Kurt
Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 27/04/2010
| Sujet: Quand il s'agit de ses propres intérêts Pékin se démarque de Washington Mer 30 Juin - 14:04 | |
| Jamais les relations sino-américaines ne se sont retrouvées aussi tendues que depuis la destruction de la corvette sud-coréenne, Cheonan, par la marine nord-coréenne. Satellite de Pékin, Pyongyang ne peut être sanctionné par le Conseil de sécurité où la Chine dispose d'un droit de veto. Pour une question de leadership, les Américains comme les Chinois entendent ne pas partager leur hégémonie dans cette zone de l'Asie. Washington, d'abord, au nom de la défense et de la protection de ses alliés traditionnels sur place, comme Séoul et Taïwan, se déclare en droit de revendiquer le contrôle intégral de cette zone qu'il considère directement menacée par le régime communiste de Pékin mais aussi par l'autre de Pyongyang, dans une moindre mesure. Et pour sanctionner particulièrement ce dernier, rendu responsable de la provocation constituant par elle-même un casus belli, les USA s'agitent pour réunir autour d'eux le quorum nécessaire pour le vote d'une résolution ferme et exemplaire par le Conseil de sécurité. Or la Chine, en se dressant d'ores et déjà sur leur chemin, leur interdit d'aller plus avant. Pékin, ensuite, qui a pour elle la géographie, donc la proximité immédiate de Taïwan, de la Corée du Sud et de bien d'autres Etats asiatiques faisant allégeance à Washington, entend disputer à ce dernier le même rôle. Aspirant à s'ériger, sous brève échéance, au 2è rang des nations les plus avancées au plan économique, il se dit parfaitement en droit d'assumer lui-même le contrôle de sa zone. Officiellement d'ailleurs, il a répliqué à Obama que ses propos étaient "irresponsables et désinvoltes". L'enjeu étant important pour Washington, Obama a tout de suite décidé d'y envoyer la 7è flotte pour des manœuvres, dès cette semaine. Une telle mesure a déclenché aussitôt la colère de Pékin qui annonce par mesure de rétorsion des exercices d'artillerie côtière au même moment. Cette réaction aussi brutale qu'immédiate conduit finalement Obama à faire machine arrière en reportant le déploiement de ses forces à plus tard, courant juillet. Une chose reste par conséquent sûre : Washington devra désormais compter avec la détermination des Chinois de tout mettre en œuvre pour asseoir légitimement leur hégémonie dans leur zone d'influence. | |
|