Cela n'arrive qu'en Algérie, un pays où, en tous genres, toutes les formes de piraterie, de vol, d'escroquerie, etc., sont imputables à la fois à des particuliers malhonnêtes mais aussi à des entreprises et surtout à des organismes d'Etat.
De l'eau mélangée à des matières nuisibles à la carburation et surtout au fonctionnement des moteurs à essence ou diesel a été décelée dans des pompes de distribution en banlieue algéroise. Les stations du Caroubier, de Bordj-el-Kiffan et de Mohammadia sont désignées principalement du doigt, à ce sujet. Naftal, que des usagers ont saisie de protestations, a même reconnu ce dysfonctionnement de ses services et a offert aux plaignants un dédommagement à hauteur des dégâts occasionnés à leurs véhicules.
Pour l'heure, on ne parle que de filtres à carburants rendus inopérants, fort heureusement. Et l'on ignore les conséquences éventuelles sur la vie des moteurs pris au piège. Qu'en sera-t-il, demain si, d'aventure, ces derniers montreront des signes d'usure trop précoces imputables à une telle carence ? Auquel cas, Naftal fera-t-elle face aux revendications des usagers ?
En vérité, la présence de l'eau dans le carburant n'est pas une nouveauté dans les stations d'essence algériennes. Pour en avoir personnellement payé les frais, un jour, je sais ce qu'il m'en avait coûté pour identifier d'abord la cause de la panne qui avait immobilisé mon véhicule, ensuite pour démonter le réservoir en pleine autoroute et enfin pour aller remplir un bidon d'essence à la station la plus proche. En sus du montant très élevé de la prestation payée au mécanicien déplacé sur les lieux, j'avais perdu au moins quatre longues heures sur le dépannage.
Aussi, truandés quasiment sur toutes sortes de produits de consommation courante, les Algériens se demandent désormais s'ils ne trouveront pas demain quelque poison dans du pain, du lait, de l'huile, etc.