Obama, en désignant John Holdren comme premier conseiller scientifique autour de lui, semble résolument s'inscrire à l'opposé de Georges Bush, en matière de politique environnementale.
Holdren est un physicien universitaire renommé, exerçant à Harvard. Il est connu pour être un adversaire acharné à la politique prônée par le président partant, au plan notamment de la lutte contre le réchauffement climatique. Il s'était distingué par ses prises de position virulentes à l'égard de l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement) et de la décision qu'elle a prise en juillet dernier de renoncer à mettre en place, dans le pays, toute mesure destinée à abaisser le volume des émissions de gaz à effet de serre.
Pour rappel, Bush et ses amis entendaient, ce faisant, protéger tout particulièrement les entreprises responsables des principales émissions de gaz, pour ne pas les contraindre à jeter au chômage leurs personnels.
Intervenant juste après la nomination de Steven Chu, Prix Nobel de Physique, à la tête du ministère de l'Energie, le choix de Holdren confirme la volonté d'Obama de tourner la page à propos d'environnement. Steven Chu est en effet un autre scientifique très conscient des problèmes posés à l'humanité par le réchauffement climatique. Partisan également du développement des énergies renouvelables, ce futur ministre sera au devant sans nul doute d'une politique plus hardie à l'échelle mondiale pour promouvoir une véritable lutte contre le réchauffement de la planète.