Réfugié dans son pays natal, le chanteur de raï franco-algérien, 42 ans, n'en a pas fini de baver avec la justice française qui le poursuit toujours pour les violences exercées sur son ancienne compagne, en 2005.
A cette époque, il avait, dans son logement algérois, drogué et séquestré cette dernière, avec la complicité d'un homme de main et de deux femmes. C'est le moyen auquel a recouru cette bande pour opérer, d'ailleurs sans succès, un curetage forcé sur la compagne enceinte.
Revenue en France, celle-ci, après s'être rendu compte de la survivance du foetus, a préféré pousser à son terme la formation de ce dernier. Et c'est ainsi qu'elle a donné naissance à une enfant, courant 2006.
Par suite, la plainte engagée par elle contre Mami, pour enlèvement, séquestration, administration forcée de substances nuisibles, menaces et intimidations visant à prévenir toute plainte, a donné lieu à l'ouverture d'une instruction judiciaire. Et un procès est théoriquement prévu en septembre prochain, s'il n'est pas fait appel de l'ordonnance prise en octobre dernier.
Cheb Mami risque, dit-on, dix années de prison et 150 000 euros d'amende.
Il reste à savoir dans quelle mesure l'Algérie se décidera à le mettre à la disposition de la justice française, en vertu des accords bilatéraux d'extradition judiciaire.