Benoit XVI se démarque de ses prédécesseurs

Un message du pape Benoit XVI destiné aux pays riches vient de jeter un pavé dans la mare.

Sa Sainteté se déclare proprement indignée par le chantage fait par ces derniers aux pays pauvres, en conditionnant leur aide économique à la mise en place d'un programme de planning familial, autrement dit à la régulation des naissances. Benoit XVI estime qu'il y a là une atteinte intolérable à la vie humaine, les naissances d'êtres humains constituant une richesse et non un facteur de pauvreté.

Aussi, dénonce-t-il « les campagnes de réduction des naissances, conduites au niveau international qui ne respectent pas la dignité de la femme et le droit des époux ».

Il profite de l'occasion, d'ailleurs, pour s'élever contre la pratique de l'avortement dans les pays pauvres, qu'il assimile à un processus destiné à faire "disparaître les plus pauvres des êtres humains".

Pour le pape, tous les pays du monde doivent disposer d'un accès égal au marché mondial excluant toute espèce de marginalisation.

Il n'échappe à personne que Benoit XVI, depuis sa nomination au sommet de l'Eglise, s'est toujours déclaré partisan convaincu de l'égalité totale entre les hommes, d'une part, et qu'il réprouve toute forme d'atteinte à la vie humaine, d'autre part. Ses interventions contre l'avortement, en particulier, toujours insistantes et récurrentes n'ont d'égales que sa propre conviction de militer pour une Eglise non pas ouverte sur la modernité comme le souhaitent nombre de ses adversaires mais tournée vers un ressourcement originel plein et entier.