des fins politiques personnelles. La justice, qui l'avait déjà entendu à plusieurs reprises sur le sujet lorsqu'il était président de la République, a fini par se plier aux accomodements qu'il avait lui-même fait mettre en place pour se protéger durant ses deux mandats successifs. Mais aujourd'hui, compte tenu surtout des relations peu amènes qui le lient à Sarkozy, le temps est venu pour lui de rendre des comptes.

Le moment se signale d'ailleurs par une succession d'affaires judiciaires qui ont jeté le discrédit sur d'autres personnages de premier plan. Philippe de Villepin a finalement été reconnu coupable d'avoir été partie prenante dans l'affaire Clearstream. Les juges, convaincus de sa responsabilité à propos de la manipulation des fameux listings d'hommes politiques impliqués dans la fraude relevée dans ce dossier, ont même requis une année de prison avec sursis contre l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. D'un autre côté, un vieil apparatchik du régime, Charles Pasqua, ancien proche également de Chirac, a été reconnu coupable d'avoir magouillé avec d'autres larrons dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, à l'époque où il occupait les fonctions de ministre de l'Intérieur. Il a même été condamné à un an de prison ferme assorti d'une amende de près d'un million d'euros.

D'aucuns ne manquent pas de faire observer qu'en cette occasion Sarkozy s'est ainsi vengé de ses principaux ennemis politiques appartenant à son propre camp. Ces derniers auraient tenté de longue date déjà de lui barrer le passage vers l'Elysée, en fomentant contre lui diverses manoeuvres, aussi maladroites les unes que les autres, qui ont fini par se retourner contre eux.
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Ouchen

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 30 Oct - 20:45

Voici la liste des membres impliqués dans l'affaire mettant en cause Jacques Chirac, telle que la reproduit le journal Le Monde, avec l'indication des charges retenues contre eux :

"Dix personnes, dont l'ancien président de la République Jacques Chirac, ont été renvoyées vendredi 30 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris par la juge Xavière Simeoni dans l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris.

Les instigateurs présumés :

Jacques Chirac : maire de Paris de 1977 à 1995, il est renvoyé pour détournement de fonds publics et abus de confiance. Il est soupçonné d'avoir fait "engager et rémunérer par la Ville de Paris", entre le 26 octobre 1992 et le 16 mai 1995, vingt et un chargés de mission "employés dans des structures extérieures à la Ville de Paris" ou "sans affectation aucune".

Michel Roussin : directeur de cabinet du maire de 1989 à 1993, il est renvoyé devant le tribunal pour complicité de l'abus de confiance reproché à M. Chirac, entre le 26 octobre 1992 et le 1er mars 1993, "en signant les contrats d'engagement et en permettant le versement de salaires subséquents" pour 11 chargés de mission.

Rémy Chardon : directeur de cabinet du maire de 1993 à 1995, il est renvoyé pour complicité d'abus de confiance et complicité de détournement de fonds publics. Il est soupçonné d'avoir signé les contrats de sept chargés de mission en deux ans.

Les bénéficiaires présumés :

Jean de Gaulle : Petit-fils du général de Gaulle et ancien député RPR, il est soupçonné d'avoir bénéficié de l'emploi de trois collaborateurs payés par la mairie de Paris entre octobre 1992 et mars 1995 pour un montant de plus de 69 000 euros. Il est renvoyé pour recel d'abus de confiance et recel de détournement de fonds publics.

Marc Blondel : Ancien secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO), il est soupçonné d'avoir bénéficié entre octobre 1992 et décembre 1998 d'un chauffeur rémunéré par la Ville pour un coût de plus de 75 000 euros. Il est renvoyé pour recel d'abus de confiance et recel de détournement de fonds publics.

François Musso : Ancien député européen proche de Jacques Chirac, il est soupçonné d'avoir bénéficié de l'emploi d'une collaboratrice payée par la mairie de Paris entre août 1994 et mai 1995 pour un montant de plus de 33 000 euros. Il est renvoyé pour recel de détournement de fonds publics.

Les "chargés de mission" présumés fictifs :

François Debré : Frère du président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, il est soupçonné d'avoir "bénéficié de rémunérations versées par la Ville de Paris pour un emploi sans contrepartie pour la Ville", entre décembre 1993 et décembre 1998, pour un montant de plus de 107 000 euros. Il est renvoyé pour recel d'abus de confiance et recel de détournement de fonds publics.

Marie-Thérèse Poujade : l'épouse de l'ancien maire (RPR) de Dijon Robert Poujade est soupçonnée d'avoir bénéficié d'un emploi présumé de complaisance entre octobre 1992 et octobre 1993 pour près de 34 000 euros. Elle est renvoyée pour recel d'abus de confiance.

Pierre Boué : Ce proche de la championne cycliste Jeannie Longo, chargé de mission à la mairie de Paris entre octobre 1992 et mai 1996, aurait perçu plus de 96 000 euros. Il est renvoyé pour recel d'abus de confiance et recel de détournement de fonds publics.

Jean-Claude Mestre : inspecteur des impôts, ancien élu RPR, il est soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif rémunéré par la Ville entre octobre 1992 et décembre 1996 pour un montant de près de 132 000 euros. Il est renvoyé pour recel d'abus de confiance et recel de détournement de fonds publics.
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Aharbal

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptySam 31 Oct - 19:04

Les commentaires vont bon train, dans un sens ou dans l'autre, après la décision prise par la juge corse Simeoni, en charge du dossier, d'envoyer Jacques Chirac en correctionnelle.

Certains, relevant de son camp et même du Parti socialiste, s'insurgent que l'on ait exhumé un dossier vieux de quatorze ans pour le jeter en pâture à l'opinion publique. Hollande et son ex-compagne Segolène Royal, notamment, défendent cette thèse, en même temps que les plus proches amis du justiciable. Mais, nombreux sont au contraire ceux qui estiment que la justice doit passer, même à l'endroit d'un ancien chef de l'Etat.

Tout particulièrement Eva Joly, l'ancienne juge chargée d'affaires très sensibles comme Elf, etc., se félicite là d'une victoire de la démocratie pour la transparence. Pour elle, si le dossier a tardé à venir au tribunal, seul Jacques Chirac en était la cause. Il avait exhibé le faux-fuyant de l'immunité due au président de la République. Plus explicite, l'ancienne juge, d'origine nordique, estime que la loi française souffre encore d'une lacune demandant à être comblée, l'immunité ne devant s'appliquer qu'aux actes commis durant l'exercice du mandat présidentiel. Or, en l'espèce, les faits délictueux reprochés à Chirac remontent à la période antérieure à son accession à la tête de l'Etat.

D'un autre côté, l'ancienne magistrate aujourd'hui députée européenne, profite de cette occasion pour rebondir sur le projet de Sarkozy visant la suppression du juge d'instruction et le dénoncer. Jamais, affirme-t-elle, le ministère public n'aurait laissé une semblable affaire atterrir devant un tribunal si ce projet avait été adopté. Les politiques auraient tout entrepris pour étouffer l'affaire comme le montre d'ailleurs la position du parquet très claire là-dessus. Ce dernier avait tout simplement passé l'éponge en libérant Chirac de toute poursuite. Aussi, sans l'opiniâtreté de la juge Simeoni, les délits imputés à Chirac resteraient-ils définitivement impunis.

Bien des affaires politiques malsaines, ont été, hélas, closes bien trop tôt avant de révéler leur secret, dans un passé plus ou moins lointain en France ou ailleurs. Les dirigeants de ce monde tendent toujours à se protéger les uns les autres, aux dépens bien sûr d'une justice saine et loyale capable de remettre les pendules à l'heure et surtout de prévenir d'autres débordements condamnables toujours générés par la recherche toujours insensée du profit égoïstement personnel.
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Ifker

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyLun 8 Nov - 20:17

Une nouvelle dépêche de ce soir annonce le renvoi de Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel pour "prise illégale d'intérêts", dans l'affaire des emplois fictifs du RPR.

Cette nouvelle procédure s'additionne donc à celle de "détournements de fonds publics" toujours dans le cadre des emplois fictifs de la Ville de Paris.

Le procès qui doit examiner les deux affaires ensemble se tiendra du 7 mars au 8 avril prochain, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, précise le journal Le Monde.

Il semble apparemment que les déboires de l'ancien président de la République sont loin d'être réglés avec cette nouvelle menace qui pèse sur lui.
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Jean-Marc

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyJeu 15 Déc - 19:02

Le Point.fr - 15/12/2011
par Sylvie Pierre-Brossolette

L'ancien président de la République a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Un verdict rude mais justifié.

L'épilogue est à la fois triste et heureux. Qu'un ancien chef de l'État français soit condamné à une peine de prison de deux ans avec sursis peut paraître désolant pour la fin de vie d'un homme malade, devenu si sympathique à tant de Français. Mais que la justice ait pu passer, malgré le prestige du prévenu, est réconfortant pour la bonne marche des institutions. Les délais ont été beaucoup trop longs, mais les causes en sont connues : d'une part, les dispositions constitutionnelles mettent à l'abri de toute procédure judiciaire le président de la République pendant toute la durée de son ou ses mandats. Or Jacques Chirac est resté 12 ans à l'Élysée.

Il a, d'autre part, prolongé ensuite les opérations par des manœuvres de procédures toutes destinées à retarder au maximum le cours de la justice. Malgré tous ces obstacles, les magistrats ont pu achever leur travail et infliger à un ancien président une peine plus que symbolique (par contraste, ses ex-directeurs de cabinet, considérés comme des lampistes, n'ont écopé que de quelques mois de prison avec sursis).

Le parquet déjugé

Le jugement peut paraître dur. Mais, là aussi, il s'explique. La cour aurait pu être plus clémente si l'attitude du parquet n'avait été aussi provocatrice : il avait demandé la relaxe avec des arguments si dérisoires de non-culpabilité qu'ils avaient fait pouffer de rire à l'audience. Les juges ne pouvaient qu'être agacés par cette attitude ridicule, humiliante pour la justice et vexante pour les professionnels qui ont dû l'écouter. Les magistrats du siège n'ont donc eu aucune clémence.

Quelles que soient les circonstances un peu pénibles de ce jugement, c'est un jour historique pour la justice française. Nos mœurs politiques, si volontiers brocardées pour leur indulgence coupable à l'égard des puissants, ne peuvent qu'en profiter. La notion d'impunité va reculer. L'exemple sera venu du sommet. À tous les niveaux inférieurs, plus personne ne pourra se sentir à l'abri ou protégé par la main de l'hôte de l'Élysée, désormais un justiciable presque comme un autre. Reste à modifier les règles qui font juger des affaires aussi longtemps après qu'elles ont surgi. On se rapprocherait ainsi encore un peu plus des pratiques de nos voisins les plus démocratiques. Encore un effort...

(http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/sylvie-pierre-brossolette/chirac-les-raisons-d-un-verdict-15-12-2011-1408876_220.php)
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Oussan

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MessageSujet: Re: Chirac rattrapé par les affaires   Chirac rattrapé par les affaires EmptyVen 16 Déc - 20:53

Chirac conteste sa condamnation, sans toutefois se résigner à interjeter appel. Tel que repris par leparisien.fr, voici le communiqué qu'il a publié à cette occasion :

Le communiqué de Jacques Chirac

« Je prends acte du jugement du tribunal de Paris. Je me réjouis, comme je l'avais toujours demandé, que mes collaborateurs de l'époque ne soient pas pénalement sanctionnés.
J'étais le maire. C'est à moi et à moi seul d'assumer.
Mais, sur le fond, je conteste catégoriquement ce jugement.
Sur près de 470 emplois examinés, il n'en reste, après des années de procédure, que 19 qui me sont imputés et encore partiellement.
Surtout, je l'affirme avec honneur : aucune faute ne saurait m'être reprochée.
Pour autant, je ne ferai pas appel.
Je n'ai plus hélas toutes les forces nécessaires pour mener par moi-même, face à de nouveaux juges, le combat pour la vérité.
J'ai conscience aussi que ce qui est en jeu ce n'est pas seulement l'honneur d'un homme, mais la dignité de la fonction présidentielle que j'ai assumée depuis. Et je crois qu'aujourd'hui le respect de nos institutions exige que l'apaisement vienne.
Je m'en remets au jugement des Parisiennes et des Parisiens qui, par trois fois, m'ont choisi pour être leur maire.
Je m'en remets à mes compatriotes qui savent qui je suis: un homme honnête qui n'a jamais eu d'autres exigences et d'autres combats que la cohésion entre tous les Français, la grandeur de la France et l'action pour la paix.
Par-delà la blessure et la tristesse profonde que m'inflige ce jugement, c'est cette exigence, qu'une dernière fois, je veux porter ».

(http://www.leparisien.fr/faits-divers/jacques-chirac-conteste-sa-condamnation-mais-ne-fera-pas-appel-15-12-2011-1770244.php)









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